HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

Chapitre 6

  Chapitre 6

[3,6] τοίνυν Κέλσος, οὐ γενόμενος δίκαιος ἐξεταστὴς τῶν λεγομένων παρ´ Αἰγυπτίοις ἑτέρως καὶ παρ´ Ἑβραίοις ἄλλως, ἀλλὰ προκαταληφθεὶς ὡς ὑπὸ φιλτέρων τῶν Αἰγυπτίων, τοῖς μὲν ἀδικήσασι τοὺς ξένους συγκατέθετο ὡς ἀληθέσι τοὺς δ´ ἀδικηθέντας Ἑβραίους στασιάζοντας εἶπε τὴν Αἴγυπτον καταλελοιπέναι, οὐχ ὁρῶν τίνα τρόπον οὐ δύναται τηλικοῦτο στασιῶδες πλῆθος Αἰγυπτίων, ἀρχὴν ἔχον τὴν στάσιν, γενέσθαι ἔθνος ἅμα τῷ στασιάζειν καὶ τὴν διάλεκτον ἀμεῖβον, ἵν´ οἱ τέως τῇ Αἰγυπτίων φωνῇ χρώμενοι αἰφνίδιον τὴν Ἑβραίων διάλεκτον συμπληρῶσιν. Ἔστω δὲ καθ´ ὑπόθεσιν καταλιπόντας αὐτοὺς τὴν Αἴγυπτον μεμισηκέναι καὶ τὴν σύντροφον φωνήν· πῶς οὖν τὸ μετὰ τοῦτο οὐχὶ μᾶλλον τῇ Σύρων ἐχρῶντο διαλέκτῳ τῇ Φοινίκων, ἀλλὰ τὴν ἑβραΐδα ἑτέραν παρ´ ἀμφοτέρας συνεστήσαντο; Τοῦτο δέ μοι βούλεται λόγος συνάγειν ὅτι ψεῦδος τὸ Αἰγυπτίους τὸ γένος ὄντας τινὰς ἐστασιακέναι πρὸς Αἰγυπτίους καὶ τὴν Αἴγυπτον καταλελοιπέναι καὶ ἐπὶ τὴν Παλαιστίνην ἐληλυθέναι τήν τε νῦν καλουμένην Ἰουδαίαν ᾠκηκέναι. Ἑβραίων γὰρ καὶ διάλεκτος πάτριος πρὸ τῆς εἰς Αἴγυπτον αὐτῶν καθόδου ἦν, καὶ ἑβραϊκὰ γράμματα ἕτερα παρὰ τὰ Αἰγυπτίων ἦν, οἷς Μωϋσῆς χρησάμενος ἔγραψε τὰς παρὰ Ἰουδαίοις πεπιστευμένας εἶναι ἱερὰς πέντε βίβλους. [3,6] Celse, au lieu d'examiner soigneusement, comme un bon juge doit faire, ce qui est rapporté d'une façon par les Égyptiens et d'une autre par les Juifs, se jette d'abord dans le parti des Égyptiens, comme s'il y était attiré par quelque charme, recevant pour véritable tout ce que disent ceux qui ont injustement maltraité de pauvres étrangers, et condamnant les maltraités comme des séditieux qui ont abandonné leur patrie, après s'être soulevés contre elle. Mais il ne considère pas s'il est bien possible qu'une troupe de séditieux ait formé un corps d'état malgré toute la puissance où l'Égypte se voyait alors élevée, et que dans cette sédition il soit arrivé un tel changement de langage, que des gens qui parlaient auparavant égyptien soient venus tout d'un coup à parler hébreu. Car supposons qu'en quittant l'Égypte ils aient conçu de l'aversion pour la langue qu'ils y avaient apprise dès leur enfance, comment ne se sont-ils pas plutôt servis de la syriaque ou de la phénicienne, que d'en aller composer une toute nouvelle, différente de l'une et de l'autre, savoir, l'hébraïque? ce que je ne dis que pour montrer qu'il est faux que quelques Égyptiens, s'étant soulevés contre les autres, aient quitté leur pays pour aller habiter dans la Palestine, ou, comme on la nomme présentement, dans la Judée. Car dans le fond les Hébreux, avant mène que de descendre en Égypte, avaient leur langue particulière et des caractères différents de ceux des Égyptiens; c'est de cette langue et de ces caractères dont Moïse se servit, écrivant les cinq livres que les Juifs regardent comme des livres divins.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 11/09/2008