[6,9] Καὶ ἄλλην δὲ τοῦ Πλάτωνος λέξιν ἐκτίθεται ὁ Κέλσος
οὕτως ἔχουσαν· «Ἔτι δὲ μακρότερα περὶ αὐτῶν ἐν νῷ μοι
γέγονεν εἰπεῖν· τάχα γὰρ ἂν ὧν πέρι λέγω σαφέστερον ἂν
εἴη τι λεχθέντων αὐτῶν· ἔστι γάρ τις λόγος ἀληθής, ἐναντίος
τῷ τολμήσαντι γράφειν τῶν τοιούτων καὶ ὁτιοῦν, πολλάκις
μὲν ὑπ´ ἐμοῦ καὶ πρότερον λεχθείς, ἔοικε δ´ οὖν εἶναι καὶ
νῦν λεκτέος. Ἔστι τῶν ὄντων ἑκάστῳ, δι´ ὧν τὴν ἐπιστήμην
ἀνάγκη παραγίνεσθαι, τρία, τέταρτον δὲ αὕτη, πέμπτον δὲ
αὐτὸ τιθέναι δεῖ, ὃ δὴ γνωστόν τε καὶ ἀληθῶς ἐστιν ὄν·
ἓν μὲν ὄνομα, δεύτερον δὲ λόγος, τὸ δὲ τρίτον εἴδωλον, τὸ
τέταρτον δὲ ἐπιστήμη.» Καὶ κατὰ ταῦτα δὲ εἴποιμεν ἂν
ὅτι «φωνὴ μὲν βοῶντος ἐν τῇ ἐρήμῳ» εἰσῆκται ὁ Ἰωάννης
πρὸ τοῦ Ἰησοῦ ἀνάλογον τῷ παρὰ Πλάτωνι ὀνόματι,
δεύτερος δὲ μετὰ τὸν Ἰωάννην δεικνύμενος ὑπ´ αὐτοῦ ὁ
Ἰησοῦς, ᾧ ἐφαρμόζει τὸ «ὁ λόγος σὰρξ ἐγένετο», ἀνάλογον
ὂν τῷ παρὰ Πλάτωνι λόγῳ. Πλάτων μὲν οὖν τὸ τρίτον
φησὶν εἴδωλον. Ἡμεῖς δὲ τὸ ὄνομα τοῦ εἰδώλου ἐπ´ ἄλλου
τάττοντες τρανότερον φήσομεν ἐν τῇ ψυχῇ γινόμενον μετὰ
τὸν λόγον τῶν τραυμάτων τύπον, τοῦτον εἶναι τὸν ἐν ἑκάστῳ
Χριστὸν ἀπὸ Χριστοῦ λόγου. Εἰ δὲ καὶ ἀνάλογόν ἐστι τῷ
τετάρτῳ ὄντι ἐπιστήμη ἡ «ἐν τοῖς» καθ´ ἡμᾶς «τελείοις»
σοφία ὁ Χριστός, ἐπιστήσει ὁ δυνάμενος.
| [6,9] Celse allègue encore cet autre passage de Platon : Il me vient dans
l'esprit de m'étendre davantage sur cette matière, car peut-être qu'en
l'expliquant je dirai des choses qui la rendront en quelque sorte plus
intelligible: et il y a une autre raison contraire à la première, dont
ceux qui se hasardent à parler un peu de ce sujet, peuvent se servir comme
d'une juste raison. Je m'en suis servi plusieurs fois ci-devant ; et j'ai
dessein de m'en servir encore à cette heure. Dans tout ce qui doit
nécessairement contribuer à l'acquisition de la science, il y a trois
choses. La quatrième est la science elle-même: et il faut compter pour la
cinquième le propre objet qui est proposé à notre connaissance, comme il
est véritable en soi. La première, c'est le nom; la seconde, le verbe ou
le discours, la troisième l'idole ou l'image, et la quatrième, la science
(Lettre VII). Nous pouvons dire tout de même que Jean, le précurseur de
Jésus, et la voix de celui qui crie dans le désert (Matth.,III,, 3),
répond au nom dont Platon parle, et que Jésus, précédé et désigné par
Jean, Jésus, de qui il a été dit, Le Verbe a été fait chair (Jean, I, 14),
répond au Verbe de Platon. Il met l'idole pour la troisième : mais nous,
qui nous servons de ce mot dans un autre sens, nous dirons plus clairement
que l'empreinte qui demeure en notre âme après que Jésus-Christ, le Verbe,
y a peint ses plaies par sa parole, c'est Jésus-Christ lui-même que nous
avons chacun au dedans de nous (Gal., III, 1). Pour ce qui est de la
quatrième, savoir la science, nous laissons décider à ceux qui en sont
capables, si Jésus-Christ, la sagesse de nos parfaits, y répond aussi (I
Cor., l, 30, et II, 6).
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