HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XXVII

Chapitre 4

  Chapitre 4

[27,4] Καὶ μὲν δὴ καὶ ἀμφοτέρωθεν σκόπει τὸ λεγόμενον. Ἐξετάζωμεν, τί μὲν τέχνη, τί δὲ ἀρετή. Τέχνην τοίνυν ἄλλό τι ἡγεῖ, λόγον ἐπὶ τέλος ἰόντα; τὸν μὲν διὰ χειρουργίας σώματι ἀπεργαζόμενον, καλοῦμεν ποίημα, οἷον οἰκίαν οἰκοδόμου, καὶ ναυπηγοῦ ναῦν, καὶ γραφέως εἰκόνα· τὸν δὲ αὖ πράξεώς τινος ἐργαστικόν, οὐκ ἄνευ σώματος ἀπεργαζόμενον, ἀλλ´ ἐν μὲν στρατηγίᾳ νίκην, ἐν δὲ ἰατρικῇ ὑγίειαν, ἐν δὲ πολιτικῇ δικαιοσύνην· τρίτον δ´ αὖ τεχνῶν εἶδος αὐτὸ λόγον ἄνευ σωμάτων ἐφ´ ἑαυτοῦ κρατυνόμενον, καὶ περὶ αὐτὸν τὴν πραγματείαν ἔχοντα, ὁποῖαι τέχναι γεωμετρικαὶ καὶ ἀριθμητικαί, καὶ ὅσαις τὸ τέλος διανοητικόν, αὐτὸ τοῦτο, οὔτε δὴ πρακτικόν, οὐδὲ ποιητικόν. Εἶεν. Τριῶν τούτων τέχνης γενῶν, κατὰ ποῖον αὐτῶν τὴν ἀρετὴν τάξομεν, εἴπερ τέχνη; Κατὰ τὸ ποιητικόν; οὐδὲ αὐτὸς φήσεις· ἀλλὰ ἀμφισβητήσιμον ἔσται σοι τὸ τῆς πράξεως πρὸς τὴν θεωρίαν; ἐγὼ δὲ οὐδέτερον μὲν ἀφαιρῶ τῆς ἀρετῆς· ἀλλ´ ἑκάτερον ἑκατέρῳ ἀνακεράσας, ἐπιμετρήσας τὶ ἐπὶ τούτοις καὶ ἄλλο, τὸ ἐξ ἁπάντων ξυστὰν ἕτερον εἶναι φημὶ ἑκάστου, ἀφ´ ὧν συνέστη· οἷον εἴ τις τὸ τοῦ ἀνθρώπου σῶμα πῦρ εἶναι λέγοι, γῆν, ἀέρα, , νὴ Δία, ὕδωρ· εἴποιμι ἂν δήπου, ὡς οὔτε πῦρ ἐστιν τὸ σῶμα, οὔτε γῆ, οὔτε ἀήρ, οὔτε ὕδωρ· τὸ γὰρ ἐξ ἁπάντων μιχθὲν οὐκ ἔστιν ἕκαστον ἐκείνων, ἀφ´ ὧν ἐμίχθη. [27,4] D'ailleurs, examinons le sujet de cette Dissertation sous son double point de vue. Recherchons ce que c'est que l'art, ce que c'est que la vertu. Penserons-nous que l'art soit autre chose que la raison qui tend à son but, tantôt en produisant, par le travail des mains, un corps que nous appelons ouvrage; c'est ainsi qu'une maison est l’ouvrage d'un architecte, qu'un navire est l’ouvrage d'un constructeur de vaisseau, un tableau l’ouvrage d'un peintre. Tantôt en produisant une action, non sans l'intermédiaire des corps, comme la victoire de la part d'une armée, la santé de la part de la médecine, et la justice de la part de la politique : tantôt, et c'est la troisième espèce d'art, en exerçant, sans l'intervention des corps, l'empire qu'elle a sur elle-même; agissant sur elle-même, comme dans l'art de la géométrie, dans celui de l'arithmétique, dans tous ceux qui n'ont qu'un objet intellectuel, et qui ne sont d'aucune des deux précédentes espèces? Soit: mais, ces trois espèces d'art étant posées, dans laquelle classerons-nous la vertu, si elle est un art? Dans celle des arts mécaniques? Vous ne le direz point, Balancerez-vous entre la classe des arts pratiques et celle des arts théoriques ? Quant à moi, je n'exclus la vertu ni de l'une ni de l'autre. Mais, les entremêlant toutes les deux, et y ajoutant quelque chose, je dis que ce qui est composé de diverses choses est autre chose que chacune des choses dont il est composé. De même que si quelqu'un disait que le corps de l'homme est ou feu, ou terre, ou air, ou eau ; certes, je dirais, moi, qu'il n'est ni feu, ni terre, ni air, ni eau ; car ce qui est le résultat du mélange de plusieurs éléments, n'est point chacun des éléments qui le constituent.


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Dernière mise à jour : 24/07/2008