HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre VI

Chapitre 50

  Chapitre 50

[6,50] Ἑξῆς δὲ τούτοις συμφορήσας ἐν ψιλαῖς ἀποφάσεσι τὰς διαφορὰς τῶν περὶ κόσμου καὶ ἀνθρώπων γενέσεώς τισι τῶν ἀρχαίων εἰρημένων φησὶ τοὺς τὰ ἡμέτερα συγγράμματα λιπόντας Μωϋσέα καὶ τοὺς προφήτας, οὐκ εἰδότας ἥτις ποτέ ἐστιν τοῦ κόσμου καὶ τῶν ἀνθρώπων φύσις, συνθεῖναι λῆρον βαθύν. Εἰ μὲν οὖν εἰρήκει τὸν δοκοῦντα αὐτῷ τρόπον περὶ τοῦ λῆρον εἶναι βαθὺν τὰ θεῖα γράμματα, κἂν ἐπειράθημεν ἀνασκευάσαι τὰς φανείσας ἐκείνῳ πιθανότητας περὶ τοῦ λῆρον αὐτὰ εἶναι βαθύν· νυνὶ δὲ τὸ ὅμοιον ἐκείνῳ πράττοντες καὶ παίζοντες καὶ ἡμεῖς ἀποφανούμεθα ὅτι τίς ποτε ἐστὶν φύσις τοῦ νοῦ καὶ τοῦ ἐν τοῖς προφήταις λόγου οὐδαμῶς Κέλσος εἰδὼς λῆρον συνέθηκε βαθύν, ἀλαζονικῶς αὐτὸν ἐπιγράψας ἀληθῆ λόγον. Ἐπεὶ δὲ ὡς σαφῆ καὶ ἀκριβῶς αὐτῷ νενοημένα προφέρει εἰς κατηγορίαν τὰ περὶ τῶν τῆς κοσμοποιΐας ἡμερῶν, ὧν τινὲς μὲν πρὶν φῶς καὶ οὐρανὸν γενέσθαι ἥλιόν τε καὶ σελήνην καὶ ἀστέρας παρεληλύθασι, τινὲς δὲ μετὰ τὴν τούτων γένεσιν, τοῦτο μόνον ἐπισημειωσόμεθα πρὸς αὐτόν, ὅτι ἆρ´ ἔλαθε Μωϋσέα τὸ προειρηκέναι ἐν ἓξ ἡμέραις συντετελέσθαι τὸν κόσμον δημιουργούμενον, καὶ ἑαυτοῦ ἐπιλαθόμενος τούτοις ἐπιφέρει τὸ «Αὕτη βίβλος γενέσεως ἀνθρώπων, ἡμέρᾳ ἐποίησεν θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν»; Ἀλλ´ οὐδεμία πιθανότης ἐστὶ μηδὲν νενοηκότα Μωϋσέα εἰρηκέναι μετὰ τὰ περὶ τῶν ἓξ ἡμερῶν τό· «ᾟ ἡμέρᾳ ἐποίησεν θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆνἘὰν δέ τις νομίζῃ δύνασθαι ταῦτ´ ἀναφέρεσθαι ἐπὶ τὸ «Ἐν ἀρχῇ ἐποίησεν θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν», ἐπιστησάτω ὅτι πρὸ τοῦ «Γενηθήτω φῶς, καὶ ἐγένετο φῶς» καὶ τοῦ «Ἐκάλεσεν θεὸς τὸ φῶς ἡμέραν» λέλεκται τό· «Ἐν ἀρχῇ ἐποίησεν θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν[6,50] Celse touche ensuite les divers sentiments que quelques anciens ont eus sur l'origine du monde et des hommes ; et sans faire autre chose que les proposer tout simplement, il ajoute, que Moïse et les prophètes, qui nous ont laissé leurs écrits, ne connaissant ni la nature du monde ni celle des hommes. Ils ont dit là-dessus de hautes impertinences. S'il marquait ce qui lui fait regarder ces saint écrits comme de hautes impertinences, nous tâcherions encore de combattre ses raisons ; mais, pour imiter ses manières agréables, nous disons à notre tour que Celse ne connaissant point la nature de l'esprit prophétique, et n'en pouvant pénétrer le sens, il a écrit de hautes impertinences, qu'il a eu la vanité de nommer "Discours véritable". Il est vrai qu'il croit avoir nettement conçu et clairement exprimé ce qu'il nous objecte des jours de la création, dont les uns ont précède la lumière, le ciel, le soleil, la lune et les étoiles, et les autres les ont suivis. Mais je n'ai sur cela qu'une question à lui faire : savoir, si quand Moïse dit : C'est là l'histoire de l'origine des hommes, le jour que Dieu créa le ciel et la terre (Gen. II, 4) ; il ne se souvenait plus qu'il venait de dire, que Dieu avait achevé l'ouvrage de la création en six jours (Gen., II, 2). Il n'y a nulle apparence que Moïse, après avoir ainsi parlé des six jours, ajoute incontinent, sans vouloir signifier quelque chose de mystérieux. Le jour que Dieu créa le ciel et la terre (Ibid., I, 1). Quelqu'un pourrait s'imaginer que cela se doit entendre de ce qui est dit, qu'au commencement Dieu créa le ciel et la terre (Ibid., I, 3) : mais qu'il prenne garde que ces mots. An commencement Dieu créa le ciel et la terre, sont avant ceux-ci. Que la lumière soit faite, et la lumière fut faite (Ibid., I, 5) : et avant ces autres, Dieu donna à la lumière le nom de jour.


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Dernière mise à jour : 9/10/2008