HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre I

τὴν



Texte grec :

[1,32] (1) ὄρη δὲ Ἀθηναίοις ἐστὶ Πεντελικὸν ἔνθα λιθοτομίαι, καὶ Πάρνης παρεχομένη θήραν συῶν ἀγρίων καὶ ἄρκτων, καὶ Ὑμηττὸς ὃς φύει νομὰς μελίσσαις ἐπιτηδειοτάτας πλὴν τῆς Ἀλαζώνων. Ἀλαζῶσι γὰρ συνήθεις ὁμοῦ τοῖς ἄλλοις ἐς νομὰς ἰοῦσιν εἰσὶν ἄφετοι καὶ μέλισσαι, οὐδὲ σφᾶς ἐς σίμβλους καθείρξαντες ἔχουσιν· αἱ δὲ ἐργάζονταί τε ὡς ἔτυχον τῆς χώρας καὶ συμφυὲς τὸ ἔργον αὐταῖς ἐστιν, ἰδίᾳ δὲ οὔτε κηρὸν οὔτε μέλι ἀπ᾽ αὐτοῦ ποιήσεις. τοῦτο μὲν τοιοῦτόν ἐστιν, Ἀθηναίοις δὲ τὰ ὄρη καὶ θεῶν ἀγάλματα ἔχει· (2) Πεντελῆσι μὲν Ἀθηνᾶς, ἐν Ὑμηττῷ δὲ ἄγαλμά ἐστιν Ὑμηττίου Διός, βωμοὶ δὲ καὶ Ὀμβρίου Διὸς καὶ Ἀπόλλωνός εἰσι Προοψίου. καὶ ἐν Πάρνηθι Παρνήθιος Ζεὺς χαλκοῦς ἐστι καὶ βωμὸς Σημαλέου Διός· ἔστι δὲ ἐν τῇ Πάρνηθι καὶ ἄλλος βωμός, θύουσι δὲ ἐπ᾽ αὐτοῦ τοτὲ μὲν Ὄμβριον τοτὲ δὲ Ἀπήμιον καλοῦντες Δία. καὶ Ἀγχεσμὸς ὄρος ἐστὶν οὐ μέγα καὶ Διὸς ἄγαλμα Ἀγχεσμίου. (3) πρὶν δὲ ἢ τῶν νήσων ἐς ἀφήγησιν τραπέσθαι, τὰ ἐς τοὺς δήμους ἔχοντα αὖθις ἐπέξειμι. δῆμός ἐστι Μαραθὼν ἴσον τῆς πόλεως τῶν Ἀθηναίων ἀπέχων καὶ Καρύστου τῆς ἐν Εὐβοίᾳ· ταύτῃ τῆς Ἀττικῆς ἔσχον οἱ βάρβαροι καὶ μάχῃ τε ἐκρατήθησαν καί τινας ὡς ἀνήγοντο ἀπώλεσαν τῶν νεῶν. τάφος δὲ ἐν τῷ πεδίῳ Ἀθηναίων ἐστίν, ἐπὶ δὲ αὐτῷ στῆλαι τὰ ὀνόματα τῶν ἀποθανόντων κατὰ φυλὰς ἑκάστων ἔχουσαι, καὶ ἕτερος Πλαταιεῦσι Βοιωτῶν καὶ δούλοις· ἐμαχέσαντο γὰρ καὶ δοῦλοι τότε πρῶτον. (4) καὶ ἀνδρός ἐστιν ἰδίᾳ μνῆμα Μιλτιάδου τοῦ Κίμωνος, συμβάσης ὕστερόν οἱ τῆς τελευτῆς Πάρου τε ἁμαρτόντι καὶ δι᾽ αὐτὸ ἐς κρίσιν Ἀθηναίοις καταστάντι. ἐνταῦθα ἀνὰ πᾶσαν νύκτα καὶ ἵππων χρεμετιζόντων καὶ ἀνδρῶν μαχομένων ἔστιν αἰσθέσθαι· καταστῆναι δὲ ἐς ἐναργῆ θέαν ἐπίτηδες μὲν οὐκ ἔστιν ὅτῳ συνήνεγκεν, ἀνηκόῳ δὲ ὄντι καὶ ἄλλως συμβὰν οὐκ ἔστιν ἐκ τῶν δαιμόνων ὀργή. σέβονται δὲ οἱ Μαραθώνιοι τούτους τε οἳ παρὰ τὴν μάχην ἀπέθανον ἥρωας ὀνομάζοντες καὶ Μαραθῶνα ἀφ᾽ οὗ τῷ δήμῳ τὸ ὄνομά ἐστι καὶ Ἡρακλέα, φάμενοι πρώτοις Ἑλλήνων σφίσιν Ἡρακλέα θεὸν νομισθῆναι. (5) συνέβη δὲ ὡς λέγουσιν ἄνδρα ἐν τῇ μάχῃ παρεῖναι τὸ εἶδος καὶ τὴν σκευὴν ἄγροικον· οὗτος τῶν βαρβάρων πολλοὺς καταφονεύσας ἀρότρῳ μετὰ τὸ ἔργον ἦν ἀφανής· ἐρομένοις δὲ Ἀθηναίοις ἄλλο μὲν ὁ θεὸς ἐς αὐτὸν ἔχρησεν οὐδέν, τιμᾶν δὲ Ἐχετλαῖον ἐκέλευσεν ἥρωα. πεποίηται δὲ καὶ τρόπαιον λίθου λευκοῦ. τοὺς δὲ Μήδους Ἀθηναῖοι μὲν θάψαι λέγουσιν ὡς πάντως ὅσιον ἀνθρώπου νεκρὸν γῇ κρύψαι, τάφον δὲ οὐδένα εὑρεῖν ἐδυνάμην· οὔτε γὰρ χῶμα οὔτε ἄλλο σημεῖον ἦν ἰδεῖν, ἐς ὄρυγμα δὲ φέροντες σφᾶς ὡς τύχοιεν ἐσέβαλον. (6) ἔστι δὲ ἐν τῷ Μαραθῶνι πηγὴ καλουμένη Μακαρία, καὶ τοιάδε ἐς αὐτὴν λέγουσιν. Ἡρακλῆς ὡς ἐκ Τίρυνθος ἔφευγεν Εὐρυσθέα, παρὰ Κήυκα φίλον ὄντα μετοικίζεται βασιλεύοντα Τραχῖνος. ἐπεὶ δὲ ἀπελθόντος ἐξ ἀνθρώπων Ἡρακλέους ἐξῄτει τοὺς παῖδας Εὐρυσθεύς, ἐς Ἀθήνας πέμπει σφᾶς ὁ Τραχίνιος ἀσθένειάν τε λέγων τὴν αὑτοῦ καὶ Θησέα οὐκ ἀδύνατον εἶναι τιμωρεῖν· ἀφικόμενοι δὲ οἱ παῖδες ἱκέται πρῶτον τότε Πελοποννησίοις ποιοῦσι πόλεμον πρὸς Ἀθηναίους, Θησέως σφᾶς οὐκ ἐκδόντος αἰτοῦντι Εὐρυσθεῖ. λέγουσι δὲ Ἀθηναίοις γενέσθαι χρησμὸν τῶν παίδων ἀποθανεῖν χρῆναι τῶν Ἡρακλέους τινὰ ἐθελοντήν, ἐπεὶ ἄλλως γε οὐκ εἶναι νίκην σφίσιν· ἐνταῦθα Μακαρία Δηιανείρας καὶ Ἡρακλέους θυγάτηρ ἀποσφάξασα ἑαυτὴν ἔδωκεν Ἀθηναίοις τε κρατῆσαι τῷ πολέμῳ καὶ τῇ πηγῇ τὸ ὄνομα ἀφ᾽ αὑτῆς. (7) ἔστι δὲ ἐν τῷ Μαραθῶνι λίμνη τὰ πολλὰ ἑλώδης· ἐς ταύτην ἀπειρίᾳ τῶν ὁδῶν φεύγοντες ἐσπίπτουσιν οἱ βάρβαροι, καί σφισι τὸν φόνον τὸν πολὺν ἐπὶ τούτῳ συμβῆναι λέγουσιν· ὑπὲρ δὲ τὴν λίμνην φάτναι εἰσὶ λίθου τῶν ἵππων τῶν Ἀρταφέρνους καὶ σημεῖα ἐν πέτραις σκηνῆς. ῥεῖ δὲ καὶ ποταμὸς ἐκ τῆς λίμνης, τὰ μὲν πρὸς αὐτῇ τῇ λίμνῃ βοσκήμασιν ὕδωρ ἐπιτήδειον παρεχόμενος, κατὰ δὲ τὴν ἐκβολὴν τὴν ἐς τὸ πέλαγος ἁλμυρὸς ἤδη γίνεται καὶ ἰχθύων τῶν θαλασσίων πλήρης. ὀλίγον δὲ ἀπωτέρω τοῦ πεδίου Πανός ἐστιν ὄρος καὶ σπήλαιον θέας ἄξιον· ἔσοδος μὲν ἐς αὐτὸ στενή, παρελθοῦσι δέ εἰσιν οἶκοι καὶ λουτρὰ καὶ καλούμενον Πανὸς αἰπόλιον, πέτραι τὰ πολλὰ αἰξὶν εἰκασμέναι.

Traduction française :

[1,32] Chapitre 32 : Montagnes de l'Attique. Statues de dieux. Marathon. Fontaine Macaria. Les montagnes de l'Attique sont, le Pentélique, célèbre par ses carrières de marbre ; le Parnès, où l'on va chasser aux sangliers et aux ours, et le mont Hymette, lieu le plus propre qu'on connaisse à l'éducation des abeilles, excepté cependant le pays des Halizônes, où elles sont si familières qu'elles suivent les hommes dans les pâturages. Elles sont libres, on ne les renferme point dans des ruches, mais elles travaillent où il leur plaît, et leur ouvrage est si bien lié, qu'il est impossible de séparer la cire du miel. Les Athéniens ont érigé des statues de dieux jusque sur ces montagnes ; à savoir celle d'Athéna, sur le Pentélique ; celle de Zeus Hymettien, sur le mont Hymette, où l'on voit aussi les autels de Zeus Ombrios (pluvieux) ; et d'Apollon Proopsios (très en vue). Il y a sur le Parnès une statue en bronze de Zeus Parnésien, un autel de Zeus Sémaléos (qui donne des présages) et un autre autel sur lequel on sacrifie à Zeus, surnommé tantôt Ombrios, tantôt Apémios (qui préserve de la souffrance) ; dans l'Attique est encore le mont Anchesmos, peu élevé, sur lequel se trouve une statue de Zeus Anchesmos. Avant d'en venir à la description des îles, je vais encore parler de ce qui se voit dans les bourgs. Marathon est à une égale distance d'Athènes et de Carystos, ville de l'Eubée ; c'est là qu'abordèrent les Barbares quand ils envahirent l'Attique ; ils y furent défaits, et perdirent même quelques uns de leurs vaisseaux en se retirant. Les Athéniens qui furent tués en cette occasion, ont été enterrés à Marathon même, et des cippes placés sur leurs tombeaux indiquent le nom de chacun d'eux, et celui de leurs tribus. Un tombeau particulier a été érigé aux Béotiens de Platée, et un autre aux esclaves qui combattirent pour la première fois en cette occasion. Miltiade, fils de Cimon, a aussi son tombeau à part ; il ne fut pas tué dans le combat, et mourut dans la suite après que les Athéniens lui eurent fait son procès, pour avoir échoué dans son expédition contre Paros. On entend toutes les nuits à Marathon des hennissements de chevaux, et un bruit pareil à celui que font des combattants. Ceux qui n'y viennent que par pure curiosité ne s'en trouvent pas bien ; mais ceux qui, n'ayant entendu parler de rien, passent là par hasard, n'ont rien à craindre du courroux des esprits. Les Marathoniens donnent le nom de héros à ceux qui ont péri dans ce combat, et les honorent comme tels, ainsi que Marathon, de qui leur bourg a pris son nom, et Héraclès, auquel ils ont, disent-ils, rendu les honneurs divins avant tous les autres Grecs. Ils racontent aussi qu'un personnage qui avait l'air et le costume d'un paysan, se trouva au combat, et tua beaucoup de Mèdes avec un soc de charrue. Il disparut ensuite, et Apollon, consulté à son sujet par les Athéniens, leur ordonna de rendre des honneurs au héros Echetlaios, mais il ne leur donna pas d'autres éclaircissements. On a érigé sur le champ de bataille même, un trophée de marbre blanc. Les Athéniens donnèrent aussi, à ce qu'ils disent, la sépulture aux Mèdes, regardant comme un devoir sacré de couvrir de terre les corps humains. Je n'ai cependant pas pu trouver leur tombeau, et on ne remarque aucun amas de terre ni aucun autre signe qui puisse le faire reconnaître ; on les jeta sans doute pêle-mêle dans une grande fosse. Vous verrez à Marathon la fontaine Macaria, et voici ce qu'on en raconte. Héraclès s'étant enfui de Tirynthe à cause d'Eurysthée alla demeurer chez son ami Céyx, roi de Trachine ; lorsque Héraclès eut quitté le séjour des mortels, Eurysthée voulut se faire livrer les enfants de ce héros. Céyx les fit partir pour Athènes, en leur disant qu'il était trop faible pour les défendre, mais qu'ils trouveraient dans Thésée un protecteur tel qu'ils pouvaient le souhaiter. Ils se présentèrent à lui comme suppliants, et Thésée n'ayant pas voulu les livrer, Eurysthée lui déclara la guerre : c'est la première qui ait éclaté entre les Péloponnésiens et les Athéniens. On raconte qu'un oracle avait prédit à ces derniers, qu'ils ne pouvaient pas espérer la victoire, à moins qu'un des enfants d'Héraclès ne se dévouât volontairement à la mort. Alors Macaria, fille d'Héraclès et de Déjanire, s'étant tuée elle-même, assura la victoire aux Athéniens, et on donna son nom à la fontaine dont il s'agit. Il y a aussi à Marathon un lac très marécageux, où beaucoup de Barbares se précipitèrent en fuyant, faute de connaître le pays, et c'est là, dit-on, que périt la plus grande partie de cette troupe. Au-dessus de ce lac ; sont les mangeoires en marbre des chevaux d'Artaphernès, et on voit sur le rocher des vestiges de sa tente. Il sort de ce lac un fleuve dont l'eau, dans le voisinage même du lac, est très bonne pour abreuver les bestiaux, mais vers son embouchure dans la mer elle devient salée, et se remplit de poissons de mer. En avançant un peu dans la plaine, vous trouvez la montagne de Pan, et une grotte qui mérite d'être vue. L'entrée en est fort étroite, mais en avançant vous trouvez des chambres, des bains, et ce qu'on nomme le troupeau de Pan ; ce sont des rochers qui ont pour la plupart, la figure de chèvres.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005