[1,58] Μετὰ ταῦτα {ὁ} παρὰ τῷ Κέλσῳ {Ἰουδαῖος ἀντὶ τῶν
ἐν τῷ εὐαγγελίῳ μάγων Χαλδαίους φησὶν} ὑπὸ τοῦ Ἰησοῦ
λελέχθαι {κινηθέντας ἐπὶ τῇ γενέσει αὐτοῦ ἐληλυθέναι,
προσκυνήσοντας αὐτὸν} ἔτι νήπιον ὡς θεόν· καὶ Ἡρώδῃ
τῷ τετράρχῃ τοῦτο δεδηλωκέναι· τὸν δὲ πέμψαντα
ἀποκτεῖναι τοὺς ἐν τῷ αὐτῷ χρόνῳ γεγεννημένους, οἰόμενον
καὶ τοῦτον ἀνελεῖν σὺν αὐτοῖς, μή πως τὸν αὐτάρκη ἐπιβιώσας
χρόνον βασιλεύσῃ. Ὅρα οὖν ἐν τούτῳ τὸ παράκουσμα τοῦ
{οὐ διακρίναντος μάγους Χαλδαίων μηδὲ τὰς ἐπαγγελίας
διαφόρους οὔσας αὐτῶν θεωρήσαντος} καὶ διὰ τοῦτο καταψευσαμένου
τῆς εὐαγγελικῆς γραφῆς. Οὐκ οἶδα δ´ ὅπως
{καὶ τὸ κινῆσαν τοὺς μάγους σεσιώπηκε} καὶ οὐκ εἶπεν
αὐτὸ εἶναι «ἀστέρα» ὀφθέντα ὑπ´ αὐτῶν «ἐν τῇ ἀνατολῇ»
κατὰ τὸ γεγραμμένον. Ἴδωμεν οὖν καὶ πρὸς ταῦτα τί
{λεκτέον. Τὸν ὀφθέντα «ἀστέρα ἐν τῇ ἀνατολῇ» καινὸν
εἶναι νομίζομεν καὶ μηδενὶ τῶν συνήθων παραπλήσιον, οὔτε
τῶν ἐν τῇ ἀπλανεῖ οὔτε τῶν ἐν ταῖς κατωτέρω σφαίραις,
ἀλλὰ τῷ γένει τοιοῦτον γεγονέναι, ὁποῖοι κατὰ καιρὸν
γινόμενοι κομῆται ἢ δοκίδες ἢ πωγωνίαι ἢ πίθοι} ἢ ὅπως
ποτὲ φίλον Ἕλλησιν ὀνομάζειν τὰς διαφορὰς αὐτῶν.
Κατασκευάζομεν δὲ τοῦτον τὸν τρόπον τὸ τοιοῦτον.
| [1,58] Après cela, le juif de Celse, au lieu des mages dont il est parlé dans
l'Evangile, dit que des Chaldéens, à ce que prétend Jésus, vinrent, par un
sentiment secret de sa naissance, pour l’adorer comme Dieu, qu'il n'était
encore qu'un enfant : et qu'en ayant dit la nouvelle à Hérode le Tétrarque, il
envoya massacrer tous les enfants de ce même âge, dans le dessein de faire
périr Jésus avec eux, de peur que si on le laissait vivre, il ne s'emparât du
royaume. Remarquez donc ici, d'abord, la méprise de notre homme, qui
confond les mages avec les Chaldéens, ne prenant pas garde à la différence
de leur profession, et qui falsifie ainsi le texte de l'Evangile. Je ne sais, au
reste, d'où vient qu'il a passé sous silence la cause de ce sentiment secret
des mages, et qu'il n'a pas dit que ce fut, comme il nous est rapporté, la vue
de l'étoile qui leur apparut en Orient (Matth., II, 2). Voyons néanmoins ce qu'il
y a à dire sur ce sujet. Je crois que l'étoile qui parut en Orient était d'une
nouvelle espèce, et qu'elle n'avait rien de semblable à celles que nous
voyons, soit dans le firmament, soit dans les orbes inférieurs : mais qu'elle
était à peu près de même nature que les comètes, et les autres feux qui
paraissent de temps en temps, tantôt sous la figure d'une poutre, tantôt sous
celle d'un tonneau ; tantôt avec une longue chevelure, et tantôt sous d'autres
formes, que les Grecs, marquent par les noms qu'ils jugent à propos de leur
donner. Voici les preuves de mon opinion.
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