HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre I

Chapitre 51

  Chapitre 51

[1,51] Εἴρηται δὴ {περὶ μὲν τοῦ τόπου τῆς γενέσεως αὐτοῦ, ὅτι ἀπὸ «Βηθλεὲμ» «ἐξελεύσεται ἡγούμενος», τοῦτον τὸν τρόπον· «Καὶ σὺ Βηθλεὲμ οἶκος τοῦ Ἐφραθά, ὀλιγοστὸς εἶ τοῦ εἶναι ἐν χιλιάσιν Ἰούδα· ἐξ οὗ μοι ἐξελεύσεται τοῦ εἶναι εἰς ἄρχοντα ἐν τῷ Ἰσραήλ, καὶ αἱ ἔξοδοι αὐτοῦ ἀπ´ ἀρχῆς ἐξ ἡμερῶν αἰῶνος.»} Αὕτη δ´ προφητεία οὐδενὶ ἁρμόσαι ἂν τῶν, ὥς φησιν παρὰ τῷ Κέλσῳ Ἰουδαῖος, ἐνθουσιώντων καὶ ἀγειρόντων καὶ λεγόντων ἄνωθεν ἥκειν, ἐὰν μὴ σαφῶς δεικνύηται ἐν Βηθλεὲμ γεγεννημένος , ὡς ἂν εἴποι τις ἄλλος, ἀπὸ Βηθλεὲμ ἐπὶ τὸ ἡγεῖσθαι τοῦ λαοῦ ἐρχόμενος. Περὶ δὲ τοῦ γεγεννῆσθαι τὸν Ἰησοῦν ἐν Βηθλεὲμ εἰ βούλεταί τις μετὰ τὴν τοῦ Μιχαία προφητείαν καὶ μετὰ τὴν ἀναγεγραμμένην ἐν τοῖς εὐαγγελίοις ὑπὸ τῶν Ἰησοῦ μαθητῶν ἱστορίαν καὶ ἄλλοθεν πεισθῆναι, κατανοησάτω ὅτι ἀκολούθως τῇ ἐν τῷ εὐαγγελίῳ περὶ τῆς γενέσεως αὐτοῦ ἱστορίᾳ {δείκνυται τὸ ἐν Βηθλεὲμ σπήλαιον, ἔνθα ἐγεννήθη, καὶ ἐν τῷ σπηλαίῳ φάτνη, ἔνθα ἐσπαργανώθη.} Καὶ τὸ δεικνύμενον τοῦτο διαβόητόν ἐστιν ἐν τοῖς τόποις καὶ παρὰ τοῖς τῆς πίστεως ἀλλοτρίοις, ὡς ἄρα ἐν τῷ σπηλαίῳ τούτῳ ὑπὸ Χριστιανῶν προσκυνούμενος καὶ θαυμαζόμενος γεγέννηται Ἰησοῦς. Ἐγὼ δ´ οἶμαι ὅτι πρὸ μὲν τῆς Χριστοῦ ἐπιδημίας οἱ ἀρχιερεῖς καὶ γραμματεῖς τοῦ λαοῦ διὰ τὸ σαφὲς καὶ ἐναργὲς τῆς προφητείας ἐδίδασκον ὅτι Χριστὸς ἐν Βηθλεὲμ γεννηθήσεται. Καὶ ἔφθανεν λόγος οὗτος καὶ ἐπὶ τοὺς πολλοὺς τῶν Ἰουδαίων· ὅθεν καὶ Ἡρώδης ἀναγέγραπται πυνθανόμενος τῶν ἀρχιερέων καὶ γραμματέων τοῦ λαοῦ ἀκηκοέναι παρ´ αὐτῶν ὅτι Χριστὸς «ἐν Βηθλεὲμ τῆς Ἰουδαίας» γεννηθήσεται, ὅθεν ἦν Δαυίδ. Ἔτι δὲ καὶ ἐν τῷ κατὰ Ἰωάννην λέλεκται Ἰουδαίους εἰρηκέναι ὅτι Χριστὸς «ἐν Βηθλεὲμ» γεννηθήσεται, ὅθεν Δαυὶδ ἦν. {Μετὰ δὲ τὴν Χριστοῦ ἐπιδημίαν οἱ πραγματευόμενοι καθελεῖν τὴν περὶ αὐτοῦ ὑπόληψιν ὡς προφητευθέντος ἄνωθεν περὶ τῆς γενέσεως, τὴν τοιαύτην διδασκαλίαν περιεῖλον ἀπὸ τοῦ λαοῦἀδελφόν τι ποιοῦντες τοῖς πείσασι τοὺς ἑωρακότας αὐτὸν ἀναστάντα ἀπὸ τῶν νεκρῶν στρατιώτας τῶν φρουρούντων τὸ μνημεῖον καὶ τοῦτ´ ἀπαγγέλλοντας τῷ εἰρηκέναι τοῖς ἰδοῦσιν· «Εἴπατε ὅτι οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ ἡμῶν κοιμωμένων νυκτὸς ἔκλεψαν αὐτόν. Καὶ ἐὰν ἀκουσθῇ τοῦτο ἐπὶ τοῦ ἡγεμόνος, ἡμεῖς πείσομεν καὶ ὑμᾶς ἀμερίμνους ποιήσομεν[1,51] Touchant le lieu de la naissance du Christ, il est dit que le prince devait sortir de Bethléem. Voici les paroles du prophète : Et toi, Bethléem, ville d'Ephrata, tu n'es pas trop petite pour tenir rang entre les communautés de Juda ; puisque c'est de toi que nous verrons sortir celui qui doit être prince en Israël, et qui a aussi une issue d'où il sort de tout temps dis l'éternité (Mich. V, 2). Cette prophétie ne saurait être appliquée à aucun de ces fanatiques ou de ces imposteurs qui, si nous en croyons le juif de Celse, disent qu'ils sont descendus du ciel; à moins qu'on ne fasse voir clairement qu'il soit né à Bethléem, ou si l'on veut, qu'il soit sorti de Bethléem pour être le chef du peuple. A l'égard de Jésus, que Bethléem soit le lieu de sa naissance, si quelqu'un en veut encore d'autres preuves après la prophétie de Michée et le rapport des évangélistes, il n'a qu'à considérer que conformément à l'histoire de l'Evangile, l'on montre encore aujourd'hui dans Bethléem la grotte où Jésus naquit, et dans la grotte, la crèche où il fut emmailloté (Luc, VII, 2). Et cette vérité est tellement reconnue sur les lieux que les ennemis mêmes du nom chrétien disent tous les jours : C'est ici la grotte où naquit ce Jésus qui est l'objet de l'admiration et de l'adoration des Chrétiens. Et je ne doute pas qu'avant la venue du Christ les sacrificateurs et les docteurs, voyant cette prophétie si claire et si formelle, n'enseignassent au peuple que le Christ devait naître à Bethléem, ni que la plupart des Juifs n'en eussent connaissance. De là vient que quand Hérode interrogea là-dessus les principaux sacrificateurs et les docteurs du peuple, il nous est dit qu'ils lui répondirent que le Christ devait naître à Bethléem ville de la tribu de Juda, d'où était David (Matth. II, 5) : et que dans l'Evangile selon S. Jean il nous est aussi rapporté que les Juifs disaient que le Christ devait naître à Bethléem, d'où était David (Jean, VII, 43). Mais depuis sa venue, ceux qui n'ont rien oublié pour ôter de l'esprit des hommes que sa naissance ait été prédite par les prophètes de Dieu, ont banni cet enseignement du nombre de ceux qu'ils donnent leur peuple : se montrant par là dignes frères de ceux dont il nous est dit qu'ils gagnèrent les soldats qui, étant à la garde de son sépulcre, l'avaient vu ressusciter d'entre les morts, et qu'ils leur donnèrent cette instruction « Dites que ses disciples sont venus la nuit pendant que vous dormiez, et l'ont dérobé. Et si le gouverneur vient à le savoir, nous l'apaiserons et nous vous tirerons de peine (Matth. XXVIII, 13).


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Dernière mise à jour : 17/07/2008