[4] Καὶ γὰρ οὐδὲ ἐκεῖνό μοι ἱκανόν, εἰ πολλοὶ
ἐθαύμασαν πρότερον, εἰ ἔνδοξος ἤδη ἐγώ, εἰ
ἐπαινοῦνται πρὸς τῶν ἀκουσάντων οἱ λόγοι.
πάντα ἐκεῖνα ὑπηνέμια ὀνείρατα, φασί, καὶ
ἐπαίνων σκιαί. τὸ δ´ ἀληθὲς ἐν τῷ παρόντι
δειχθήσεται· οὗτος ἀκριβὴς ὅρος τῶν ἐμῶν,
οὐδὲν ἀμφίδοξον ἔτι οὐδ´ ὡς ἄν τις ἐνδοιάσειεν,
ἀλλ´ ἢ ἄριστον κατὰ παιδείαν δεήσει νομίζεσθαι,
σοί γε δόξαν, ἢ πάντων—εὐφημεῖν δὲ χρὴ πρὸς
οὕτω μέγαν ἀγῶνα χωροῦντα. δόξαιμεν γάρ, ὦ
θεοί, λόγου ἄξιοι καὶ βεβαιώσαιτε ἡμῖν τὸν παρὰ
τῶν ἄλλων ἔπαινον, ὡς τὸ λοιπὸν θαρροῦντας ἐς
τοὺς πολλοὺς παρεῖναι. πᾶν γὰρ ἤδη στάδιον
ἧττον φοβερὸν τῷ Ὀλύμπια τὰ μεγάλα νενικηκότι.
| [4] Ce n'est point assez pour moi d'avoir excité une vive
admiration, d'être devenu célèbre, d'avoir entendu louer
mes discours par les auditeurs. Tout cela n'est, comme on
dit, que songe et vapeurs, ombres de paroles. La vérité va
se montrer aujourd'hui dans tout son jour. Le dernier mot à
dire sur mon compte, le jugement définitif, hors de doute, à
porter sur mes travaux, c'est qu'il faudra qu'estimer le plus
habile des érudits, si j'obtiens votre suffrage ou bien le
plus... Mais il ne faut prononcer que des paroles de bon
augure, en m'engageant dans une lutte si imposante.
Faites, grands dieux, que je paraisse digne d'estime.
Confirmez les éloges que j'ai reçus ailleurs, et donnez-moi
la confiance nécessaire pour me présenter devant cette
nombreuse assemblée, car il n'est plus de carrière
redoutable pour celui qui a triomphé dans les grands jeux
Olympiques.
|