[8,40] Καὶ ἡμεῖς μὲν ὅ τι ποτὲ περὶ κολάσεως λέγοντες καὶ
διὰ τῆς περὶ κολάσεως διδασκαλίας πολλοὺς ἀπὸ τῶν
ἁμαρτημάτων ἐπιστρέφομεν· ὁ δὲ κατὰ τὸν Κέλσον ἱερεὺς
τοῦ Ἀπόλλωνος ἢ τοῦ Διὸς οἷα ἀποκρίνεται, κατανοήσωμεν·
Ὀψέ, φησί, θεῶν ἀλέουσι μύλοι, καὶ
Ἐς παίδων παῖδας, τοί κεν μετόπισθε γένωνται.
Ὅρα δὲ ὅσῳ τούτου βέλτιον τὸ «Οὐκ ἀποθανοῦνται πατέρες
ὑπὲρ τέκνων, οὐδὲ υἱοὶ ἀποθανοῦνται ὑπὲρ πατέρων· ἕκαστος
τῇ ἁμαρτίᾳ ἑαυτοῦ ἀποθανεῖται» καὶ τοῦτο «Τοῦ φαγόντος
τὸν ὄμφακα αἱμωδιάσουσιν οἱ ὀδόντες αὐτοῦ» καὶ τὸ
«Υἱὸς οὐ λήψεται ἀδικίαν πατρός, καὶ πατὴρ οὐ λήψεται
ἀδικίαν υἱοῦ· δικαιοσύνη δικαίου ἐπ´ αὐτὸν ἔσται, καὶ ἀνομία
ἀνόμου ἐπ´ αὐτὸν ἔσται». Ἐὰν δέ τις ὅμοιον εἶναι λέγῃ τῷ
Ἐς παίδων παῖδας, τοί κεν μετόπισθε γένωνται
τὸ «Ἀποδιδοὺς ἁμαρτίας πατέρων ἐπὶ τέκνα ἐπὶ τρίτην καὶ
τετάρτην γενεὰν τοῖς μισοῦσί με», μαθέτω ὅτι ἐν τῷ
Ἰεζεκιὴλ «παραβολὴ» τὸ τοιοῦτον εἶναι λέλεκται, αἰτιωμένῳ
τοὺς λέγοντας· «Οἱ πατέρες ἔφαγον ὄμφακα, καὶ οἱ
ὀδόντες τῶν τέκνων ᾑμωδίασαν», ᾧ ἐπιφέρεται· «Ζῶ ἐγώ,
λέγει κύριος», «ἀλλ´ ἢ ἕκαστος τῇ ἑαυτοῦ ἁμαρτίᾳ ἀποθανεῖται».
Οὐ κατὰ τὸν παρόντα δὲ καιρόν ἐστι διηγήσασθαι,
τί σημαίνει ἡ περὶ τοῦ «ἐπὶ τρίτην καὶ τετάρτην γενεὰν»
ἀποδίδοσθαι τὰς «ἁμαρτίας» παραβολή.
| [8,40] et cette doctrine de la punition des méchants, lorsque nous la mettons dans son jour, nous sert souvent à en retirer plusieurs de leurs péchés.
Mais voyons un peu aussi ce que Celse apprend là-dessus de ses prêtres d'Apollon ou de Jupiter. Voici un de leurs oracles :
Les dieux font tourner lentement
Les meules de leur châtiment ;
Mais enfin ces meules écrasent :
Les flammes de leur jugement
S'allument difficilement;
Mais enfin ces flammes embrasent.
Et en voici un autre :
Des dieux trop offensés la justice sévère
Fait passer leur colère,
Des pères aux enfants et des enfants à ceux
Qui viennent après eux.
Combien y a-t-il plus de sagesse dans ces paroles : Les pères ne mourront
point pour leurs enfants, ni les enfants pour leurs pères ; mais chacun
mourra pour son propre péché (Deut., XXIV, 16) ? Et dans ces autres :
Celui qui aura mangé le raisin vert c'est celui qui en aura les dents
agacées (Jérém., XXXI, 30) ? Et dans celles-ci encore : Le Fils ne sera
point chargé de l'iniquité du père ni le père de celle du Fils : la
justice du juste sera sur lui comme sur le méchant sa méchanceté (Ezéch.,
XVIII, 20) ? Si quelqu'un dit que ces vers :
Des pères aux enfants et des enfants ceux
Qui viennent après eux.
Sont la même chose que ceci : Je punis les péchés des pères sur les
enfants jusque la troisième et jusqu'à la quatrième génération de ceux qui
me haissent (Exode, XX, 5) : qu'il apprenne d'Ézéchiel que cette dernière
expression est figurée. Car après avoir censuré ceux qui disaient : Les
pères ont mangé le raisin vert, et les dents des enfants en sont agacées.
le prophète ajoute : Vrai comme je suis vivant, dit le Seigneur, chacun
mourra seulement pour son propre péché (Ezéch., XVIII, 2, 3, 4). Mais ce
n'est pas ici le lieu d'expliquer cette façon de parler figurée de la
punition des péchés jusqu'à la troisième et jusqu'à la quatrième génération.
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