[38] Καὶ πρὸς μὲν τὰ ἐν τῇ Ἰταλίᾳ ταῦτα προεμηχανᾶτο·
〈οἴκοι δὲ καὶ τὰ τοιαῦτα.〉 τελετήν τε
γάρ τινα συνίσταται καὶ δᾳδουχίας καὶ ἱεροφαντίας,
τριῶν ἑξῆς ἀεὶ τελουμένων ἡμερῶν. καὶ
ἐν μὲν τῇ πρώτῃ πρόρρησις ἦν ὥσπερ Ἀθήνησι
τοιαύτη· "Εἴ τις ἄθεος ἢ Χριστιανὸς ἢ Ἐπικούρειος
ἥκει κατάσκοπος τῶν ὀργίων, φευγέτω· οἱ
δὲ πιστεύοντες τῷ θεῷ τελείσθωσαν τύχῃ τῇ
ἀγαθῇ." εἶτ´ εὐθὺς ἐν ἀρχῇ ἐξέλασις ἐγίγνετο·
καὶ ὁ μὲν ἡγεῖτο λέγων "Ἔξω Χριστιανούς," τὸ δὲ
πλῆθος ἅπαν ἐπεφθέγγετο "Ἔξω Ἐπικουρείους."
εἶτα Λητοῦς ἐγίγνετο λοχεία καὶ Ἀπόλλωνος
γοναὶ καὶ Κορωνίδος γάμος καὶ Ἀσκληπιὸς
ἐτίκτετο. ἐν δὲ τῇ δευτέρᾳ Γλύκωνος ἐπιφάνεια
καὶ γέννησις τοῦ θεοῦ.
| [38] Non content d'échafauder ces coups tordus pour ses campagnes péninsulaires, il peaufina
son montage en instaurant des mystères, avec processions illuminées et saynètes sacrées,
étalées en un triduum. Il s'ouvrait, comme à Athènes, sur une proclamation de cette
teneur : «Que tout athée, Chrétien ou Épicurien venu espionner les rites décampe d'ici, et que
l'initiation des dévots du dieu soit placée sous les meilleurs présages !» Toujours en hors-
d'oeuvre, cet avertissement était immédiatement prolongé par une cérémonie d'éviction, qu'il
enclenchait au cri de : «Les Chrétiens, dehors !», tandis que le troupeau faisait chorus en
écho : «Les Épicuriens, dehors !» On avait alors droit à la mise en scène de l'accouchement
de Léto, enfantant Apollon, et des épousailles d'icelui avec Coronis, qui donnait le jour à
Asclépius. Le lendemain était dévolu à la manifestation et à la nativité du dieu Glycon.
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