[2,700] Ζεὺς Κρονίδης· καὶ κραιπνὸς ἐς αἰθερίων ἴτυν ἄστρων
701 χρύσεον ἔτραπε δίφρον, ἐπεμβεβαυῖα δὲ Νίκη
702 ἤλασεν οὐρανίῃ πατρώιον ἵππον ἱμάσθλῃ.
703 καὶ θεὸς εἰς πόλον ἦλθε τὸ δεύτερον· ἐρχομένῳ δὲ
704 οὐρανίας πετάσαντο πύλας ὑψαύχενες Ὧραι,
705 αἰθέρα δ´ ἐστέψαντο· παλιννόστῳ δ´ ἐνὶ μορφῇ
706 σὺν Διὶ νικήσαντι θεοὶ νόστησαν Ὀλύμπῳ,
707 καὶ πτερόεν μίμημα μετηλλάξαντο προσώπου.
708 ἁβροχίτων δ´ ἀσίδηρος ἐς οὐρανὸν ἦλθεν Ἀθήνη
709 Ἄρεϊ κῶμον ἄγουσα, μέλος δέ οἱ ἔπλεκε Νίκη·
710 καὶ Θέμις ὅπλα Γίγαντος ὀλωλότος ἄφρονι Γαίῃ
711 εἰς φόβον ἐσσομένων ἐπεδείκνυε, μητρὶ Γιγάντων,
712 ὑψιπαγῆ κρεμάσασα παρὰ προθύροισιν Ὀλύμπου.
| [2,700] et ramène rapidement son char d'or dans le sein des astres. La Victoire s'y place à côté de lui, et dirige de son fouet céleste les coursiers de son père. A leur retour, les Heures triomphantes ouvrent toutes les portes du ciel, et couronnent les airs. Les dieux, revenus avec le vainqueur dans l'Olympe, quittent leurs ailes empruntées, en reprenant leur ancienne forme; Minerve paraît sans armes, revêtue des plus molles tuniques, et se livre à une danse joyeuse et guerrière, dont la Victoire fait entendre l'harmonie. Enfin Thémis suspend aux portiques les plus élevés du ciel les trophées du combat; et afin d'effrayer à l'avenir la mère des géants, (712) elle montre à la terre épouvantée les dépouilles de Typhée foudroyé.
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