HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre I

εἶναι



Texte grec :

[1,22] (1) μετὰ δὲ τὸ ἱερὸν τοῦ Ἀσκληπιοῦ ταύτῃ πρὸς τὴν ἀκρόπολιν ἰοῦσι Θέμιδος ναός ἐστι. κέχωσται δὲ πρὸ αὐτοῦ μνῆμα Ἱππολύτῳ· τοῦ δέ οἱ βίου τὴν τελευτὴν συμβῆναι λέγουσιν ἐκ καταρῶν. δῆλα δέ, καὶ ὅστις βαρβάρων γλῶσσαν ἔμαθεν Ἑλλήνων, ὅ τε ἔρως τῆς Φαίδρας καὶ τῆς τροφοῦ τὸ ἐς τὴν διακονίαν τόλμημα. ἔστι δὲ καὶ Τροιζηνίοις Ἱππολύτου τάφος· ἔχει δέ σφισιν ὧδε ὁ λόγος. (2) Θησεὺς ὡς ἔμελλεν ἄξεσθαι Φαίδραν, οὐκ ἐθέλων εἴ οἱ γένοιντο παῖδες οὔτε ἄρχεσθαι τὸν Ἱππόλυτον οὔτε βασιλεύειν ἀντ᾽ αὐτῶν, πέμπει παρὰ Πιτθέα τραφησόμενον αὐτὸν καὶ βασιλεύσοντα Τροιζῆνος. χρόνῳ δὲ ὕστερον Πάλλας καὶ οἱ παῖδες ἐπανέστησαν Θησεῖ· τούτους κτείνας ἐς Τροιζῆνα ἔρχεται καθαρσίων ἕνεκα, καὶ Φαίδρα πρώτη ἐνταῦθα εἶδεν Ἱππόλυτον καὶ τὰ ἐς τὸν θάνατον ἐρασθεῖσα ἐβούλευσε. μυρσίνη δέ ἐστι Τροιζηνίοις τὰ φύλλα διὰ πάσης ἔχουσα τετρυπημένα· φῦναι δὲ οὐκ ἐξ ἀρχῆς αὐτὴν λέγουσιν, ἀλλὰ τὸ ἔργον γεγενῆσθαι τῆς ἐς τὸν ἔρωτα ἄσης καὶ τῆς περόνης ἣν ἐπὶ ταῖς θριξὶν εἶχεν ἡ Φαίδρα. (3) Ἀφροδίτην δὲ τὴν Πάνδημον, ἐπεί τε Ἀθηναίους Θησεὺς ἐς μίαν ἤγαγεν ἀπὸ τῶν δήμων πόλιν, αὐτήν τε σέβεσθαι καὶ Πειθὼ κατέστησε· τὰ μὲν δὴ παλαιὰ ἀγάλματα οὐκ ἦν ἐπ᾽ ἐμοῦ, τὰ δὲ ἐπ᾽ ἐμοῦ τεχνιτῶν ἦν οὐ τῶν ἀφανεστάτων. ἔστι δὲ καὶ Γῆς Κουροτρόφου καὶ Δήμητρος ἱερὸν Χλόης· τὰ δὲ ἐς τὰς ἐπωνυμίας ἔστιν αὐτῶν διδαχθῆναι τοῖς ἱερεῦσιν ἐλθόντα ἐς λόγους. (4) ἐς δὲ τὴν ἀκρόπολίν ἐστιν ἔσοδος μία· ἑτέραν δὲ οὐ παρέχεται, πᾶσα ἀπότομος οὖσα καὶ τεῖχος ἔχουσα ἐχυρόν. τὰ δὲ προπύλαια λίθου λευκοῦ τὴν ὀροφὴν ἔχει καὶ κόσμῳ καὶ μεγέθει τῶν λίθων μέχρι γε καὶ ἐμοῦ προεῖχε. τὰς μὲν οὖν εἰκόνας τῶν ἱππέων οὐκ ἔχω σαφῶς εἰπεῖν, εἴτε οἱ παῖδές εἰσιν οἱ Ξενοφῶντος εἴτε ἄλλως <ἐς> εὐπρέπειαν πεποιημέναι· τῶν δὲ προπυλαίων ἐν δεξιᾷ Νίκης ἐστὶν Ἀπτέρου ναός. ἐντεῦθεν ἡ θάλασσά ἐστι σύνοπτος, καὶ ταύτῃ ῥίψας Αἰγεὺς ἑαυτὸν ὡς λέγουσιν ἐτελεύτησεν. (5) ἀνήγετο μὲν γὰρ ἡ ναῦς μέλασιν ἱστίοις ἡ τοὺς παῖδας φέρουσα ἐς Κρήτην, Θησεὺς δὲ - ἔπλει γὰρ τόλμης τι ἔχων ἐς τὸν Μίνω καλούμενον ταῦρον - πρὸς τὸν πατέρα προεῖπε χρήσεσθαι τοῖς ἱστίοις λευκοῖς, ἢν ὀπίσω πλέῃ τοῦ ταύρου κρατήσας· τούτων λήθην ἔσχεν Ἀριάδνην ἀφῃρημένος· ἐνταῦθα Αἰγεὺς ὡς εἶδεν ἱστίοις μέλασι τὴν ναῦν κομιζομένην, οἷα τὸν παῖδα τεθνάναι δοκῶν, ἀφεὶς αὑτὸν διαφθείρεται· καί οἱ παρὰ Ἀθηναίοις ἐστὶ καλούμενον ἡρῷον Αἰγέως. (6) - ἔστι δὲ ἐν ἀριστερᾷ τῶν προπυλαίων οἴκημα ἔχον γραφάς· ὁπόσαις δὲ μὴ καθέστηκεν ὁ χρόνος αἴτιος ἀφανέσιν εἶναι, Διομήδης ἦν, ὁ μὲν ἐν Λήμνῳ τὸ Φιλοκτήτου τόξον, ὁ δὲ τὴν Ἀθηνᾶν ἀφαιρούμενος ἐξ Ἰλίου. ἐνταῦθα ἐν ταῖς γραφαῖς Ὀρέστης ἐστὶν Αἴγισθον φονεύων καὶ Πυλάδης τοὺς παῖδας τοὺς Ναυπλίου βοηθοὺς ἐλθόντας Αἰγίσθῳ· τοῦ δὲ Ἀχιλλέως τάφου πλησίον μέλλουσά ἐστι σφάζεσθαι Πολυξένη. Ὁμήρῳ δὲ εὖ μὲν παρείθη τόδε <τὸ> ὠμὸν οὕτως ἔργον· εὖ δέ μοι φαίνεται ποιῆσαι Σκῦρον ὑπὸ Ἀχιλλέως ἁλοῦσαν, οὐδὲν ὁμοίως καὶ ὅσοι λέγουσιν ὁμοῦ ταῖς παρθένοις Ἀχιλλέα ἔχειν ἐν Σκύρῳ δίαιταν, ἃ δὴ καὶ Πολύγνωτος ἔγραψεν. ἔγραψε δὲ καὶ πρὸς τῷ ποταμῷ ταῖς ὁμοῦ Ναυσικᾷ πλυνούσαις ἐφιστάμενον Ὀδυσσέα κατὰ τὰ αὐτὰ καθὰ δὴ καὶ Ὅμηρος ἐποίησε. γραφαὶ δέ εἰσι καὶ ἄλλαι καὶ Ἀλκιβιάδης, (7) ἵππων δέ οἱ νίκης τῆς ἐν Νεμέᾳ ἐστὶ σημεῖα ἐν τῇ γραφῇ· καὶ Περσεύς ἐστιν ἐς Σέριφον κομιζόμενος, Πολυδέκτῃ φέρων τὴν κεφαλὴν τὴν Μεδούσης. καὶ τὰ μὲν ἐς Μέδουσαν οὐκ εἰμὶ πρόθυμος ἐν τοῖς Ἀττικοῖς σημῆναι· ἔτι δὲ τῶν γραφῶν παρέντι τὸν παῖδα τὸν τὰς ὑδρίας φέροντα καὶ τὸν παλαιστὴν ὃν Τιμαίνετος ἔγραψεν, ἐστὶ Μουσαῖος. ἐγὼ δὲ ἔπη μὲν ἐπελεξάμην, ἐν οἷς ἐστι πέτεσθαι Μουσαῖον ὑπὸ Βορέου δῶρον, δοκεῖν δέ μοι πεποίηκεν αὐτὰ Ὀνομάκριτος καὶ ἔστιν οὐδὲν Μουσαίου βεβαίως ὅτι μὴ μόνον ἐς Δήμητρα ὕμνος Λυκομίδαις. (8) κατὰ δὲ τὴν ἔσοδον αὐτὴν ἤδη τὴν ἐς ἀκρόπολιν Ἑρμῆν ὃν Προπύλαιον ὀνομάζουσι καὶ Χάριτας Σωκράτην ποιῆσαι τὸν Σωφρονίσκου λέγουσιν, ᾧ σοφῷ γενέσθαι μάλιστα ἀνθρώπων ἐστὶν ἡ Πυθία μάρτυς, ὃ μηδὲ Ἀνάχαρσιν ἐθέλοντα ὅμως καὶ δι᾽ αὐτὸ ἐς Δελφοὺς ἀφικόμενον προσεῖπεν.

Traduction française :

[1,22] Chapitre 22 : Hippolyte et Phèdre. Propylées. Peintures. En continuant par là votre route vers la citadelle, après le temple d'Esculape, vous trouvez celui de Thémis, et devant ce dernier le tombeau de terre qu'on a élevé à Hippolyte. On dit que les imprécations de son père furent la cause de sa mort, et les barbares eux-mêmes, qui ne sont pas entièrement étrangers à la langue grecque, ont entendu parler de l'amour de Phèdre et de la criminelle audace de sa nourrice pour servir sa passion. Les Troezéniens montrent aussi chez eux le tombeau d'Hippolyte et ils racontent ainsi son histoire. Thésée devant épouser Phèdre, et ne voulant pas, s'il en avait des enfants, qu'Hippolyte leur fût soumis, ni qu'il fût roi à leur préjudice, l'envoya chez Pitthée, qui devait l'élever et lui laisser le royaume de Troezène. Quelque temps après, Pallas et ses fils se révoltèrent contre Thésée qui, les ayant tués, alla se faire purifier à Troezène ; ce fut là que Phèdre vit pour la première fois Hippolyte, et qu'en étant devenue amoureuse, elle résolut de se tuer. On voit à Troezène un myrte dont les feuilles sont toutes percées, on prétend qu'il n'a pas toujours été ainsi, et que ces trous sont l'ouvrage de Phèdre qui, dans le chagrin où la plongeait son amour, le perçait avec l'aiguille qui lui servait à tenir ses cheveux. Thésée après avoir réuni en une seule cité les habitants des différents bourgs, établit à Athènes le culte d'Aphrodite Pandèmos (la populaire) et celui de Pitho (la persuasion). Les anciennes statues n'existaient plus de mon temps, et celles qu'on voit aujourd'hui, ont été faites par des artistes d'un talent assez distingué. Vous trouvez ensuite le temple de la Terre Courotrophos (qui nourrit les jeunes garçons) et celui de Déméter Chloé (verdoyante). Ceux qui veulent connaître la raison de ces surnoms peuvent la demander aux prêtres. La citadelle n'a qu'une seule entrée, tous les autres côtés étant très escarpés ou fortifiés de murs. Les Propylées ont leur faîte en marbre blanc, et c'est l'ouvrage le plus admirable qu'on ait fait jusqu'à présent, tant pour le volume des pierres que pour la beauté de l'exécution. Je ne saurais dire au juste si les deux figures équestres qu'on y voit représentent les fils de Xénophon, ou si elles n'ont été faites que pour servir d'ornement. Le temple de la Victoire Aptéros (sans ailes) est à droite des Propylées. La mer se découvre de cet endroit, et c'est de là, dit-on, qu'Egée se précipita et se tua lorsqu'il vit revenir avec des voiles noires le vaisseau qui avait transporté les jeunes Athéniens dans l'île de Crète ; Thésée, en effet, comptant sur sa valeur était parti avec l'espoir de tuer le Minotaure, et avait promis à son père de mettre des voiles blanches au vaisseau s'il revendit vainqueur. Ariane lui ayant été enlevée, il oublia sa promesse, et Egée croyant qu'il avait péri, se tua en se précipitant du haut de la citadelle ; et on voit encore à Athènes, le monument héroïque d'Egée. A gauche des Propylées est un petit édifice orné de peintures ; parmi celles que le temps n'a pas entièrement effacées, on remarque Diomède emportant de Troie la statue d'Athéna, et Ulysse à Lemnos se saisissant des flèches de Philoctète. On y voit aussi Oreste et Pylade, tuant, l'un Egisthe, et le second, les fils de Nauplios qui étaient venus au secours d'Egisthe. Une autre partie de ce tableau représente Polyxène qu'on va sacrifier sur le tombeau d'Achille. Homère a bien fait de passer sous silence une action aussi cruelle. Il me semble aussi qu'il a eu raison de dire qu'Achille prit Scyros, au lieu de le représenter dans cette île confondu avec de jeunes filles, comme l'ont fait d'autres poètes, ce que Polygnote a représenté dans l'édifice dont nous parlons. Il y a peint également Nausicaa avec ses compagnes, lavant ses vêtements dans le fleuve, et Ulysse debout auprès d'elles, le tout d'après Homère. On y remarque encore d'autres peintures, à savoir : Alcibiade avec les emblèmes de la victoire de la course des chars qu'il avait remportée à Némée ; Persée se rendant à Sériphe, et portant à Polydectes la tête de Méduse ; (je réserve pour un autre livre ce que j'ai à dire de Méduse) : au-dessus de ces peintures, en laissant de côté l'enfant qui porte des urnes et le lutteur peint par Timainetos, on voit le portrait de Musée. J'ai lu dans des vers que Musée avait reçu de Borée le don de voler dans les airs ; mais ces vers sont, à ce que je crois, d'Onomacrite, car je ne connais rien qui soit incontestablement de Musée, excepté l'hymne pour les Lycomède, en l'honneur de Déméter. Vers l'entrée même de la citadelle vous trouvez la statue d'Hermès Propylaeos ; et les Charites, qui sont, à ce qu'on dit, l'ouvrage de Socrate fils de Sophronisque. Socrate fut reconnu par la Pythie pour le plus sage de tous les mortels, honneur que n'avait pu obtenir Anacharsis quoiqu'il le désirât et se fût rendu à Delphes pour cela.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005