HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre IV

καὶ



Texte grec :

[4,2] Ἦν δὲ ὁ παράδεισος πάγκαλόν τι χρῆμα καὶ κατὰ τοὺς βασιλικούς. Ἐκτέτατο μὲν εἰς σταδίου μῆκος, ἐπέκειτο δὲ ἐν χώρῳ μετεώρῳ, τὸ εὖρος ἔχων πλέθρων τεττάρων. Εἴκασεν ἄν τις αὐτὸν πεδίῳ μακρῷ. Εἶχε δὲ πάντα δένδρα, μηλέας, μυρρίνας, ὄχνας καὶ ῥοιὰς καὶ συκῆν καὶ ἐλαίας· ἑτέρωθι ἄμπελον ὑψηλήν, καὶ ἐπέκειτο ταῖς μηλέαις καὶ ταῖς ὄχναις περκάζουσα, καθάπερ περὶ τοῦ καρποῦ αὐταῖς προσερίζουσα. Τοσαῦτα ἥμερα. Ἦσαν δὲ καὶ κυπάριττοι καὶ δάφναι καὶ πλάτανοι καὶ πίτυς. Ταύταις πάσαις ἀντὶ τῆς ἀμπέλου κιττὸς ἐπέκειτο· καὶ ὁ κόρυμβος αὐτοῦ μέγας ὢν καὶ μελαινόμενος βότρυν ἐμιμεῖτο. Ἔνδον ἦν τὰ καρποφόρα φυτά, καθάπερ φρουρούμενα· ἔξωθεν περιειστήκει τὰ ἄκαρπα, καθάπερ θριγγὸς χειροποίητος· καὶ ταῦτα μέντοι λεπτῆς αἱμασιᾶς περιέθει περίβολος. Τέτμητο καὶ διακέκριτο πάντα καὶ στέλεχος στελέχους ἀφειστήκει, ἐν μετεώρῳ δὲ οἱ κλάδοι συνέπιπτον ἀλλήλοις καὶ ἐπήλλαττον τὰς κόμας· ἐδόκει μέντοι καὶ ἡ τούτων φύσις εἶναι τέχνη. Ἦσαν καὶ ἀνθῶν πρασιαί, ὧν τὰ μὲν ἔφερεν ἡ γῆ, τὰ δὲ ἐποίει τέχνη· ῥοδωνιαὶ καὶ ὑάκινθοι καὶ κρίνα χειρὸς ἔργα· ἰωνιὰς καὶ ναρκίσσους καὶ ἀναγαλλίδας ἔφερεν ἡ γῆ. Σκιά τε ἦν θέρους καὶ ἦρος ἄνθη καὶ μετοπώρου ὀπώρα καὶ κατὰ πᾶσαν ὥραν τρυφή.

Traduction française :

[4,2] Vrai est que le verger, de soi, était une bien belle et plaisante chose, et qui tenait fort de la magnificence des rois. Il s'étendait environ demi-quart de lieue en longueur, et était en beau site élevé, ayant de largeur cinq cents pas, si qu'il paraissait à l'oeil comme un carré allongé. Toutes sortes d'arbres s'y trouvaient, pommiers, myrtes, mûriers, poiriers ; comme aussi des grenadiers, des figuiers, des oliviers, en plus d'un lieu de la vigne haute sur les pommiers et les poiriers, où raisins et fruits mûrissant ensemble, l'arbre et la vigne entre eux semblaient disputer de fécondité. C'étaient là les plants cultivés ; mais il y avait aussi des arbres non portant fruit et croissant d'eux-mêmes, tels que platanes, lauriers, cyprès, pins; et sur ceux-là, au lieu de vigne, s'étendaient des lierres, dont les grappes grosses et jâ noircissantes contrefaisaient le raisin. Les arbres fruitiers étaient au dedans vers le centre du jardin, comme pour être mieux gardés, les stériles aux orées tout alentour comme un rempart, et tout cela clos et environné d'un petit mur sans ciment. Au demeurant, tout y était bien ordonné et distribué, les arbres par le pied distants les uns des autres, mais leurs branches par en haut tellement entrelacées, que ce qui était de nature semblait exprès artifice. Puis y avait des carreaux de fleurs, desquelles nature en avait produit aucunes et l'art de l'homme les autres; les roses, les oeillets, les lis y étaient venus moyennant l'oeuvre de l'homme ; les violettes, le narcisse, les marguerites, de la seule nature. Bref, il y avait de l'ombre en été, des fleurs au printemps, des fruits en automne, et en tout temps toutes délices.





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Dernière mise à jour : 8/02/2007