[7] τυραννίδας γάρ, ἀλλ´ οὐ βασιλείας
ἐννόμους καθαιρῶν, τὴν οἰκουμένην ἐπῆλθεν ἅπασαν. Τοσαύτην δὲ εὔνοιαν αὑτοῦ τοῖς
ὑπηκόοις κατέστησεν, ὥσθ´ οἱ μὲν στρατευόμενοι τῆς περὶ τὰς δωρεὰς καὶ τὰς χάριτας
μεγαλοψυχίας ἔτι μεμνημένοι καθάπερ θεὸν διατελοῦσι σεβόμενοι· τὸ δὲ ἐν ταῖς
πόλεσι καὶ τὸ ἐπὶ τῶν ἀγρῶν πλῆθος, οὐχ οὕτω τῆς τῶν τυράννων ἀπαλλαγῆναι
βαρύτητος εὐχόμενοι, ὡς παρὰ τοῦ σοῦ πατρὸς ἀρχθῆναι, τὴν κατ´ ἐκείνων αὐτῷ νίκην
ἐπηύχοντο. Ἐπεὶ δὲ ἁπάντων κύριος κατέστη, ὥσπερ ἐξ αὐχμοῦ τῆς ἀπληστίας τοῦ
δυναστεύσαντος πολλῆς ἀπορίας χρημάτων οὔσης καὶ τοῦ πλούτου τῶν βασιλείων ἐν
μυχοῖς συνεληλαμένου, τὸ κλεῖθρον ἀφελὼν ἐπέκλυσεν ἀθρόως τῷ πλούτῳ πάντα, πόλιν
τε ἐπώνυμον αὑτοῦ κατέστησεν ἐν οὐδὲ ὅλοις ἔτεσι δέκα, τοσούτῳ τῶν ἄλλων ἁπασῶν
μείζονα, ὅσῳ τῆς Ῥώμης ἐλαττοῦσθαι δοκεῖ, ἧς τὸ δευτέραν τετάχθαι μακρῷ βέλτιον
ἔμοιγε φαίνεται ἢ τὸ τῶν ἄλλων ἁπασῶν πρώτην νομίζεσθαι.
| [7] Ce sont des tyrannies et non pas des royautés légitimes qu'il détruit
en parcourant l'univers, et il inspire un si vif attachement à ses
sujets, que les soldats, reconnaissants aujourd'hui même encore de ses présents
et de sa large munificence, continuent de le révérer comme un dieu, et que la
foule des villes et des campagnes, moins par le désir d'être délivrée du poids
de la tyrannie que pour se voir soumise à ton père, lui souhaite la victoire sur
ses compétiteurs. Une fois maître du monde, il trouve la fortune publique comme
desséchée et changée en détresse par la cupidité de son prédécesseur; il brise
la barrière des trésors amassés dans les caves du palais, et le monde en est
inondé. En moins de dix ans, il bâtit la ville qui porte son nom, et qui
surpasse autant tontes les autres en grandeur, qu'elle est elle-même surpassée
par Rome. Or, il est, à mon avis, beaucoup plus honorable pour elle d'être,
après Rome, la seconde ville du monde que la plus grande et la première de
toutes les autres cités.
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