HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XII

Chapitre 9

  Chapitre 9

[12,9] νοσήματος διηνεκοῦς, καὶ ἐπὶ πολλὰς περιόδους χρόνων καταλαβόντος τὴν γῆν. Ἐπιτολμήσαιμι δ´ ἂν ἔγωγε εἰπεῖν, ὅτι εἴπερ ἐστιν ἀδικίας πρὸς ἀδικίαν ὑπερβολή, τιμωρῶν τοῦ προϋπάρξαντος ἀδικώτερος. μὲν γὰρ ὑπὸ ἀμαθίας ἐπὶ τὸ ἀδικεῖν ἐλθὼν ἔχει τὴν δίκην ἐκ τοῦ ψόγου· δὲ ἐπεξιών, προσλαβὼν ἐκ τοῦ ὁμοίου τὸ ἄδικον, ἀφῄρηκεν ἐκείνου τὸ ἐπίψογον. Ὥσπερ γὰρ τῷ μαρίλῃ ἐμπεπλεγμένῳ τὸν συμπλεκέντα ἀνάγκη καὶ αὐτὸν συναισχῦναι τὸ σῶμα, οὕτω καὶ ὅστις ἀδίκῳ ἀνδρὶ συμπλέκεσθαι καὶ συγκυλινδεῖσθαι ἀξιοῖ, ἀνάγκη τοῦτον συναπολαύειν τοῦ κακοῦ, καὶ συναναπίμπλασθαι τῆς μαρίλης. Ἀθλητῇ μὲν οὖν ἀνδρὸς προσφερομένου ἀθλητοῦ, ἐκ τῆς ἴσης ἀγωνίας καὶ φιλοτιμίας ἀποδέχομαι· ὁρῶ γὰρ αὐτοῖς ὁμοίαν μὲν τὴν φύσιν, παραπλησίαν δὲ τὴν μελέτην, ἰσότιμον δὲ τὴν ἐπιθυμίαν τοῦ νικᾶν· ὅταν δὲ ἀγαθὸς ἀνὴρ πονηρῷ συμπέσῃ, οὐκ ἐκ τῆς αὐτῆς παλαίστρας προσεληλυθὼς ἑκάτερος, οὐδὲ ὑπὸ τῷ αὐτῷ παιδοτρίβη ἀσκηθείς, οὐδὲ τὴν αὐτὴν τέχνην ἐκμαθών, οὐδὲ τοῖς αὐτοῖς παλαίσμασιν ἐντεθραμμένος, οὐδὲ τοῦ αὐτοῦ στεφάνου ἐρῶν, οὐδὲ τοῦ αὐτοῦ κηρύγματος, οἰκτείρω τὴν μάχην, ἄνισος ἀγωνία. Ἀνάγκη τὸν πονηρὸν κρατεῖν ἀγωνιζόμενον ἐν τοιούτῳ σταδίῳ, οὗ πονηροὶ μὲν θεαταί, ἄδικοι δὲ οἱ ἀθλοθέται· δὲ ἀγαθὸς ἐν τούτοις ἄτεχνος, καὶ ἀμαθής, καὶ ἄπορος ἀπιστίας, καὶ πανουργίας, καὶ ἀπάτης, καὶ τῶν ἄλλων παλαισμάτων, ὑφ´ ὧν μοχθηρία κρατύνεται καὶ ἰσχυρίζεται· ὥστε καὶ καταγέλαστος ἂν γίγνοιτο ἀντεπιχειρῶν ἀδικεῖν μὴ πεφυκὼς τὸν ἄδικον καὶ τῇ φύσει, καὶ τῇ τέχνῃ, καὶ τῷ ἔθει. [12,9] IX. Quant à moi, je ne balance point à dire que, si, entre deux injustices, l’une est plus grave que l'autre, celui qui use de représailles montre plus de méchanceté. Car celui qui commet l'injustice, par le vice de son éducation, a son châtiment dans le blâme qu'il recueille. Mais celui qui se venge, encourt le même reproche de méchanceté, et il y ajoute, en outre, le blâme que l'agresseur avait recueilli. De même que celui qui se prend corps à corps avec un charbonnier doit nécessairement se couvrir de la cendre noire dont ce dernier est couvert; de même celui qui se met aux prises avec le méchant doit se rouler avec lui dans le même bourbier, et se salir de la même fange. Qu'un athlète s'attaque à un autre athlète : à la bonne heure. Le combat est égal entr'eux. La même ambition les anime. Je vois deux hommes de même complexion, de même métier, aspirer également à l'honneur de vaincre. Mais, lorsqu'un homme de bien entre en lice avec un méchant, ce sont deux champions qui ne sortent pas du même gymnase, qui n'ont pas eu les mêmes maîtres, qui n'ont pas appris les mêmes exercices, qui n'ont pas été dressés au même genre d'escrime, qui ne courent ni après la même couronne, ni après la même gloire. Ce combat m'afflige, les armes n'y sont point égales : Le méchant doit nécessairement triompher. Les spectateurs et les juges sont des médians qui lui ressemblent. Au lieu que l'homme de bien, sans talents, sans moyens propres à une pareille lutte, n'ayant ni déloyauté, ni perfidie, ni scélératesse, ni rien de tout ce qui produit l'avantage du méchant, et lui assure le succès, ne peut que se montrer ridicule dans un combat où il n'apporte, ni aptitude naturelle; ni ressources acquises, ni expérience.


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Dernière mise à jour : 10/01/2008