[7,2] Πρόκειται δὲ νῦν τῷ Κέλσῳ κατηγορῆσαι τοῦ φάσκοντος
λόγου ὑπὸ τῶν παρὰ Ἰουδαίοις προφητῶν προφητεύεσθαι τὰ
περὶ τὸν Χριστὸν Ἰησοῦν. Καὶ πρῶτόν γε κατ´ ἀρχὰς
ἐξετάζομεν ὧν οἴεται τὸ τοὺς μὲν ἄλλον εἰσηγουμένους
θεὸν παρὰ τὸν Ἰουδαίων θεὸν μηδαμῶς δύνασθαι ἀπαντᾶν
πρὸς τὰς ἐπαπορήσεις αὐτοῦ, ἡμᾶς δέ, τοὺς τὸν αὐτὸν
τηρήσαντας θεόν, καταφεύγειν ἐπὶ τὴν διὰ τῶν προφητευομένων
περὶ Χριστοῦ ἀπολογίαν. Καί φησι πρὸς ταῦτα·
Ἴδωμεν ὅπῃ ἐφευρήσουσι παραίτησιν· οἱ μὲν ἄλλον εἰσηγούμενοι
θεὸν οὐδεμίαν, οἱ δὲ τὸν αὐτὸν αὖθις τὸ αὐτὸ
ἐροῦσιν, ἐκεῖνο δὴ τὸ σοφόν, ὅτι ἐχρῆν οὕτως γενέσθαι·
τεκμήριον δέ, πάλαι γὰρ ταῦτα προείρητο. Φήσομεν δὲ πρὸς
ταῦτα ὅτι οὕτως ἐστὶν ἀσθενῆ τὰ εἰρημένα περὶ τοῦ Ἰησοῦ
καὶ Χριστιανῶν ἐν τοῖς ὀλίγῳ πρὸ τούτων, ὡς καὶ τοὺς
ἄλλον εἰσηγουμένους θεὸν καὶ τοῦτο πράττοντας ἀσεβῶς
εὐχερέστατα ὑπαντῆσαι πρὸς τὰ ὑπὸ Κέλσου λεγόμενα. Καὶ
εἰ μὴ ἄτοπον ἦν ἀφορμὰς διδόναι τοῖς ἀσθενεστέροις πρὸς
παραδοχὴν χειρόνων δογμάτων, καὶ ἡμεῖς ἂν τοῦτο πεποιήκειμεν,
ἵν´ ἐλέγξωμεν ψεῦδος τὸ περὶ τοῦ τοὺς ἄλλον εἰσηγουμένους
θεὸν μηδεμίαν ἔχειν ἀπολογίαν πρὸς τὰ ὑπὸ
Κέλσου λελεγμένα· νυνὶ δὲ ἡμεῖς φέρε περὶ τῶν προφητῶν
πρὸς τοῖς ἀνωτέρω εἰρημένοις ἀπολογησώμεθα.
| [7,2] Ce que Celse se propose maintenant. c'est de combattre ceux
qui disent que ce qui est arrivé à Jésus-Christ, avait été prédit par
la prophètes des Juifs. Nous commencerons avec lui, par la
distinction qu'il fait d'abord lorsqu'il dit que ceux qui admettent un
autre Dieu que le Dieu des Juifs, ne sauraient absolument répondre
à ces difficultés : mais que nous qui reconnaissons le même Dieu,
nous avons recours pour nous défendre, aux prédictions qui ont été
faites du messie. Voici ses paroles: Voyons donc quelle couleur ils
trouveront pour se défendre. Ceux qui admettent un autre Dieu et
en sauraient trouver : et ceux qui reconnaissent le même, auront
recours à leur défaite ordinaire, savoir, à cette belle raison, qu il
fallait que cela arrivât ainsi. Et pourquoi ? Parce qu'il avait été
prédit longtemps auparavant. Nous disons à cela que ce qu'il vient
d'objecter un peu plus haut, à Jésus et aux chrétiens, a si peu de
force, que ceux qui ont l'impiété d'admettre un autre Dieu, y
pourraient facilement répondre : et s'il n'était pas dangereux de
donner aux faibles l'occasion d'embrasser des dogmes pernicieux,
nous y répondrions nous-mêmes, pour montrer à Celse combien il
est mal fondé à dire que ceux qui admettent un autre Dieu, soient
hors d'état de se défendre contre lui. Mais contentons-nous de
soutenir encore ici la cause des prophètes, après ce que nous avons
déjà dit pour eux ci-dessus.
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