HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Demonax

Chapitre 61-64

  Chapitre 61-64

[61] Ἐπῄνει δὲ καὶ τὸν Θερσίτην ὡς Κυνικόν τινα δημηγόρον. [61] Il donnait des éloges à Thersite et l'appelait un harangueur cynique.
[62] Ἐρωτηθεὶς δέ ποτε, τίς αὐτῷ ἀρέσκοι τῶν φιλοσόφων, ἔφη, Πάντες μὲν θαυμαστοί· ἐγὼ δὲ Σωκράτη μὲν σέβω, θαυμάζω δὲ Διογένη καὶ φιλῶ Ἀρίστιππον. [62] On lui demandait un jour quels philosophes il préférait : "Ils sont tous admirables, répondit-il ; mais pour moi, je révère Socrate, j'admire Diogène et j'aime Aristippe."
[63] Ἐβίου δὲ ἔτη ὀλίγου δέοντα τῶν ἑκατὸν ἄνοσος, ἄλυπος, οὐδένα ἐνοχλήσας τι αἰτήσας, φίλοις χρήσιμος, ἐχθρὸν οὐδένα οὐδεπώποτε ἐσχηκώς· καὶ τοσοῦτον ἔρωτα ἔσχον πρὸς αὐτὸν Ἀθηναῖοί τε αὐτοὶ καὶ ἅπασα Ἑλλάς, ὥστε παριόντι ὑπεξανίστασθαι μὲν τοὺς ἄρχοντας, σιωπὴν δὲ γίνεσθαι παρὰ πάντων. τὸ τελευταῖον δὲ ἤδη ὑπέργηρως ὢν ἄκλητος εἰς ἣν τύχοι παριὼν οἰκίαν ἐδείπνει καὶ ἐκάθευδε, τῶν ἐνοικούντων θεοῦ τινα ἐπιφάνειαν ἡγουμένων τὸ πρᾶγμα καί τινα ἀγαθὸν δαίμονα εἰσεληλυθέναι αὐτοῖς εἰς τὴν οἰκίαν. παριόντα δὲ αἱ ἀρτοπώλιδες ἀνθεῖλκον πρὸς αὑτὰς ἑκάστη ἀξιοῦσα παρ´ αὐτῆς λαμβάνειν τῶν ἄρτων, καὶ τοῦτο εὐτυχίαν ἑαυτῆς δεδωκυῖα ᾤετο. καὶ μὴν καὶ οἱ παῖδες ὀπώρας προσέφερον αὐτῷ πατέρα ὀνομάζοντες. [63] Il vécut près de cent ans, sans maladie, sans douleur, n'importunant personne, ne demandant rien, utile à ses amis, et ne s'étant fait aucun ennemi. Les Athéniens, la Grèce entière, le tenaient en affection si grande, que les magistrats se levaient à son passage et que tout le monde se taisait. A la fin, vers son extrême vieillesse, il entrait, sans y être invité, dans la première maison, y soupait et y passait la nuit. Les habitants regardaient cet incident comme l'apparition d'un dieu, et croyaient qu'un bon génie était venu visiter leur logis. Quand il passait, les boulangères se l'arrachaient et le, priaient d'accepter un pain : celle qui le lui avait donné s'estimait tout heureuse. Les enfants mêmes lui apportaient des fruits, et l'appelaient leur père.
[64] στάσεως δέ ποτε Ἀθήνησι γενομένης εἰσῆλθεν εἰς τὴν ἐκκλησίαν καὶ φανεὶς μόνον σιωπᾶν ἐποίησεν αὐτούς· δὲ ἰδὼν ἤδη μετεγνωκότας οὐδὲν εἰπὼν καὶ αὐτὸς ἀπηλλάγη. [64] Une sédition s'étant un jour élevée parmi les Athéniens, il vint à l'assemblée, et sa seule présence imposa silence à tout le monde. Voyant qu'ils reconnaissaient leur faute, il se retira sans dire un mot.


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Dernière mise à jour : 7/05/2009