HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ISÉE, Plaidoyer sur la succession d'Apollodore

Paragraphes 41-45

  Paragraphes 41-45

[41] Ἐκεῖνος τοίνυν τοιοῦτος ἦν· ἀνθ' ὧν δικαίως ἂν αὐτῷ ταύτην τὴν χάριν ἀποδοίητε, τὴν ἐκείνου γνώμην περὶ τῶν αὑτοῦ κυρίαν εἶναι ποιήσαντες. Καὶ μὴν καὶ ἐμέ γε, ὅσα κατὰ τὴν ἐμὴν ἡλικίαν, εὑρήσετε οὐ κακὸν οὐδὲ ἄχρηστον. Ἐστράτευμαι τὰς στρατείας τῇ πόλει, τὰ προσταττόμενα ποιῶ· τοῦτο γὰρ τῶν τηλικούτων ἔργον ἐστί. (42) Καὶ ἐκείνων οὖν ἕνεκα καὶ ἡμῶν εἰκότως ἂν ποιήσαισθε πρόνοιαν, ἄλλως τε καὶ τούτων τριηραρχοῦντα οἶκον πεντετάλαντον ἀνῃρηκότων καὶ πεπρακότων καὶ ἔρημον πεποιηκότων, ἡμῶν δὲ καὶ λελῃτουργηκότων ἤδη καὶ λῃτουργησόντων, ἂν ὑμεῖς ἐπικυρώσητε τὴν Ἀπολλοδώρου γνώμην ἀποδόντες ἡμῖν τοῦτον τὸν κλῆρον. (43) Ἵνα δὲ μὴ δοκῶ διατρίβειν περὶ ταῦτα ποιούμενος τοὺς λόγους, βούλομαι διὰ βραχέων ὑμᾶς ὑπομνήσας οὕτω καταβαίνειν, τί ἑκάτερος ἡμῶν ἀξιοῖ, δηλώσας. Ἐγὼ μὲν ἀδελφῆς οὔσης τῆς ἐμῆς μητρὸς Ἀπολλοδώρῳ, φιλίας αὐτοῖς πολλῆς ὑπαρχούσης, ἔχθρας δ' οὐδεμιᾶς πώποτε γενομένης, ἀδελφιδοῦς ὢν καὶ ποιηθεὶς ὑὸς ὑπ' ἐκείνου ζῶντος καὶ εὖ φρονοῦντος, καὶ εἰς τοὺς γεννήτας καὶ φράτορας ἐγγραφείς, ἔχειν τὰ δοθέντα, καὶ μὴ ἐπὶ τούτοις ἐξερημῶσαι τὸν οἶκον τὸν ἐκείνου· Προνάπης δὲ τί ὑπὲρ τῆς ἀμφισβητούσης; (44) Ἔχειν μὲν τοῦ τῆς γυναικὸς ἀδελφοῦ τιμὴν τοῦ ἡμικληρίου πένθ' ἡμιτάλαντα, λαβεῖν δὲ καὶ τόνδε τὸν κλῆρον ἑτέρων ταῖς ἀγχιστείαις προτέρων αὐτοῦ τῆς γυναικὸς ὄντων, οὔτ' ἐκείνῳ παῖδα εἰσπεποιηκὼς ἀλλὰ τὸν οἶκον ἐξηρημωκώς, οὔτε τούτῳ ἂν εἰσποιήσας, ἀλλ' ὁμοίως ἂν καὶ τοῦτον ἐξερημώσας, καὶ ἔχθρας μὲν τηλικαύτης ὑπαρχούσης αὐτοῖς, διαλλαγῆς δὲ οὐδεμιᾶς πώποτε ὕστερον γενομένης. (45) Ταῦτα χρὴ σκοπεῖν, ἄνδρες, κἀκεῖνο ἐνθυμεῖσθαι, ὅτι ἐγὼ μὲν ἀδελφιδοῦς αὐτῷ, δὲ ἀνεψιὰ τοῦ τελευτήσαντος, καὶ ὅτι μὲν δύ' ἔχειν ἀξιοῖ κλήρους, ἐγὼ δὲ τοῦτον μόνον εἰς ὅνπερ εἰσεποιήθην, καὶ ὅτι αὕτη μὲν οὐκ εὔνους τῷ καταλιπόντι τὸν κλῆρον, ἐγὼ δὲ καὶ ἐμὸς πάππος εὐεργέται γεγόναμεν αὐτοῦ. Ταῦτα πάντα σκεψάμενοι καὶ διαλογιζόμενοι πρὸς ὑμᾶς αὐτοὺς τίθεσθε τὴν ψῆφον δίκαιόν ἐστι. Οὐκ οἶδ' ὅτι δεῖ πλείω λέγειν· οἶμαι γὰρ ὑμᾶς οὐδὲν ἀγνοεῖν τῶν εἰρημένων. [41] Voilà ce qu'était Apollodore. Aussi a-t-il bien mérité que vous lui fassiez cette grâce de donner votre sanction aux dispositions qu'il a faites de ses biens. Moi-même, autant que mon âge le permet, vous ne trouverez en moi ni un mauvais citoyen, ni un inutile. J'ai pris part aux expéditions entreprises par cette ville, je fais ce qui m'est commandé. C'est le rôle des hommes de mon âge. 42. Aussi feriez-vous justice en nous accordant votre protection, en considération des hommes dont je viens de parler, alors surtout que mes adversaires ont anéanti une maison où il y avait une fortune de cinq talents, supportant les triérarchies, qu'ils l'ont aliénée et rendue déserte, tandis que nous, nous avons déjà supporté les liturgies et nous les supporterons encore, si vous donnez votre sanction aux dispositions d'Apollodore, en nous rendant cette succession. 43. Mais vous pourriez penser que je vous fais perdre votre temps en vous parlant de toutes ces choses. Aussi je veux vous résumer tout en peu de mots, et je descendrai d'ici après vous avoir montré ce qui vous est demandé d'un côté et de l'autre. Ma mère, à moi, était la sœur d'Apollodore ; l'amitié entre eux était grande, jamais il n'y avait eu de querelle; et moi fils de son frère, adopté par lui de son vivant, sans qu'il eût cessé d'être dans son bon sens, inscrit parmi les membres du genos et de la phratrie, je demande à posséder ce qui m'a été donné, je ne veux pas qu'il soit permis à mes adversaires de rendre déserte la maison d'Apollodore. Que veut au contraire Pronape au nom de la demanderesse. 44. Il veut garder les biens du frère de sa femme, à concurrence de la moitié de la succession, soit cinq demi-talents, il veut en outre recueillir toute la succession dont il s'agit aujourd'hui, alors que sa femme est animée par d'autres, préférables par leur rang de proximité alors qu'il n'a pas donné d'enfant en adoption au premier Apollodore, dont la maison est aujourd'hui déserte, alors qu'il ne créa pas davantage un fils adoptif au second, dont la maison, si on l'écoutait, serait aujourd'hui déserte, tant était grande la haine qui existait entre eux et qui n'a jamais été apaisée depuis, par aucune transaction. 45. Voilà ce que vous devez considérer, juges ; souvenez- vous que je suis le fils du frère d’Apollodore, tandis que cette femme n'est que la cousine du défunt; songez qu'elle prétend avoir deux successions, tandis que moi je réclame seulement celle en vue de laquelle j'ai été adopté; enfin qu'elle n'avait aucune affection pour celui qui a laissé cette succession, tandis que mon grand-père et moi avions été pour lui des bienfaiteurs. Considérez tout cela et après avoir bien délibéré en vous-mêmes, donnez votre vote pour ce qui est juste. Je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus. Je pense que vous avez présent à l'esprit tout ce que j'ai dit.


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Dernière mise à jour : 5/06/2008