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Παρὰ Ἀλεξάνδρου τοῦ γραμματικοῦ τὸ ἀνεπίπληκτον καὶ τὸ μὴ
ὀνειδιστικῶς ἐπιλαμβάνεσθαι τῶν βάρβαρον ἢ σόλοικόν τι ἢ ἀπηχὲς
προενεγκαμένων, ἀλλ ἐπιδεξίως αὐτὸ μόνον ἐκεῖνο ὃ ἔδει εἰρῆσθαι
προφέρεσθαι ἐν τρόπῳ ἀποκρίσεως ἢ συνεπιμαρτυρήσεως ἢ
συνδιαλήψεως περὶ αὐτοῦ τοῦ πράγματος, οὐχὶ περὶ τοῦ ῥήματος, ἢ δἰ
ἑτέρας τινὸς τοιαύτης ἐμμελοῦς παρυπομνήσεως.
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Par l’exemple d’Alexandre le grammairien, j’ai appris à ne jamais
choquer les gens, à ne les point heurter par une brusquerie blessante pour
un barbarisme qu’ils auraient commis, pour une tournure fautive ou une
prononciation vicieuse qui leur serait échappée ; mais à m’arranger
adroitement dans la conversation pour que le mot qui aurait dû être choisi
d’abord reparût, par manière de réponse ou de confirmation, en donnant
mon avis sur la chose même sans m’arrêter du tout à l’expression
malheureuse, ou en prenant soigneusement tel autre détour pour dissimuler
l’allusion.
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