[7] ἐνταῦθα ἰδόντες δράκοντας παμμεγέθεις, ἡμέρους
πάνυ καὶ τιθασούς, ὡς καὶ ὑπὸ γυναικῶν τρέφεσθαι καὶ
παιδίοις συγκαθεύδειν καὶ πατουμένους ἀνέχεσθαι
καὶ θλιβομένους μὴ ἀγανακτεῖν καὶ γάλα πίνειν
ἀπὸ θηλῆς κατὰ ταὐτὰ τοῖς βρέφεσι—πολλοὶ δὲ
γίγνονται παρ´ αὐτοῖς τοιοῦτοι, ὅθεν καὶ τὸν περὶ
τῆς Ὀλυμπιάδος μῦθον διαφοιτῆσαι πάλαι εἰκός,
ὁπότε ἐκύει τὸν Ἀλέξανδρον, δράκοντός τινος,
οἶμαι, τοιούτου συγκαθεύδοντος αὐτῇ—ὠνοῦνται
τῶν ἑρπετῶν ἓν κάλλιστον ὀλίγων ὀβολῶν .
| [7] C'est là qu'ils virent des ophidiens d'un format exceptionnel mais tout à fait inoffensifs et
tellement familiers que leur élevage se range parmi les occupations féminines et qu'ils
dorment avec les bambins, se laissent piétiner sans rechigner, ne bronchent pas lorsqu'on les
comprime et prennent le sein ainsi que de vrais poupons. Le bled regorge de ces
rampants et je conjecture, si l'on me passe cette digression, qu'ils ont probablement donné
naissance aux on-dit qui ont couru sur le compte d'Olympias : je subodore qu'à l'époque
où elle fut enceinte du futur Alexandre, elle devait partager sa couche avec une bestiole de ce
calibre. Pour une bouchée de pain, le binôme de filous acquit un superbe représentant de cette
espèce animale.
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