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[58] Ἔστιν δὲ καὶ ἄλλης θυσίης τρόπος τοιόσδε.
στέψαντες τὰ ἱρήια, ζῳὰ ἐκ τῶν προπυλαίων
ἀπιᾶσιν, τὰ δὲ κατενεχθέντα θνήσκουσιν. ἔνιοι
δὲ καὶ παῖδας ἑωυτῶν ἐντεῦθεν ἀπιᾶσιν, οὐκ
ὁμοίως τοῖς κτήνεσιν, ἀλλ´ ἐς πήρην ἐνθέμενοι
χειρὶ κατάγουσιν, ἅμα δὲ αὐτέοισιν ἐπικερτομέοντες
λέγουσιν ὅτι οὐ παῖδες, ἀλλὰ βόες εἰσίν.
| [58] Il y a une autre manière de sacrifier ; la voici. On couronne les victimes
vivantes, puis on les précipite du haut des propylées et elles meurent de leur chute.
Il y en a qui précipitent ainsi leurs propres enfants, non pas absolument comme les
animaux, mais enfermés dans un sac. On les conduit au temple par la main, et on
invective contre eux pendant la route, en leur disant qu'ils ne sont pas des enfants,
mais des bœufs.
| [59] Στίζονται δὲ πάντες, οἱ μὲν ἐς καρπούς, οἱ δὲ ἐς
αὐχένας· καὶ ἀπὸ τοῦδε ἅπαντες Ἀσσύριοι
στιγματηφορέουσιν.
| [59] Tous s'amusent à se faire des piqûres, soit aux mains, soit au cou, et voilà
pourquoi tous les Assyriens portent des stigmates.
| [60] Ποιέουσι δὲ καὶ ἄλλο μούνοισι Ἑλλήνων
Τροιζηνίοισι ὁμολογέοντες. λέξω δὲ καὶ τὰ
ἐκεῖνοι ποιέουσιν. Τροιζήνιοι τῇσι παρθένοισι
καὶ τοῖσιν ἠιθέοισι νόμον ἐποιήσαντο μή μιν
ἄλλως γάμον ἰέναι, πρὶν Ἱππολύτῳ κόμας
κείρασθαι· καὶ ὧδε ποιέουσιν. τοῦτο καὶ ἐν τῇ
ἱρῇ πόλει γίγνεται. οἱ μὲν νεηνίαι τῶν γενείων
ἀπάρχονται, τοῖς δὲ νέοισι πλοκάμους ἱροὺς ἐκ
γενετῆς ἀπιᾶσιν, τοὺς ἐπεὰν ἐν τῷ ἱρῷ γένωνται,
τάμνουσίν τε καὶ ἐς ἄγγεα καταθέντες οἱ μὲν
ἀργύρεα, πολλοὶ δὲ χρύσεα ἐν τῷ νηῷ προσηλώσαντες
ἀπίασιν ἐπιγράψαντες ἕκαστοι τὰ
οὐνόματα. τοῦτο καὶ ἐγὼ νέος ἔτι ὢν ἐπετέλεσα,
καὶ ἔτι μευ ἐν τῷ ἱρῷ καὶ ὁ πλόκαμος καὶ τὸ οὔνομα.
| [60] Ils ont encore une autre coutume, qui ne leur est commune qu'avec un
autre peuple de la Grèce, les habitants de Trézène. Je vais dire ce qui a lieu chez
ces derniers. Les habitants de Trézène ont fait une loi qui défend aux jeunes filles
et aux jeunes gens de contracter mariage, avant d'avoir coupé leur chevelure en
l'honneur d'Hippolyte. La même loi existe aussi à Hiérapolis. Les jeunes gens y
consacrent aussi les prémices de leur barbe. On laisse croître les cheveux des
enfants depuis leur naissance, pour les consacrer aux dieux; arrivés dans le
temple, on les leur coupe, on les dépose dans des vases d'argent, et quelquefois
d'or, qu'on attache avec des clous ; on inscrit le nom de chaque enfant sur le vase
et l'on s'en va. Il y a encore dans le temple mes cheveux et mon nom.
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