HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre I

τῆς



Texte grec :

[1,37] (1) μετὰ δὲ τοῦ Κηφισοδώρου τὸ μνῆμα τέθαπται μὲν Ἡλιόδωρος Ἅλις· τούτου γραφὴν ἰδεῖν ἔστι καὶ ἐν τῷ ναῷ τῷ μεγάλῳ τῆς Ἀθηνᾶς· τέθαπται δὲ Θεμιστοκλῆς Πολιάρχου, τρίτος ἀπόγονος Θεμιστοκλέους τοῦ Ξέρξῃ καὶ Μήδοις ἐναντία ναυμαχήσαντος. τοὺς δὲ κατωτέρω τοῦ γένους πλὴν Ἀκεστίου παρήσω τοὺς ἄλλους· Ἀκεστίῳ δὲ τῇ Ξενοκλέους τοῦ Σοφοκλέους τοῦ Λέοντος τούτους τε ἐς τὸν τέταρτον πρόγονον Λέοντα δᾳδούχους πάντας ὑπῆρξε γενέσθαι <καὶ> παρὰ τὸν βίον τὸν αὑτῆς πρῶτον μὲν τὸν ἀδελφὸν Σοφοκλέα εἶδε δᾳδουχοῦντα, ἐπὶ δὲ τούτῳ τὸν ἄνδρα Θεμιστοκλέα, τελευτήσαντος δὲ καὶ τούτου Θεόφραστον τὸν παῖδα. (2) ταύτῃ μὲν τύχην τοιαύτην συμβῆναι λέγουσι· προελθοῦσι δὲ ὀλίγον Λακίου τέμενός ἐστιν ἥρωος καὶ δῆμος ὃν Λακιάδας ὀνομάζουσιν ἀπὸ τούτου, καὶ Νικοκλέους Ταραντίνου ἐστὶ μνῆμα, ὃς ἐπὶ μέγιστον δόξης κιθαρῳδῶν ἁπάντων ἦλθεν. ἔστι δὲ καὶ Ζεφύρου τε βωμὸς καὶ Δήμητρος ἱερὸν καὶ τῆς παιδός· σὺν δέ σφισιν Ἀθηνᾶ καὶ Ποσειδῶν ἔχουσι τιμάς. ἐν τούτῳ τῷ χωρίῳ Φύταλόν φασιν οἴκῳ Δήμητρα δέξασθαι, καὶ τὴν θεὸν ἀντὶ τούτων δοῦναί οἱ τὸ φυτὸν τῆς συκῆς· μαρτυρεῖ δέ μοι τῷ λόγῳ τὸ ἐπίγραμμα τὸ ἐπὶ τῷ Φυτάλου τάφῳ· ἐνθάδ᾽ ἄναξ ἥρως Φύταλός ποτε δέξατο σεμνὴν Δήμητρα<ν>, ὅτε πρῶτον ὀπώρας καρπὸν ἔφηνεν, ἣν ἱερὰν συκῆν θνητῶν γένος ἐξονομάζει· ἐξ οὗ δὴ τιμὰς Φυτάλου γένος ἔσχεν ἀγήρως. (3) πρὶν δὲ ἢ διαβῆναι τὸν Κηφισὸν Θεοδώρου μνῆμά ἐστι τραγῳδίαν ὑποκριναμένου τῶν καθ᾽ αὑτὸν <ἄριστα>. ἀγάλματα δὲ ἐπὶ τῷ ποταμῷ Μνησιμάχης, τὸ δὲ ἕτερον ἀνάθημα κειρομένου οἱ τὴν κόμην τοῦ παιδός ἐστι τῷ Κηφισῷ· καθεστάναι δὲ ἐκ παλαιοῦ καὶ τοῖς πᾶσι τοῦτο Ἕλλησι τῇ Ὁμήρου τις ἂν τεκμαίροιτο ποιήσει, ὃς τὸν Πηλέα εὔξασθαί <φησι> τῷ Σπερχειῷ κερεῖν ἀνασωθέντος ἐκ Τροίας Ἀχιλλέως τὴν κόμην. (4) διαβᾶσι δὲ τὸν Κηφισὸν βωμός ἐστιν ἀρχαῖος Μειλιχίου Διός· ἐπὶ τούτῳ Θησεὺς ὑπὸ τῶν ἀπογόνων τῶν Φυτάλου καθαρσίων ἔτυχε, λῃστὰς καὶ ἄλλους ἀποκτείνας καὶ Σίνιν τὰ πρὸς Πιτθέως συγγενῆ. τάφος δὲ ἔστι μὲν αὐτόθι Θεοδέκτου τοῦ Φασηλίτου, ἔστι δὲ Μνησιθέου· τοῦτον λέγουσιν ἰατρόν τε ἀγαθὸν γενέσθαι καὶ ἀναθεῖναι ἀγάλματα, ἐν οἷς καὶ ὁ Ἴακχος πεποίηται. ᾠκοδόμηται δὲ κατὰ τὴν ὁδὸν ναὸς οὐ μέγας καλούμενος Κυαμίτου· σαφὲς δὲ οὐδὲν ἔχω λέγειν εἴτε πρῶτος κυάμους ἔσπειρεν οὗτος εἴτε τινὰ ἐπεφήμισαν ἥρωα, ὅτι τῶν κυάμων ἀνενεγκεῖν οὐκ ἔστι σφίσιν ἐς Δήμητρα τὴν εὕρεσιν. ὅστις δὲ ἤδη τελετὴν Ἐλευσῖνι εἶδεν ἢ τὰ καλούμενα Ὀρφικὰ ἐπελέξατο, οἶδεν ὃ λέγω. (5) μνημάτων δὲ ἃ μάλιστα ἐς μέγεθος καὶ κόσμον ἥκει, τὸ μὲν ἀνδρός ἐστι ῾Ροδίου μετοικήσαντος ἐς Ἀθήνας, τὸ δὲ Ἅρπαλος Μακεδὼν ἐποίησεν, ὃς Ἀλέξανδρον ἀποδρὰς ἐκ τῆς Ἀσίας διέβη ναυσὶν ἐς τὴν Εὐρώπην, ἀφικόμενος δὲ παρ᾽ Ἀθηναίους ὑπ᾽ αὐτῶν συνελήφθη, διαφθείρας δὲ χρήμασιν ἄλλους τε καὶ τοὺς Ἀλεξάνδρου φίλους ἀπέδρα, πρότερον δὲ ἔτι Πυθ(ι)ονίκην ἔγημε, γένος μὲν οὐκ οἶδα ὁπόθεν, ἑταιροῦσαν δὲ ἔν τε Ἀθήναις καὶ ἐν Κορίνθῳ· ταύτης ἐς τοσοῦτον ἔρωτος προῆλθεν ὡς καὶ μνῆμα ἀποθανούσης ποιῆσαι πάντων ὁπόσα Ἕλλησίν ἐστιν ἀρχαῖα θέας μάλιστα ἄξιον. (6) ἔστι δὲ ἱερὸν ἐν ᾧ κεῖται Δήμητρος καὶ τῆς παιδὸς ἀγάλματα καὶ Ἀθηνᾶς τε καὶ Ἀπόλλωνος· Ἀπόλλωνι δὲ ἐποιήθη μόνῳ τὸ ἐξ ἀρχῆς. Κέφαλον γὰρ τὸν Δηίονος συνεξελόντα λέγουσιν Ἀμφιτρύωνι Τηλεβόας τὴν νῆσον οἰκῆσαι πρῶτον, ἣ νῦν ἀπ᾽ ἐκείνου Κεφαλληνία καλεῖται· μετοικεῖν δὲ αὐτὸν τέως ἐν Θήβαις φεύγοντα ἐξ Ἀθηνῶν διὰ τὸν Πρόκριδος τῆς γυναικὸς φόνον. δεκάτῃ δὲ ὕστερον γενεᾷ Χαλκῖνος καὶ Δαῖτος ἀπόγονοι Κεφάλου πλεύσαντες ἐς Δελφοὺς ᾔτουν τὸν θεὸν κάθοδον ἐς Ἀθήνας· (7) ὁ δέ σφισι κελεύει θῦσαι πρῶτον Ἀπόλλωνι ἐνταῦθα τῆς Ἀττικῆς, ἔνθα ἂν ἴδωσιν ἐπὶ τῆς γῆς τριήρη θέουσαν. γενομένοις δὲ αὐτοῖς κατὰ τὸ ποικίλον καλούμενον ὄρος δράκων ἐφάνη σπουδῇ κατὰ τὸν φωλεὸν ἰών· καὶ Ἀπόλλωνί τε θύουσιν ἐν τῷ χωρίῳ τούτῳ καὶ ὕστερον σφᾶς ἐλθόντας ἐς τὴν πόλιν ἀστοὺς ἐποιήσαντο Ἀθηναῖοι. - μετὰ δὲ τοῦτο Ἀφροδίτης ναός ἐστι καὶ πρὸ αὐτοῦ τεῖχος ἀργῶν λίθων θέας ἄξιον.

Traduction française :

[1,37] Chapitre 37 : Tombeaux. Akésia. Enceinte de Lacios. Phytalos. Cyamites. Harpale. Céphale. Après le tombeau de Céphisodore vous trouvez celui d'Héliodore d'Halae, dont on peut voir le portrait peint dans le grand temple d'Athéna. On a aussi enterré là Thémistocle, fils de Poliarkhos, descendant à la troisième génération de Thémistocle, qui combattit sur mer contre Xerxès et les Mèdes. Je passerai sous silence ses autres descendants pour m'arrêter à Akésia, fille de Xénoclès, fils de Sophocle, fils de Léon ; tous les ancêtres d'Akésia avaient été Dadouques, à commencer par Léon son bisaïeul. Elle vit, durant sa vie, cette dignité passer successivement à Sophocle son frère, à Thémistocle son époux, et à Théophraste son fils, ce qui fut un grand bonheur pour elle. En avançant un peu, vous trouvez l'enceinte consacrée au héros Lacios qui a donné son nom au bourg des Lacides ; le tombeau de Nicoclès de Tarente, le plus célèbre de tous les Citharèdes ; l'autel de Zéphyre et un temple de Déméter et de sa fille ; Athéna et Poséidon y sont honorés conjointement avec elles. C'est dans cet endroit, dit-on, que Phytalos donna l'hospitalité à Déméter, qui pour le récompenser lui fit don du figuier. L'inscription suivante qu'on lit sur le tombeau de Phytalos en fait foi : « Le héros Phytalos reçut jadis ici sous son toit la vénérable Déméter ; la déesse fit alors connaître pour la première fois le fruit divin connu par les mortels sous le nom de figue. » On rend à la race de Phytalos des honneurs éternels en mémoire de ce don. Avant de traverser le Céphise, on trouve le tombeau de Théodore, le meilleur acteur tragique de son temps, et sur les bords même du fleuve les statues de Mnésimaché et celle de son fils, qui se coupe les cheveux en l'honneur du Céphise. L'usage d'offrir sa chevelure aux fleuves est très ancien dans la Grèce, comme nous l'apprend Homère, qui dit que Pelée avait fait voeu qu'Achille, à son retour de Troie, couperait ses cheveux en l'honneur du fleuve Sperchée. En traversant le Céphise vous trouvez d'abord l'autel de Zeus Milichios où Thésée, qui avait tué divers brigands, entre autres Sinis son parent du côté de Pitthée, se fit purifier par les descendants de Phytalos. Là sont encore tes tombeaux de Théodectes le Phasélite, de Mnésithée qui fut, dit-on, un excellent médecin, et érigea aux dieux diverses statues parmi lesquelles on en voit une d'Iacchos. Sur la route est un petit temple nommé le temple du Cyamites. Je ne saurais dire si ce Cyamites est le premier qui ait semé des fèves (Cyames) ; ou si les Athéniens ont fait honneur de l'invention de cette culture à un héros, ne pouvant pas l'attribuer à Déméter, comme le savent ceux qui ont vu les mystères d'Eleusis ou qui ont lu les vers d'Orphée. Sur cette route sont aussi des tombeaux dont deux se font remarquer par leur grandeur et leur beauté. L'un a été érigé, à un Rhodien établi à Athènes. L'autre a été construit par le Macédonien Harpale, qui, ayant déserté du service d'Alexandre, s'embarqua et passa d'Asie en Europe. Les Athéniens, chez qui il s'était rendu ; l'ayant fait arrêter, il corrompit avec de l'argent différentes personnes, entre autres les amis d'Alexandre, et parvint à s'évader. Il avait épousé précédemment Pythionisse, dont l'origine m'est inconnue, mais qui avait été courtisane à Corinthe et à Athènes. Il en était si éperdument amoureux, que, l'ayant perdue par la mort, il lui fit ériger un tombeau qui surpasse en beauté tous ceux qu'on avait bâtis anciennement dans la Grèce. Vous verrez aussi là un temple dans lequel sont les statues de Déméter, de sa fille, d'Athéna et d'Apollon ; il avait été érigé dans le principe à Apollon tout seul. On dit que Céphale, fils de Déion, ayant tué Procris son épouse, fut exilé d'Athènes et alla demeurer à Thèbes. Il aida Amphitryon à subjuguer les Téléboens, et s'établit le premier dans l'île qui prit de lui le nom de Céphallénie. Dix générations après, Khalkeinos et Daitos ses descendants s'étant embarqués, allèrent à Delphes demander à l'oracle les moyens de rentrer à Athènes. La Pythie leur ordonna d'offrir un sacrifice à Apollon dans l'Attique, à l'endroit même où ils verraient une trirème courir sur la terre. Lorsqu'ils furent arrivés vers le mont Poecile, ils aperçurent un serpent qui se hâtait de regagner son trou ; ils offrirent sur le lieu même un sacrifice à Apollon, et se rendirent à Athènes, où ils furent admis au nombre des citoyens. Vous trouvez ensuite un temple d'Aphrodite, et devant ce temple un mur de pierres non taillées, qui mérite d'être vu.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005