HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, IIe Panégyrique de Constance

Chapitre 32

  Chapitre 32

[32] τοῦ πλήθους δὲ τὸ μὲν ἐν τοῖς ἄστεσιν οὔτε ἀργὸν οὔτε αὔθαδες ἀνέξεται εἶναι, οὔτε μὴν ἐνδεὲς τῶν ἀναγκαίων· τὸ δὲ ἐν τοῖς ἀγροῖς τῶν γεωργῶν φῦλον, ἀροῦντες καὶ φυτεύοντες τροφὴν ἀποίσουσι τοῖς φύλαξι καὶ ἐπικούροις σφῶν μισθὸν καὶ ἐσθῆτα τὴν ἀναγκαίαν. Οἰκοδομήματα δὲ Ἀσσύρια καὶ πολυτελεῖς καὶ δαπανηρὰς λειτουργίας χαίρειν ἐάσαντες, ἐν εἰρήνῃ πολλῇ τῶν τε ἔξωθεν πολεμίων καὶ τῶν οἴκοθεν καταβιώσονται, ἀγαπῶντες μὲν τὸν αἴτιον τῶν παρόντων σφίσι καθάπερ ἀγαθὸν δαίμονα, ὑμνοῦντες δὲ ἐπ´ αὐτῷ τὸν θεὸν καὶ ἐπευχόμενοι, οὔτι πλαστῶς οὐδὲ ἀπὸ γλώττης, ἔνδοθεν δὲ ἀπ´ αὐτῆς τῆς ψυχῆς αἰτοῦσιν αὐτῷ τὰ ἀγαθά. Φθάνουσι δὲ οἱ θεοὶ τὰς εὐχάς, καὶ αὐτῷ πρότερον τὰ θεῖα δόντες οὐδὲ τῶν ἀνθρωπίνων ἐστέρησαν· εἰ δὲ τὸ χρεὼν βιάζοιτο κακῷ τῳ περιπεσεῖν, τούτων δὴ τῶν θρυλλουμένων ἀνηκέστων, χορευτήν τε αὑτῶν ἐποιήσαντο καὶ συνέστιον, καὶ αὐτῷ κλέος καθ´ ἅπαντας ἤγειραν ἀνθρώπους. Ταῦτα ἐγὼ τῶν σοφῶν ἀκούω πολλάκις καί με λόγος ἰσχυρῶς πείθει. Οὐκοῦν καὶ ἐς ὑμᾶς αὐτὸν διεξῆλθον, μακρότερα μὲν τυχὸν ἴσως τοῦ καιροῦ φθεγγόμενος, ἐλάττονα δὲ οἶμαι τῆς ὑποθέσεως· καὶ ὅτῳ γέγονε τῶν τοιούτων λόγων ἐπακούειν ἐν φροντίδι, οὗτος ὅτι μὴ ψεύδομαι σαφῶς ἐπίσταται. Ἑτέρα δέ ἐστιν αἰτία τοῦ μήκους, τῆς μὲν εἰρημένης ἧττον ἀναγκαία, προσεχεστέρα δὲ οἶμαι τῷ παρόντι λόγῳ· τυχὸν δὲ οὐδὲ ταύτης ἀνηκόους ὑμᾶς εἶναι χρή. [32] Pour ce qui est du peuple, il ne souffrira pas que les habitants des villes soient insolents, ni qu'ils manquent des choses nécessaires; et il veillera à ce que les habitants des campagnes, qui vivent en labourant ou en plantant la terre, apportent à leurs gardiens et à leurs défenseurs la nourriture, le salaire et les vêtements convenables. Tous alors, dédaignant les palais assyriens, les pompes magnifiques et dispendieuses, vivront dans une paix profcmde, à l'abri des attaques des ennemis extérieurs ou de ceux du dedans. Ils aimeront, comme un bon génie, l'auteur de tous leurs biens, béniront le ciel de le leur avoir donné; et leurs voeux sincères, partant non des lèvres, mais du fond de l'âme, appelleront sur lui toutes les prospérités. Les dieux, à leur tour, devanceront leurs prières, et, tout en lui accordant d'abord les dons du ciel, ne le priveront pas des biens humains. Enfin, quand la fatalité l'aura fait succomber au mal et aux chances incurables de la vie, ils le recevront dans leurs choeurs et dans leurs festins, et répandront sa gloire parmi tous les mortels. Voilà les vérités que j'ai souvent entendues de la bouche des sages, et ce que la raison me persuade puissamment. Peut-être ai-je employé, pour vous les exposer, plus de temps que je n'en aurais dû consacrer à ce discours, mais moins, je pense, que ne le comportait la matière. Ainsi, quiconque aura pris la peine de m'écouter avec attention, verra nettement que je n'ai rien avancé de faux. Il y a encore une autre cause de ma prolixité, qui, sans se rattacher étroitement à celle que j'ai exposée, convient mieux petit-être à mon discours actuel. Je ne doute pas que vous ne soyez prêts à l'écouter avec intérêt.


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Dernière mise à jour : 24/03/2006