[7,33] Οἰόμενος δ´ ἡμᾶς διὰ τὸ γνῶναι καὶ ἰδεῖν τὸν θεὸν
πρεσβεύειν τὰ περὶ τῆς ἀναστάσεως συνείρει ἑαυτῷ ἃ
βούλεται καὶ τοιαῦτά φησιν· Ὅταν δὴ πάντοθεν ἐξείργωνται
καὶ διελέγχωνται, πάλιν ὥσπερ οὐδὲν ἀκηκοότες ἐπανίασιν
ἐπὶ τὸ αὐτὸ ἐρώτημα· Πῶς οὖν γνῶμεν καὶ ἴδωμεν τὸν
θεόν; Καὶ πῶς ἴωμεν πρὸς αὐτόν; Ἴστω οὖν ὁ βουλόμενος
ὅτι, κἂν εἰς ἄλλα δεώμεθα σώματος τῷ ἐν τόπῳ σωματικῷ
τυγχάνειν, καὶ τοιούτου, ὁποία ἐστὶν ἡ φύσις τοῦ σωματικοῦ
τόπου, καὶ δεόμενοι τοῦ σώματος ἐπενδυώμεθα τῷ σκήνει
τὰ προειρημένα, ἀλλ´ εἰς γνῶσίν γε θεοῦ σώματος οὐδαμῶς
χρῄζομεν. Τὸ γὰρ γινῶσκον θεὸν οὐκ ὀφθαλμός ἐστι σώματος
ἀλλὰ νοῦς, ὁρῶν τὸ «κατ´ εἰκόνα» τοῦ κτίσαντος καὶ τὸ
δυνάμενον γινώσκειν θεὸν προνοίᾳ θεοῦ ἀνειληφώς. Καὶ τὸ
ὁρῶν δὲ θεὸν καθαρά ἐστι καρδία, ἀφ´ ἧς οὐκέτι «ἐξέρχονται
διαλογισμοὶ πονηροί», οὐ «φόνοι», οὐ «μοιχεῖαι», οὐ
«πορνεῖαι», οὐ «κλοπαί», οὐ «ψευδομαρτυρίαι», οὐ
«βλασφημίαι», οὐκ «ὀφθαλμὸς πονηρὸς» οὐδ´ ἄλλο τι τῶν
ἀτόπων· δι´ ἃ λέγεται· «Μακάριοι οἱ καθαροὶ τῇ καρδίᾳ,
ὅτι αὐτοὶ τὸν θεὸν ὄψονται.» Ἐπεὶ δ´ οὐκ αὐτάρκης ἡ
ἡμετέρα προαίρεσις πρὸς τὸ πάντῃ «καθαρὰν» ἔχειν τὴν
«καρδίαν», ἀλλὰ θεοῦ ἡμῖν δεῖ, κτίζοντος αὐτὴν τοιαύτην,
διὰ τοῦτο λέγεται ὑπὸ τοῦ ἐπιστημόνως εὐχομένου·
«Καρδίαν καθαρὰν κτίσον ἐν ἐμοὶ ὁ θεός.»
| [7,33] Comme il croit que
nous la soutenons que dans la pensée de voir et de connaître Dieu,
il se forme des raisonnements tels qu'il lui plaît : Après, dit-il, qu'on
les a pressés de toutes parts et entièrement confondus, ils
reviennent encore, comme si l'on ne leur avait rien objecté cette
question. Comment donc pourrions-nous et voir et connaître Dieu ?
Comment pourrions-nous aller à lui ? Mais que ceux qui voudront
nous écouter sachent que si nous avons besoin d'un corps pour
d'autres usages, comme pour être dans un lieu corporel, à la nature
duquel ce corps doit être proportionné, en sorte que par-dessus
notre tabernacle nous nous revêtions de ce que nous venons de
dire, nous n'en avons pas au moins besoin pour connaître Dieu. Car
ce qui connaît Dieu, ce n'est pas l'oeil de notre corps, c'est
l'entendement qui contemple les choses faites à l'image du
créateur, et qui, par la providence de Dieu, est rendu capable de
cette connaissance. Voir Dieu, c'est le propre d'un coeur pur qui
n'est plus la source des mauvaises pensées, des meurtres, des
adultères, des fornications, des larcins, des faux témoignages, des
médisances, de l'envie, ni d'aucune autre chose blâmable (Matth.,
XV, 19; VI. 23; V. 8). De là vient qu'il est dit : Bienheureux ceux
qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. Mais comme les forces de
notre volonté ne sont pas suffisantes pour nous donner ce coeur pur
dans sa perfection, et que nous avons besoin que Dieu le crée au
dedans de nous, celui qui sait prier comme il faut, adresse cette
prière à Dieu : Mon Dieu, crée en moi un cœur pur (Ps. L ou Ll, 12).
|