[5,62] Εἶτα σωρὸν καταχέων ἡμῶν ὀνομάτων φησὶν εἰδέναι
τινὰς καὶ Σιμωνιανούς, οἳ τὴν Ἑλένην ἤτοι διδάσκαλον
Ἕλενον σέβοντες Ἑλενιανοὶ λέγονται. Ἀλλὰ λανθάνει τὸν
Κέλσον ὅτι οὐδαμῶς τὸν Ἰησοῦν ὁμολογοῦσιν υἱὸν θεοῦ
Σιμωνιανοί, ἀλλὰ δύναμιν θεοῦ λέγουσι τὸν Σίμωνα,
τερατευόμενοι περὶ αὐτοῦ τινα, οἰηθέντος ὅτι, ἐὰν τὰ παραπλήσια
προσποιήσηται οἷς ἔδοξε προσπεποιῆσθαι τὸν
Ἰησοῦν, δυνήσεται καὶ αὐτὸς παρ´ ἀνθρώποις τοσοῦτον ὅσον
Ἰησοῦς τοῖς πολλοῖς. Ἀλλ´ οὔτε Κέλσος οὔτε Σίμων
ἐδυνήθησαν νοῆσαι, πῶς Ἰησοῦς ὡς καλὸς «γεωργὸς»
λόγου θεοῦ δεδύνηται τὴν πολλὴν Ἑλλάδα καὶ τὴν πολλὴν
βάρβαρον ἐπισπεῖραι καὶ πληρῶσαι λόγων, μετατιθέντων
τὴν ψυχὴν ἀπὸ παντὸς κακοῦ καὶ ἀναγόντων πρὸς τὸν τῶν
ὅλων δημιουργόν. Κέλσος μὲν οὖν οἶδε καὶ Μαρκελλιανοὺς
ἀπὸ Μαρκελλίνας καὶ Ἁρποκρατιανοὺς ἀπὸ Σαλώμης καὶ
ἄλλους ἀπὸ Μαριάμμης καὶ ἄλλους ἀπὸ Μάρθας· ἡμεῖς δὲ
οἱ διὰ τὴν κατὰ τὸ δυνατὸν ἡμῖν φιλομάθειαν οὐ μόνα τὰ ἐν
τῷ λόγῳ καὶ τὰς διαφορὰς τῶν ἐν αὐτῷ ἐξετάσαντες,
ἀλλ´ ὅση δύναμις καὶ τὰ τῶν φιλοσοφησάντων φιλαλήθως
ἐρευνήσαντες οὐδέ ποτε τούτοις ὡμιλήσαμεν. Ἐμνήσθη
δ´ ὁ Κέλσος καὶ Μαρκιωνιστῶν, προϊσταμένων Μαρκίωνα.
| [5,62] Il ramasse ensuite une foule
d'autres noms comme pour nous en accabler, et il parle d'abord des
simoniens, nommés aussi héléniens parce qu'ils révèrent une Héléné ou un
Hélénus qu'ils reconnaissent pour maître. Mais Celse ne sait pas que parmi
les simoniens, on ne donne pas la qualité de fils de Dieu Jésus et qu'ils
nomment Simon la vertu de Dieu. On nous conte divers prodiges de ce Simon,
qui s'imaginait qu'en se servant d'illusions, comme il croyait qu'avait
fait Jésus, il acquerrait parmi les hommes le même crédit que Jésus y
avait acquis. Mais il a été impossible, et à Celse, et à Simon, de
comprendre comment Jésus, chargé de cultiver le champ du Seigneur, a pu
si heureusement semer la parole de Dieu par toute la terre, que presque
tout ce qui est habité, soit par les Grecs, soit par les Barbares, ait été
rempli d'une doctrine qui guérit l'âme de tous ses vices, et qui la
conduit au Créateur de l'univers. Après ceux-là. Celse nous parle des
marcellianites qui doivent leur nom à Marcelline; et des harpocratiens,
dont les uns tirent leur origine de Salomé, les autres de Mariane, et les
autres de Marthe. Mais ce sont des sectes dont nous n'avons nulle
connaissance, quoique le désir d'apprendre nous ait porté, non seulement
à étudier avec soin la doctrine chrétienne et les différence opinions de
ceux qui la suivent, mais à examiner, même sérieusement et de bonne foi,
les sentiments des philosophes. Il nomme ensuite les marcionites dont
Marcion a été le chef,
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