[33,4] οὐ τοίνυν ὁ ἐπιὼν καιρὸς τοῦ παρόντος βελτίων·
οὐ γὰρ ἀλλοτρίας δεῖ τὰς τῶν ἀπολωλότων συμφορὰς νομίζειν
ἀλλ´ οἰκείας, οὐδ´ ἀναμεῖναι, ἕως ἂν ἐπ´ αὐτοὺς ἡμᾶς
αἱ δυνάμεις ἀμφοτέρων ἔλθωσιν, ἀλλ´ ἕως ἔτι ἔξεστι, τὴν
τούτων ὕβριν κωλῦσαι. τίς γὰρ οὐκ ἂν ἀγανακτήσειεν
ὁρῶν ἐν τῷ πρὸς ἀλλήλους πολέμῳ μεγάλους αὐτοὺς
γεγενημένους; ὧν οὐ μόνον αἰσχρῶν ὄντων ἀλλὰ καὶ δεινῶν,
τοῖς μὲν μεγάλα ἡμαρτηκόσιν ἐξουσία γεγένηται τῶν πεπραγμένων,
τοῖς δὲ Ἕλλησιν οὐδεμία αὐτῶν τιμωρία ---.
| [33,4] Pourrait-il donc s'offrir, une circonstance plus prenante que celle où nous sommes ? Regardons comme personnels, et non comme étrangers pour nous, les malheurs des peuples qu'on a vus périr et sans attendre que les deux princes viennent nous attaquer avec toutes leurs forces, réprimons leur orgueil, tandis que nous le pouvons encore. Qui ne voit clairement que c'est par nos dissensions et nos guerres éternelles qu'ils se sont fortifiés ? Dans cette situation de la Grèce, aussi critique que déshonorante, les grands coupables, enhardis par l'impunité, se portent à de nouveaux forfaits; cependant la nation néglige de leur faire subir le châtiment qu'ils méritent. ---.
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