Texte grec :
[26] Οὐ μόνον δὲ τοὺς ἀνθρώπους αὐτοὺς θεοῖς
ἀπεικάζει, ἀλλὰ καὶ τὴν Εὐφόρβου κόμην ταῖς
Χάρισιν ἀπείκασε, καὶ ταῦτα αἵματι δεδευμένην.
καὶ ὅλως τοσαῦτά ἐστιν τὰ τοιαῦτα ὡς μηδὲν
εἶναι μέρος τῆς ποιήσεως ὃ μὴ ταῖς θείαις εἰκόσιν
διακεκόσμηται. ὥστε ἢ κἀκεῖνα ἐξαληλίφθω, ἢ
καὶ ἡμῖν τὰ ὅμοια τολμᾶν ἐφείσθω. οὕτω δὲ τὸ
κατὰ τὰς εἰκόνας καὶ τὰς ὁμοιώσεις ἀνεύθυνόν
ἐστιν ὥστε Ὅμηρος καὶ τὰς θεὰς αὐτὰς οὐκ
ὤκνησεν ἀπὸ τῶν ἐλαττόνων ἐπαινέσαι· τοὺς
γοῦν τῆς Ἥρας ὀφθαλμοὺς τοῖς τῶν βοῶν εἴκασεν·
ἕτερος δέ τις ἰοβλέφαρον τὴν Ἀφροδίτην
ἔφη. τὴν μὲν γὰρ ῥοδοδάκτυλον τίς ἀγνοεῖ τῶν
κἂν ἐπ´ ἐλάχιστον τῇ Ὁμήρου ποιήσει ὡμιληκότων;
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Traduction française :
[26] Non content d'assimiler des mortels aux dieux, il
compare aux Grâces la chevelure d'Euphorbe, quoique
souillée de sang. Enfin les exemples de ce genre sont
si nombreux dans Homère, qu'il n'y a presque aucun
endroit de ses poésies qui ne soit embelli par ces images
de déesses. Ainsi, effacez-les chez ce poète, ou
permettez-nous semblable audace. Il y a plus, ces
comparaisons et ces images lui paraissent si autorisées,
qu'il n'hésite pas à employer des termes de rapport
inférieurs à ces divinités. Il compare les yeux de Junon à
ceux d'un boeuf : un autre poète dit que Vénus a les
paupières de violette ; et qui est-ce qui ne connaît
pas l'Aurore aux doigts de rose, pourvu qu'il soit
familiarisé avec les poésies d'Homère ?
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