HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lysias, Discours XXXIII : Discours olympique

Paragraphe 2

  Paragraphe 2

[33,2] ἐκεῖνος μὲν οὖν ταῦθ´ ὑφηγήσατο, ἐγὼ δὲ ἥκω οὐ μικρολογησόμενος οὐδὲ περὶ τῶν ὀνομάτων μαχούμενος. ἡγοῦμαι γὰρ ταῦτα ἔργα μὲν εἶναι σοφιστῶν λίαν ἀχρήστων καὶ σφόδρα βίου δεομένων, ἀνδρὸς δὲ ἀγαθοῦ καὶ πολίτου πολλοῦ ἀξίου περὶ τῶν μεγίστων συμβουλεύειν, ὁρῶν οὕτως αἰσχρῶς διακειμένην τὴν Ἑλλάδα, καὶ πολλὰ μὲν αὐτῆς ὄντα ὑπὸ τῷ βαρβάρῳ, πολλὰς δὲ πόλεις ὑπὸ τυράννων ἀναστάτους γεγενημένας. καὶ ταῦτα εἰ μὲν δι´ ἀσθένειαν ἐπάσχομεν, στέργειν ἂν ἦν ἀνάγκη τὴν τύχην· ἐπειδὴ δὲ διὰ στάσιν καὶ τὴν πρὸς ἀλλήλους φιλονικίαν, πῶς οὐκ ἄξιον τῶν μὲν παύσασθαι τὰ δὲ κωλῦσαι, εἰδότας ὅτι φιλονικεῖν μέν ἐστιν εὖ πραττόντων, γνῶναι δὲ τὰ βέλτιστα τῶν οἵων ἡμῶν; ὁρῶμεν γὰρ τοὺς κινδύνους καὶ μεγάλους καὶ πανταχόθεν περιεστηκότας· ἐπίστασθε δὲ ὅτι μὲν ἀρχὴ τῶν κρατούντων τῆς θαλάττης, τῶν δὲ χρημάτων βασιλεὺς ταμίας, τὰ δὲ τῶν Ἑλλήνων σώματα τῶν δαπανᾶσθαι δυναμένων, ναῦς δὲ πολλὰς μὲν αὐτὸς κέκτηται, πολλὰς δ´ τύραννος τῆς Σικελίας. ὥστε ἄξιον τὸν μὲν πρὸς ἀλλήλους πόλεμον καταθέσθαι, τῇ δ´ αὐτῇ γνώμῃ χρωμένους τῆς σωτηρίας ἀντέχεσθαι, καὶ περὶ μὲν τῶν παρεληλυθότων αἰσχύνεσθαι, περὶ δὲ τῶν μελλόντων ἔσεσθαι δεδιέναι, καὶ πρὸς τοὺς προγόνους ἁμιλλᾶσθαι, οἳ τοὺς μὲν βαρβάρους ἐποίησαν τῆς ἀλλοτρίας ἐπιθυμοῦντας τῆς σφετέρας αὐτῶν στερεῖσθαι, τοὺς δὲ τυράννους ἐξελάσαντες κοινὴν ἅπασι τὴν ἐλευθερίαν κατέστησαν. [33,2] Telles furent les idées et les vues de ce héros. Pour les remplir en ce jour, je viens non discourir sur de vains objets, ni disputer sur des mots ; je laisse cette fonction à de vils sophistes qui trafiquent de la parole. Un esprit solide, un bon patriote ne doit s'occuper qu'à donner des conseils sur les matières les plus importantes, surtout quand il considère l'état déplorable de toute la Grèce, quand il voit nos possessions aux mains des Barbares et nos villes opprimées par des tyrans. Si nous souffrions ces maux par faiblesse et par impuissance, il faudrait supporter patiemment nos malheurs; mais, puisqu'ils sont l'effet de nos contestations et de nos discordes, n'est-il pas temps de remédier aux uns et de prévenir les autres ? Eh ! ne savons-nous pas que les querelles ne sont tolérables que dans la prospérité, et que dans l'adversité il faut prendre les plus sages mesures ? Les dangers nous environnent et nous menacent de toutes parts. Vous le savez, l'empire est à ceux qui sont maîtres de la mer, le roi de Perse est possesseur d'immenses trésors, et les soldats Grecs sont au service de quiconque peut les soudoyer. Vous le savez encore, le monarque de l'Asie et le tyran de la Sicile se voient tous deux à la tête d'une marine considérable. Terminons donc enfin nos guerres intestines, et agissant tous de concert, ne nous occupons que du salut commun, apprenons à rougir du passé et à craindre pour l'avenir. Que nos ancêtres nous servent de modèles. Les Barbares qui voulaient envahir les possessions d'autrui, se sont vus dépouillés des leurs propres biens par ces mortels généreux qui chassèrent les tyrans et mirent en liberté tous les Grecs.


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Dernière mise à jour : 19/02/2010