HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Sur la déesse syrienne

Paragraphes 1-3

  Paragraphes 1-3

[0] ΠΕΡΙ ΤΗΣ ΣΥΡΙΗΣ ΘΕΟΥ. [0] SUR LA DÉESSE SYRIENNE.
[1] Ἔστιν ἐν Συρίῃ πόλις οὐ πολλὸν ἀπὸ τοῦ Εὐφρήτεω ποταμοῦ, καλέεται δὲ Ἱρή, καὶ ἔστιν ἱρὴ τῆς Ἥρης τῆς Ἀσσυρίης. δοκέει δέ μοι, τόδε τὸ οὔνομα οὐκ ἅμα τῇ πόλει οἰκεομένῃ ἐγένετο, ἀλλὰ τὸ μὲν ἀρχαῖον ἄλλο ἦν, μετὰ δὲ σφίσι τῶν ἱρῶν μεγάλων γιγνομένων ἐς τόδε ἐπωνυμίη ἀπίκετο. περὶ ταύτης ὦν τῆς πόλιος ἔρχομαι ἐρέων ὁκόσα ἐν αὐτῇ ἐστιν· ἐρέω δὲ καὶ νόμους τοῖσιν ἐς τὰ ἱρὰ χρέωνται, καὶ πανηγύριας τὰς ἄγουσιν καὶ θυσίας τὰς ἐπιτελέουσιν. ἐρέω δὲ καὶ ὁκόσα καὶ περὶ τῶν τὸ ἱρὸν εἱσαμένων μυθολογέουσι, καὶ τὸν νηὸν ὅκως ἐγένετο. γράφω δὲ Ἀσσύριος ἐών, καὶ τῶν ἀπηγέομαι τὰ μὲν αὐτοψίῃ μαθών, τὰ δὲ παρὰ τῶν ἱρέων ἐδάην, ὁκόσα ἐόντα ἐμεῦ πρεσβύτερα ἐγὼ ἱστορέω. [1] Il existe, en Syrie, une ville située non loin de l'Euphrate ; elle se nomme Hiéra, la ville sacrée, et elle est, en effet, consacrée à la Junon assyrienne. Je crois que le nom de cette ville ne lui fut pas donné lors de sa fondation. Elle en avait un autre anciennement ; mais, dans la suite, comme on y commença les grands mystères, elle prit, à cette occasion, le nom de sacrée. Je vais donc parler de cette ville et de tout ce qu’elle renferme : je dirai les rites observés dans les cérémonies, les assemblées solennelles, les sacrifices qu'on y accomplit ; je rapporterai tout ce que l'on raconte sur les fondateurs de ce culte et sur ce qui donna lieu à la construction du temple. Assyrien de naissance, je relate des faits que j'ai vus de mes propres yeux, ou qui m'ont été communiqués par les prêtres, quand ces faits étaient antérieurs à mon époque.
[2] Πρῶτοι μὲν ὦν ἀνθρώπων τῶν ἡμεῖς ἴδμεν Αἰγύπτιοι λέγονται θεῶν τε ἐννοίην λαβεῖν καὶ ἱρὰ εἵσασθαι καὶ τεμένεα καὶ πανηγύριας ἀποδεῖξαι. πρῶτοι δὲ καὶ οὐνόματα ἱρὰ ἔγνωσαν καὶ λόγους ἱροὺς ἔλεξαν. μετὰ δὲ οὐ πολλοστῷ χρόνῳ παρ´ Αἰγυπτίων λόγον Ἀσσύριοι ἐς θεοὺς ἤκουσαν, καὶ ἱρὰ καὶ νηοὺς ἤγειραν, ἐν τοῖς καὶ ἀγάλματα ἔθεντο καὶ ξόανα ἐστήσαντο. [2] Les premiers hommes qui, à notre connaissance, aient eu quelque notion des dieux sont, dit-on, les Égyptiens, qui leur ont consacré des temples, des enceintes et des assemblées solennelles. Ce sont eux aussi qui, les premiers, ont trouvé des expressions et des formules consacrées. Peu de temps après, les Assyriens, instruits par les Égyptiens de leurs croyances relatives aux dieux, établirent un culte, et élevèrent des édifices où ils dressèrent des statues et des figures sculptées.
[3] τὸ δὲ παλαιὸν καὶ παρ´ Αἰγυπτίοισιν ἀξόανοι νηοὶ ἔσαν. καὶ ἔστιν ἱρὰ καὶ ἐν Συρίῃ οὐ παρὰ πολὺ τοῖς Αἰγυπτίοισιν ἰσοχρονέοντα, τῶν ἐγὼ πλεῖστα ὄπωπα, τό γε τοῦ Ἡρακλέος τὸ ἐν Τύρῳ, οὐ τούτου τοῦ Ἡρακλέος τὸν Ἕλληνες ἀείδουσιν, ἀλλὰ τὸν ἐγὼ λέγω πολλὸν ἀρχαιότερος καὶ Τύριος ἥρως ἐστίν. [3] Dans l'origine, les temples des Égyptiens n'avaient aucune de ces décorations. Or, il y a encore en Syrie des temples à peu près aussi anciens que ceux de l'Égypte ; je les ai vus moi-même pour la plupart, notamment celui d'Hercule à Tyr ; non pas l'Hercule des Grecs, mais un autre d'une antiquité beaucoup plus reculée, l'Hercule tyrien.


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Dernière mise à jour : 14/05/2009