[136] CXXXVI.
1 Ὁρᾶτε γὰρ ὡς πρὸς τὸν λαὸν νῦν λέγει, ἀνωτέρω εἰπών·
«Ὃν τρόπον εὑρεθήσεται ῥὰξ ἐν βότρυϊ, καὶ ἐροῦσι· Μὴ λυμανῇ
αὐτόν, ὅτι εὐλογία ἐν αὐτῷ ἐστιν, οὕτω ποιήσω ἕνεκεν τοῦ δουλεύοντός
μοι· τούτου ἕνεκεν οὐ μὴ ἀπολέσω πάντας·»
καὶ μετὰ τοῦτο ἐπιφέρει·
«Καὶ ἐξάξω τὸ ἐξ Ἰακὼβ καὶ ἐξ Ἰούδα.»
Δῆλον οὖν, εἰ ἐκείνοις οὕτως ὀργίζεται καὶ ὀλιγοστοὺς καταλείψειν
ἀπειλεῖ, ἄλλους τινὰς ἐξάξειν ἐπαγγέλλεται οἳ κατοικήσουσιν ἐν τῷ ὄρει
αὐτοῦ. 2 Οὗτοι δέ εἰσιν οὓς εἶπε σπερεῖν καὶ γεννήσειν· ὑμεῖς γὰρ οὔτε
καλοῦντος αὐτοῦ ἀνέχεσθε οὔτε λαλοῦντος ἀκούετε, ἀλλὰ καὶ τὸ πονηρὸν
ἐποιήσατε ἐνώπιον κυρίου. Τὸ δὲ ὑπερβάλλον ὑμῶν τῆς κακίας τὸ καὶ
μισεῖν, ὃν ἐφονεύσατε, δίκαιον καὶ τοὺς ἀπ' αὐτοῦ λαβόντας εἶναι ὅπερ
εἰσίν, εὐσεβεῖς καὶ δίκαιοι καὶ φιλάνθρωποι. Τοιγαροῦν
«Οὐαὶ τῇ ψυχῇ αὐτῶν λέγει κύριος, διότι βεβούλευνται βουλὴν
πονηρὰν καθ' ἑαυτῶν, εἰπόντες· Ἄρωμεν τὸν δίκαιον, ὅτι δύσχρηστος ἡμῖν
ἐστιν. 3 Οὐ γὰρ καὶ ὑμεῖς τῇ Βάαλ ἐθύετε, ὡς οἱ πατέρες ὑμῶν, οὐδὲ ἐν
συσκίοις ἢ μετεώροις τόποις πέμματα ἐποιεῖτε τῇ στρατιᾷ τοῦ οὐρανοῦ,
ἀλλ' ὅτι οὐκ ἐδέξασθε τὸν Χριστὸν αὐτοῦ. Ὁ γὰρ τοῦτον ἀγνοῶν ἀγνοεῖ καὶ
τὴν βουλὴν τοῦ θεοῦ, καὶ ὁ τοῦτον ὑβρίζων καὶ μισῶν καὶ τὸν πέμψαντα
δῆλον ὅτι καὶ μισεῖ καὶ ὑβρίζει· καὶ εἰ οὐ πιστεύει τις εἰς αὐτόν, οὐ πιστεύει
τοῖς τῶν προφητῶν κηρύγμασι τοῖς αὐτὸν εὐαγγελισαμένοις καὶ κηρύξασιν
εἰς πάντας.»
| [136] CXXXVI.
1 Voyez comment Dieu parle à son peuple. Après avoir dit d'abord :
« Quand on trouve un grain de raisin dans une grappe, on dit : Ne le
perdons pas, il est béni. C'est ainsi que j'agirai à cause de celui qui me
sert; en faveur de lui, je ne les perdrai pas tous. »
Il ajoute : « Et je ferai sorti de Jacob et de Juda cette race nouvelle. »
Nulle obscurité dans ces paroles. Si Dieu s'irrite contre les uns, s'il
les menace de n'en laisser subsister qu'un très petit nombre, il annonce
qu'il en fera venir d'autres pour habiter la montagne sainte. 2 Et ces
autres-là, quels sont-ils ? sinon les enfants qu'il a promis d'engendrer
dans la suite, et qui doivent naître de lui. Car vous, vous ne souffrez pas
qu'il vous appelle, vous ne l'entendez pas quand il vous parle, et vous
faites le mal en sa présence ; mais le comble de la perversité chez vous
c'est que vous haïssez encore le juste après l'avoir mis à mort, et, avec le
juste, tous ceux qui ont reçu de lui la grâce d'être ce qu'ils sont en effet,
c'est-à-dire justes, pieux, humains. C'est pourquoi le Seigneur vous crie :
« Malheur l'âme de ceux qui ont pris de mauvais conseils contre eux-mêmes,
et qui ont dit : Meure le juste, car il nous est inutile. 3 Vous n'avez
point, il est vrai, sacrifié à Baal comme vos pères ; vous n'avez point
offert, dans des bois sacrés, sur des lieux élevés, des mets délicats à la
milice céleste, mais vous n'avez pas voulu recevoir le Christ de Dieu. Qui
ne le connaît pas, ignore la pensée de Dieu; qui l'outrage, qui le hait, hait
et outrage celui qui l'a envoyé; et si on ne croit pas en lui, il faut aussi
refuser de croire aux oracles des prophètes qui l'annoncent et qui le prêchent partout. »
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