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[38] καὶ τὰ μὲν ἄλλα μέτρια· ἐν δὲ τοῖς
δείπνοις αὐτοῖς ἀμελήσαντες τοῦ ἐμπίπλασθαι καὶ
γαστρίζεσθαι καὶ αὐτοί, ἐπειδὰν πλεῖον τοῦ
ἱκανοῦ ἐμπίωσιν, ἢ παιδὸς ὡραίου μεταξὺ ἀναδόντος
τὸ ἔκπωμα ἔνυξαν τὴν χεῖρα ἢ παλλακῇ ἢ
γαμετῇ γυναικὶ ἐπεχείρησαν. εἶτα κατεμέσαντες
τοῦ συμποσίου ἐς τὴν ὑστεραίαν λοιδοροῦνται ἡμῖν
κατελθόντες, ὡς ἐδίψησαν καὶ ὡς λιμῷ συνῆσαν
διηγούμενοι. καὶ εἴ σοι ταῦτα καταψεύδεσθαι
αὐτῶν δοκοῦμεν, τὸν ὑμέτερον παράσιτον ἀναμνήσθητι
τὸν Ἰξίονα, ὃς ἀξιωθεὶς κοινῆς τραπέζης,
ἀξίωμα ἔχων ἴσον ὑμῖν, τῇ Ἥρᾳ μεθυσθεὶς
ἐπεχείρει ὁ γενναῖος.
| [38] Le reste ne signifie rien. Dans les festins, au lieu de
songer à se remplir, à se garnir le ventre, ils commencent
par boire outre mesure ; puis ils égratignent la main du
bel échanson qui leur présente la coupe, ou bien ils
veulent faire violence à notre femme ou à notre
maîtresse. Ensuite, après avoir vomi par toute la salle, ils
invectivent contre nous, et vont dire partout qu'on les a
fait mourir de faim et de soif. Si tu doutes de notre
sincérité, souviens-toi d'Ixion votre commensal : vous
l'aviez admis à votre table, il était traité avec les mêmes
égards que vous; mais le vin entraîna cet excellent
homme à faire violence à Junon.
| [39] Ταῦτ´ ἐστὶ καὶ τὰ τοιαῦτα, ὑφ´ ὧν ἡμεῖς
ἐβουλευσάμεθα πρὸς τὸ λοιπὸν ἀσφαλείας τῆς ἡμετέρας
ἕνεκεν μηκέτι ἐπιβατὸν αὐτοῖς ποιεῖν τὴν
οἰκίαν. εἰ δὲ ἐπὶ σοῦ συνθοῖντο μετρίων δεήσεσθαι,
ὥσπερ νῦν φασι, μηδὲν δὲ ὑβριστικὸν ἐν τοῖς
συμποσίοις ἐργάσεσθαι, κοινωνούντων ἡμῖν καὶ
συνδειπνούντων τύχῃ τῇ ἀγαθῇ. καὶ τῶν ἱματίων,
ὡς σὺ κελεύεις, πέμψομεν καὶ τοῦ χρυσίου ὁπόσον
οἷόν τε καὶ προσδαπανήσομεν, καὶ ὅλως οὐδὲν
ἐλλείψομεν. καὶ αὐτοὶ δὲ ἀφέμενοι τοῦ κατὰ
τέχνην ὁμιλεῖν ἡμῖν φίλοι ἀντὶ κολάκων καὶ
παρασίτων ἔστωσαν. ὡς ἡμᾶς γε οὐδὲν ἂν
αἰτιάσαιο κἀκείνων τὰ δέοντα ποιεῖν ἐθελόντων.
| [39] Ce sont ces raisons, avec d'autres encore, qui, dans
l'intérêt de notre sûreté, nous ont déterminés par la suite
à leur interdire l'entrée de nos maisons. Cependant, s'ils
veulent promettre, toi présent, d'être plus réservés,
comme aujourd'hui, dans leurs demandes, de ne pas se
conduire dans les festins d'une façon outrageante, qu'ils
viennent s'asseoir à notre table, et bonne chance pour
tous ! Nous leur enverrons, conformément à tes désirs,
des vêtements et de l'or en quantité raisonnable, en un
mot, nous ne leur ferons défaut en rien. Mais aussi, qu'ils
cessent de nous tenir des discours pleins d'artifice, qu'ils
se montrent nos amis et non pas nos flatteurs et nos
parasites. Tu n'auras plus aucun reproche à nous
adresser, dès qu'ils voudront eux-mêmes remplir leurs
devoirs.
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