HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre II

τὴν



Texte grec :

[2,16] (1) Ἄργος δὲ Φορωνέως θυγατριδοῦς βασιλεύσας μετὰ Φορωνέα ὠνόμασεν ἀφ᾽ αὑτοῦ τὴν χώραν. Ἄργου δὲ Πείρασος γίνεται καὶ Φόρβας, Φόρβαντος δὲ Τριόπας, Τριόπα δὲ Ἴασος καὶ Ἀγήνωρ. Ἰὼ μὲν οὖν Ἰάσου θυγάτηρ, εἴτε ὡς Ἡρόδοτος ἔγραψεν εἴτε καθ᾽ ὃ λέγουσιν Ἕλληνες, ἐς Αἴγυπτον ἀφικνεῖται Κρότωπος δὲ ὁ Ἀγήνορος ἔσχε μετὰ Ἴασον τὴν ἀρχήν, Κροτώπου δὲ Σθενέλας γίνεται, Δαναὸς δ᾽ ἀπ᾽ Αἰγύπτου πλεύσας ἐπὶ Γελάνορα τὸν Σθενέλα τοὺς ἀπογόνους τοὺς Ἀγήνορος βασιλείας ἔπαυσεν. τὰ δὲ ἀπὸ τούτου καὶ οἱ πάντες ὁμοίως ἴσασι, θυγατέρων τῶν Δαναοῦ τὸ ἐς τοὺς ἀνεψιοὺς τόλμημα καὶ ὡς ἀποθανόντος Δαναοῦ τὴν ἀρχὴν Λυγκεὺς ἔσχεν. (2) οἱ δὲ Ἄβαντος τοῦ Λυγκέως παῖδες τὴν βασιλείαν ἐνείμαντο, καὶ Ἀκρίσιος μὲν αὐτοῦ κατέμεινεν ἐν τῷ Ἄργει, Προῖτος δὲ τὸ Ἡραῖον καὶ Μιδείαν καὶ Τίρυνθα ἔσχε καὶ ὅσα πρὸς θαλάσσῃ τῆς Ἀργείας· σημεῖά τε τῆς ἐν Τίρυνθι οἰκήσεως Προίτου καὶ ἐς τόδε λείπεται. χρόνῳ δὲ ὕστερον Ἀκρίσιος Περσέα αὐτόν τε περιεῖναι πυνθανόμενος καὶ ἔργα ἀποδείκνυσθαι, ἐς Λάρισαν ἀπεχώρησε τὴν ἐπὶ τῷ Πηνειῷ. Περσεὺς δὲ—ἰδεῖν γὰρ πάντως ἤθελε τὸν γονέα τῆς μητρὸς καὶ λόγοις τε χρηστοῖς καὶ ἔργοις δεξιώσασθαι—ἔρχεται παρ᾽ αὐτὸν ἐς τὴν Λάρισαν· καὶ ὁ μὲν οἷα ἡλικίᾳ τε ἀκμάζων καὶ τοῦ δίσκου χαίρων τῷ εὑρήματι ἐπεδείκνυτο ἐς ἅπαντας, Ἀκρίσιος δὲ λανθάνει κατὰ δαίμονα ὑποπεσὼν τοῦ δίσκου τῇ ὁρμῇ. (3) καὶ Ἀκρισίῳ μὲν ἡ πρόρρησις τοῦ θεοῦ τέλος ἔσχεν, οὐδὲ ἀπέτρεψέν οἱ τὸ χρεὼν τὰ ἐς τὴν παῖδα καὶ τὸν θυγατριδοῦν παρευρήματα· Περσεὺς δὲ ὡς ἀνέστρεψεν ἐς Ἄργος—ᾐσχύνετο γὰρ τοῦ φόνου τῇ φήμῃ—, Μεγαπένθην τὸν Προίτου πείθει οἱ τὴν ἀρχὴν ἀντιδοῦναι, παραλαβὼν δὲ αὐτὸς τὴν ἐκείνου Μυκήνας κτίζει. τοῦ ξίφους γὰρ ἐνταῦθα ἐξέπεσεν ὁ μύκης αὐτῷ, καὶ τὸ σημεῖον ἐς οἰκισμὸν ἐνόμιζε συμβῆναι πόλεως. ἤκουσα δὲ καὶ ὡς διψῶντι ἐπῆλθεν ἀνελέσθαι οἱ μύκητα ἐκ τῆς γῆς, ῥυέντος δὲ ὕδατος πιὼν καὶ ἡσθεὶς Μυκήνας ἔθετο τὸ ὄνομα τῷ χωρίῳ. (4) Ὅμηρος δὲ ἐν Ὀδυσσείᾳ γυναικὸς Μυκήνης ἐν ἔπει τῷδε ἐμνήσθη Τυρώ τ᾽ Ἀλκμήνη τε ἐυστέφανός τε Μυκήνη. ταύτην εἶναι θυγατέρα Ἰνάχου γυναῖκα δὲ Ἀρέστορος τὰ ἔπη λέγει, ἃ δὴ Ἕλληνες καλοῦσιν Ἠοίας μεγάλας· ἀπὸ ταύτης οὖν γεγονέναι καὶ τὸ ὄνομα τῇ πόλει φασίν. ὃν δὲ προσποιοῦσιν Ἀκουσιλάῳ λόγον, Μυκηνέα υἱὸν εἶναι Σπάρτωνος, Σπάρτωνα δὲ Φορωνέως, οὐκ ἂν ἔγωγε ἀποδεξαίμην, διότι μηδὲ αὐτοὶ Λακεδαιμόνιοι. Λακεδαιμονίοις γὰρ Σπάρτης μὲν γυναικὸς εἰκών ἐστιν ἐν Ἀμύκλαις, Σπάρτωνα δὲ Φορωνέως παῖδα θαυμάζοιεν ἂν καὶ ἀρχὴν ἀκούσαντες. (5) Μυκήνας δὲ Ἀργεῖοι καθεῖλον ὑπὸ ζηλοτυπίας. ἡσυχαζόντων γὰρ τῶν Ἀργείων κατὰ τὴν ἐπιστρατείαν τοῦ Μήδου, Μυκηναῖοι πέμπουσιν ἐς Θερμοπύλας ὀγδοήκοντα ἄνδρας, οἳ Λακεδαιμονίοις μετέσχον τοῦ ἔργου· τοῦτο ἤνεγκεν ὄλεθρόν σφισι τὸ φιλοτίμημα παροξῦναν Ἀργείους. λείπεται δὲ ὅμως ἔτι καὶ ἄλλα τοῦ περιβόλου καὶ ἡ πύλη, λέοντες δὲ ἐφεστήκασιν αὐτῇ· Κυκλώπων δὲ καὶ ταῦτα ἔργα εἶναι λέγουσιν, οἳ Προίτῳ τὸ τεῖχος ἐποίησαν ἐν Τίρυνθι. (6) Μυκηνῶν δὲ ἐν τοῖς ἐρειπίοις κρήνη τέ ἐστι καλουμένη Περσεία καὶ Ἀτρέως καὶ τῶν παίδων ὑπόγαια οἰκοδομήματα, ἔνθα οἱ θησαυροί σφισι τῶν χρημάτων ἦσαν. τάφος δὲ ἔστι μὲν Ἀτρέως, εἰσὶ δὲ καὶ ὅσους σὺν Ἀγαμέμνονι ἐπανήκοντας ἐξ Ἰλίου δειπνίσας κατεφόνευσεν Αἴγισθος. τοῦ μὲν δὴ Κασσάνδρας μνήματος ἀμφισβητοῦσι Λακεδαιμονίων οἱ περὶ Ἀμύκλας οἰκοῦντες· ἕτερον δέ ἐστιν Ἀγαμέμνονος, τὸ δὲ Εὐρυμέδοντος τοῦ ἡνιόχου, καὶ Τελεδάμου τὸ αὐτὸ καὶ Πέλοπος— τούτους γὰρ τεκεῖν διδύμους Κασσάνδραν φασί, (7) νηπίους δὲ ἔτι ὄντας ἐπικατέσφαξε τοῖς γονεῦσιν Αἴγισθος—<καὶ Ἠλέκτρας>· Πυλάδῃ γὰρ συνῴκησεν Ὀρέστου δόντος. Ἑλλάνικος δὲ καὶ τάδε ἔγραψε, Μέδοντα καὶ Στρόφιον γενέσθαι Πυλάδῃ παῖδας ἐξ Ἠλέκτρας. Κλυταιμνήστρα δὲ ἐτάφη καὶ Αἴγισθος ὀλίγον ἀπωτέρω τοῦ τείχους· ἐντὸς δὲ ἀπηξιώθησαν, ἔνθα Ἀγαμέμνων τε αὐτὸς ἔκειτο καὶ οἱ σὺν ἐκείνῳ φονευθέντες.

Traduction française :

[2,16] Chapitre 16. Argos, fils de la fille de Phoronée, régna après lui, et donna son nom au pays. Il eut deux fils, Pirasos et Phorbas. Ce dernier fut père de Triopas, qui eut deux fils, Iasos et Agenor. Io, fille d'Iasos, alla en Egypte, soit comme le raconte Hérodote, soit comme le disent les Grecs. Crotopos, fils d'Agenor, monta sur le trône après Iasos. Sthénélas, son fils, fut père de Gélanor sous le règne duquel Danaos, qui était venu de l'Egypte par mer, enleva la couronne aux descendants d'Agenor. Tout le monde sait ce qui sa passa depuis ; on connaît l'attentat des filles de Danaos sur leurs cousins, et la manière dont Lyncée eut la couronne après la mort de Danaos. Les fils d'Abas, fils de Lyncée, partagèrent le royaume ; Acrisios resta roi d'Argos, et Proetos eut pour sa part, Héraeon, Midée, Tirynthe et toute la partie de l'Argolide voisine de la mer. Il reste encore maintenant à Tirynthe quelques vestiges de la demeure de Proetos. Acrisios ayant appris dans la suite que Persée était vivant et s'était distingué par ses actions, se retira à Larisse, sur les bords du fleuve Pénée. Mais Persée voulant absolument voir celui a qui sa mère devait le jour, et acquérir son amitié, soit par des paroles prévenantes, soit par ses procédés, alla le chercher à Larisse. Persée, alors à la fleur de l'âge, se plaisait à faire connaître à tout le monde le disque qu'il venait d'inventer. Un jour qu'il s'y exerçait, Acrisios se trouva conduit, par la fatalité, à la portée du disque, qui l'atteignit et le tua. Ainsi fut accomplie la prédiction des dieux, et toutes les inventions d'Acrisios contre sa fille et contre son petit-fils, ne changèrent rien à l'ordre des destins. De retour à Argos, Persée ne pouvant supporter les discours qu'on tenait sur ce meurtre, engagea Mégapenthès, fils de Proetos, à faire un échange ; il lui céda donc Argos, et alla dans ses états où il fonda Mycènes, qu'il nomma ainsi, parce que la poignée de son épée (Mykès en grec) étant tombée en cet endroit, cela lui parut un présage pour y fonder une ville. D'autres disent que, pressé par la soif, il conçut l'idée d'arracher un champignon (Mykès) ; l'eau étant sortie de terre en abondance, il se désaltéra avec plaisir et donna le nom de Mycènes à ce canton. Homère, cependant, parle dans ses vers d'une femme nommée Mycènes. Tyro, Alcmène et la belle Mycènes. On lit dans le poème connu des Grecs sous le nom de Megalai Eoiai, qu'elle était fille d'Inachos et femme d'Arestor, et c'est d'elle dit-on, que cette ville a pris son nom. Quant à ceux qui prétendent avoir entendu dire que Mycénéas était fils de Spartôn, et Spartôn de Phoronée, leur opinion est d'autant moins admissible, qu'elle est rejetée par les Lacédémoniens eux-mêmes : ceux-ci montrent bien à Amycles, la statue d'une femme nommée Sparte ; mais ils seraient fort surpris si on leur parlait seulement de Spartôn, fils de Phoronée. Les Argiens détruisirent Mycènes par jalousie : en effet, tandis qu'ils regardaient tranquillement l'irruption des Mèdes dans la Grèce, les Mycéniens envoyèrent aux Thermopyles quatre-vingts hommes qui partagèrent avec les Lacédémoniens la gloire de ce combat ; l'honneur qu'ils s'étaient acquis, aigrit contre eux les Argiens, et fut la cause de leur ruine. On voit cependant encore quelques vestiges de leurs murs, et une porte sur laquelle sont des lions. Tout cela est, dit-on, l'ouvrage des Cyclopes, qui bâtirent aussi pour Proetos, les murs de Tirynthe. Au milieu des ruines de Mycènes, se remarquent encore divers monuments, savoir : la fontaine Persée ; les chambres souterraines d'Atrée et de ses fils, où ils renfermaient leurs trésors ; le tombeau d'Atrée ; celui des personnes qui revenant de Troie, avec Agamemnon, furent tuées par Egisthe dans un repas ; celui de Cassandre, que les Lacédémoniens d'Amycles disent néanmoins enterrée dans leur pays ; le tombeau d'Agamemnon, celui d'Eurymédon, conducteur de son char ; celui qui renferme Télédamos et Pélops, deux fils jumeaux qu'il avait eus de Cassandre, et qui, enfants encore, tombèrent avec leurs parents sous les coups d'Egisthe. Enfin le tombeau d'Electre, donnée par Oreste en mariage à Pylade, dont elle eut deux fils, Strophios et Médon, selon le récit d'Hellanicos. Clytemnestre et Egisthe ont été enterrés à quelque distance des murs, parce qu'il ne parut pas convenable qu'ils fussent dans la même enceinte qu'Agamemnon et ceux qui avaient été tués avec lui.





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Dernière mise à jour : 26/01/2006