HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XXII

Chapitre 4

  Chapitre 4

[22,4] Ἀλλὰ τά γε τούτων μιμήματα, πρὸς τῷ κίβδηλα εἶναι καὶ σκυθρωπὰ κομιδῇ, καὶ εὐωχουμέναις ψυχαῖς οὐ πάνυ τι ἀκούειν ἐπιτήδεια· ὡς ἐγὼ οὐδὲ τὰ Αἰνιάνων θεάματα ἐπαινῶ, ὅσα ἐν πότῳ εὐφραίνονται Αἰνιᾶνες, οἱ μὲν δρῶντες, οἱ δὲ ὁρῶντες. Ἄνδρες δύο μιμοῦνται μάχην, ὑπαυλοῦντος ἄλλου· μὲν αὐτοῖν γεωργὸς τέ ἐστιν καὶ ἀροῖ, δὲ λῃστὴς καὶ ὅπλα ἔχει, κεῖται δὲ καὶ τῷ γεωργῷ τὰ ὅπλα ἀγχοῦ· ἐπειδὰν δὲ λῃστὴς ἔλθῃ, ἀφέμενος γεωργὸς τοῦ ζεύγους, δραμὼν ἐπὶ τὰ ὅπλα, συμπεσόντες μάχονται, παίοντες τὰς ὄψεις, καὶ μιμούμενοι τραύματα καὶ πτώματα· θεάματα οὐ συμποτικά. Ἐπαινῶ πρὸ τούτων τὸν Περσικὸν νόμον τὸν ἀρχαῖον, δι´ ὃν Πέρσαι τῆς ἐλευθερίας ἐπελάβοντο. Ἀνέκειντο τοῖς Πέρσαις αἱ βουλαὶ εἰς τὰς εὐωχίας, ὥσπερ τοῖς Ἀθηναίοις εἰς τὰς ἐκκλησίας, καὶ σπουδαστικώτερον ἦν συμπόσιον Περσικὸν ἐκκλησίας Ἀττικῆς· ἐκεῖ μὲν γὰρ νόμος κολάζων τὴν μέθην ἐπήγειρεν αὐτῶν τὰς ἀρετὰς τῇ εὐωχίᾳ, καθάπερ ἔλαιον πῦρ, ἐπιχέων τῇ ψυχῇ συμμέτρως, μὴ τελείως σβεννὺς αὐτῆς τὸ φιλότιμον, μήτε ἐξάπτων τῆς χρείας περαιτέρω· ἐνταῦθα δὲ οἱ νήφοντες οὗτοι δημαγωγοί, μηδενὸς αὐτοῖς ἐφεστῶτος νόμου κολάζοντος τὴν ἐξουσίαν τῶν λόγων, ἐξωρχοῦντο ἐν ταῖς ἐκκλησίαις πάσης μέθης ἀκολαστότερον. [22,4] IV. Mais un pareil emploi de la parole, outre son insigne imposture et son extrême difformité, n'est pas très propre à offrir à l'âme des choses qu'elle puisse se plaire à entendre. Aussi n'ai-je garde de louer les spectacles qui font les délices des Aeniens, lorsqu'ils se donnent des festins, et dans lesquels ils sont, les uns acteurs, et les autres spectateurs. Deux d'entre eux font semblant de se battre ensemble, tandis qu'un troisième joue de la flûte. L'un a l'air d'être un agriculteur, et il laboure tandis que l'autre a l'air d'être un voleur, et qu'il est aimé. De son côté, l'agriculteur a aussi des armes auprès de lui. Aussitôt que le voleur s'avance, le laboureur quitte sa charrue : il vole à ses armes : les deux champions se courent sus réciproquement : ils se portent les coups au visage, et feignent de se blesser, de se terrasser l'un l'autre. Un tel spectacle ne convient point dans un festin. J'aime bien mieux l'ancienne coutume des Perses, à laquelle ils furent redevables de leur liberté. Les Perses traitaient leurs intérêts politiques, au milieu des banquets, comme les Athéniens dans leurs assemblées ; et les choses se passaient avec bien plus de décence et de dignité dans les festins des premiers, que dans les Comices des autres. Car, chez les Perses, la loi punissant l'ivrognerie, la jovialité des convives tournait au profit de leur vertu. C'était comme de l'huile sur le feu. L'allégresse, l'hilarité se répandaient dans l'âme avec poids et mesure, sans y éteindre entièrement l'ambition, et sans lui laisser franchir les bornes que l'utilité lui prescrit. Au lieu qu'à Athènes, où n'existait aucune loi pour réprimer les écarts et la licence de la parole, tout sobres d'ailleurs qu'étaient ses orateurs, ils s'abandonnaient à des transports de démence, pires que ceux que les derniers degrés dé l'ivresse peuvent enfanter.


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Dernière mise à jour : 24/04/2008