[8,76] Ἔχεις δ´ ἐν τούτοις, ἱερὲ Ἀμβρόσιε, τὸ τέλος κατὰ
τὴν παροῦσαν ἡμῖν καὶ δοθεῖσαν δύναμιν τῶν προστεταγμένων
ὑπὸ σοῦ. Καὶ περιεγράψαμεν ἐν ὀκτὼ βιβλίοις πάντα, ὅσα
πρέπον εἶναι ἐνομίσαμεν ὑπαγορεῦσαι πρὸς τὸν ἐπιγεγραμμένον
Κέλσου ἀληθῆ λόγον. Τοῦ δ´ ἐντυγχάνοντός ἐστι τῷ
ἐκείνου συγγράμματι καὶ οἷς ἡμεῖς κατ´ αὐτοῦ ὑπηγορεύσαμεν
κρῖναι, ὁπότερα μᾶλλον πνεῖ τοῦ ἀληθινοῦ θεοῦ καὶ τοῦ
τρόπου τῆς εἰς αὐτὸν εὐσεβείας καὶ τῆς εἰς ἀνθρώπους
φθανούσης ὑγιῶν δογμάτων προτρεπομένων ἐπὶ τὸν ἄριστον
βίον ἀληθείας.
Ἴσθι μέντοι ἐπαγγελλόμενον τὸν Κέλσον ἄλλο σύνταγμα
μετὰ τοῦτο ποιήσειν, ἐν ᾧ διδάξειν ἐπηγγείλατο, ὅπῃ
βιωτέον τοὺς βουλομένους αὐτῷ καὶ δυναμένους πείθεσθαι.
Εἰ μὲν οὖν οὐκ ἔγραψεν ὑποσχόμενος τὸν δεύτερον λόγον,
εὖ ἂν ἔχοι ἀρκεῖσθαι ἡμᾶς τοῖς ὀκτὼ πρὸς τὸν λόγον αὐτοῦ
ὑπαγορευθεῖσι βιβλίοις· εἰ δὲ κἀκεῖνον ἀρξάμενος συνετέλεσε,
ζήτησον καὶ πέμψον τὸ σύγγραμμα, ἵνα καὶ πρὸς ἐκεῖνο
ἅπερ ἂν ὁ τῆς ἀληθείας διδῷ ἡμῖν πατὴρ ὑπαγορεύσαντες
καὶ τὴν ἐν ἐκείνῳ ψευδοδοξίαν ἀνατρέψωμεν, εἰ δέ που τι
ἀληθὲς λέγεται, τούτῳ ἀφιλονείκως ὡς καλῶς εἰρημένῳ
μαρτυρήσωμεν.
| [8,76] C'est ici que nous finirons, pieux Ambroise, le traité que vous nous avez
obligé de composer ; où nous avons compris, en huit livres, selon la
mesure des forces qui nous ont été données, tout ce que nous avons cru
nécessaire pour répondre à l'écrit que Celse a intitulé "Discours
véritable". C'est maintenant à ceux qui liront et son écrit et notre
réponse, à juger où parait le plus l'esprit du vrai Dieu, le génie de la
piété qu'on lui doit, et le caractère de la vérité qui adresse de justes
enseignements aux hommes, pour leur apprendre a bien vivre. Il est bon que
vous sachiez pourtant que Celse avait promis de faire un autre traité
après celui-ci, pour enseigner à ceux qui voudraient ou qui pourraient
suivre ses maximes, comment ils devraient régler leur vie. S'il n'a pas
tenu sa promesse, touchant ce second écrit, il suffit de ce que nous avons
dit contre le premier dans nos huit livres. Mais s'il a entrepris et
achevé l'autre, ayez soin de le chercher et de nous l'envoyer, afin que
l'examinant aussi avec l'assistance du Père de la vérité, nous renversions
les faux dogmes qu'il pourra contenir; et que s'il s'y trouve quelque
chose de véritable et de bien dit, nous y souscrivions avec cet esprit
d'équité que l'entêtement de la dispute n'empêche point d'approuver.
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