Texte grec :
[12] (ΣΟΛΩΝ)
Εἰ καιρὸς ἦν, ὦ Ἀνάχαρσι, Ὀλυμπίων ἢ
Ἰσθμίων ἢ Παναθηναίων, αὐτὸ ἄν σε τὸ γιγνόμενον
ἐδίδαξεν ὡς οὐ μάτην ἐσπουδάκαμεν ἐπὶ
τούτοις. οὐ γὰρ οὕτω λέγων ἄν τις προσβιβάσειέν
σε τῇ ἡδονῇ τῶν ἐκεῖ δρωμένων, ὡς εἰ
καθεζόμενος αὐτὸς ἐν μέσοις τοῖς θεαταῖς βλέποις
ἀρετὰς ἀνδρῶν καὶ κάλλη σωμάτων καὶ εὐεξίας
θαυμαστὰς καὶ ἐμπειρίας δεινὰς καὶ ἰσχὺν ἄμαχον
καὶ τόλμαν καὶ φιλοτιμίαν καὶ γνώμας ἀηττήτους
καὶ σπουδὴν ἄλεκτον ὑπὲρ τῆς νίκης. εὖ γὰρ δὴ
οἶδα ὡς οὐκ ἂν ἐπαύσω ἐπαινῶν καὶ ἐπιβοῶν καὶ ἐπικροτῶν.
|
|
Traduction française :
[12] (SOLON)
Si nous étions, Anacharsis, au temps des jeux
olympiques ou des jeux isthmiques, ou des Panathénées,
tu apprendrais, en voyant ce qui s'y passe, que ce n'est
pas pour rien que nous avons pris tant de goût à ces
spectacles. La parole est impuissante à te donner une
idée complète du plaisir qu'on y prend. Il faudrait pour
cela que tu pusses voir toi-même, assis au milieu des
spectateurs, la bravoure des athlètes, la beauté et la
merveilleuse condition de leurs corps, leur adresse extrême,
leur force invincible, leur hardiesse, leur émulation,
leur indomptable résolution et leur ardeur acharnée pour
la victoire. Je suis bien sûr que tu ne cesserais pas alors
de louer, de te récrier, d'applaudir.
|
|