HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XXII

Vers 450-501

  Vers 450-501

[22,450] ἀλλήλοισιν ἐρείδουσαι· σήμαινε δὈδυσσεὺς αὐτὸς ἐπισπέρχων· ταὶ δἐκφόρεον καὶ ἀνάγκῃ. αὐτὰρ ἔπειτα θρόνους περικαλλέας ἠδὲ τραπέζας ὕδατι καὶ σπόγγοισι πολυτρήτοισι κάθαιρον. αὐτὰρ Τηλέμαχος καὶ βουκόλος ἠδὲ συβώτῃς 455 λίστροισιν δάπεδον πύκα ποιητοῖο δόμοιο ξῦον· ταὶ δἐφόρεον δμῳαί, τίθεσαν δὲ θύραζε. αὐτὰρ ἐπειδὴ πᾶν μέγαρον διεκοσμήσαντο, δμῳὰς δἐξαγαγόντες ἐϋσταθέος μεγάροιο, μεσσηγύς τε θόλου καὶ ἀμύμονος ἕρκεος αὐλῆς, 460 εἴλεον ἐν στείνει, ὅθεν οὔ πως ἦεν ἀλύξαι. τοῖσι δὲ Τηλέμαχος πεπνυμένος ἦρχἀγορεύειν· "μὴ μὲν δὴ καθαρῷ θανάτῳ ἀπὸ θυμὸν ἑλοίμην τάων, αἳ δὴ ἐμῇ κεφαλῇ κατὀνείδεα χεῦαν μητέρι θἡμετέρῃ παρά τε μνηστῆρσιν ἴαυον." 465 ὣς ἄρἔφη, καὶ πεῖσμα νεὸς κυανοπρῴροιο κίονος ἐξάψας μεγάλης περίβαλλε θόλοιο, ὑψόσἐπεντανύσας, μή τις ποσὶν οὖδας ἵκοιτο. ὡς δὅτἂν κίχλαι τανυσίπτεροι ἠὲ πέλειαι ἕρκει ἐνιπλήξωσι, τό θἑστήκῃ ἐνὶ θάμνῳ, 470 αὖλιν ἐσιέμεναι, στυγερὸς δὑπεδέξατο κοῖτος, ὣς αἵ γἑξείης κεφαλὰς ἔχον, ἀμφὶ δὲ πάσαις δειρῇσι βρόχοι ἦσαν, ὅπως οἴκτιστα θάνοιεν. ἤσπαιρον δὲ πόδεσσι μίνυνθά περ οὔ τι μάλα δήν. ἐκ δὲ Μελάνθιον ἦγον ἀνὰ πρόθυρόν τε καὶ αὐλήν· 475 τοῦ δἀπὸ μὲν ῥῖνάς τε καὶ οὔατα νηλέϊ χαλκῷ τάμνον, μήδεά τἐξέρυσαν, κυσὶν ὠμὰ δάσασθαι, χεῖράς τἠδὲ πόδας κόπτον κεκοτηότι θυμῷ. οἱ μὲν ἔπειτἀπονιψάμενοι χεῖράς τε πόδας τε εἰς Ὀδυσῆα δόμονδε κίον, τετέλεστο δὲ ἔργον· 480 αὐτὰρ γε προσέειπε φίλην τροφὸν Εὐρύκλειαν· "οἶσε θέειον, γρηΰ, κακῶν ἄκος, οἶσε δέ μοι πῦρ, ὄφρα θεειώσω μέγαρον· σὺ δὲ Πηνελόπειαν ἐλθεῖν ἐνθάδἄνωχθι σὺν ἀμφιπόλοισι γυναιξί· πάσας δὄτρυνον δμῳὰς κατὰ δῶμα νέεσθαι." 485 τὸν δαὖτε προσέειπε φίλη τροφὸς Εὐρύκλεια· "ναὶ δὴ ταῦτά γε, τέκνον ἐμόν, κατὰ μοῖραν ἔειπες. ἀλλἄγε τοι χλαῖνάν τε χιτῶνά τε εἵματἐνείκω, μηδοὕτω ῥάκεσιν πεπυκασμένος εὐρέας ὤμους ἕσταθἐνὶ μεγάροισι· νεμεσσητὸν δέ κεν εἴη." 490 τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς· "πῦρ νῦν μοι πρώτιστον ἐνὶ μεγάροισι γενέσθω." ὣς ἔφατ᾽, οὐδἀπίθησε φίλη τροφὸς Εὐρύκλεια, ἤνεικεν δἄρα πῦρ καὶ θήϊον· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς εὖ διεθείωσεν μέγαρον καὶ δῶμα καὶ αὐλήν. 495 γρηῢς δαὖτἀπέβη διὰ δώματα κάλὈδυσῆος ἀγγελέουσα γυναιξὶ καὶ ὀτρυνέουσα νέεσθαι· αἱ δἴσαν ἐκ μεγάροιο δάος μετὰ χερσὶν ἔχουσαι. αἱ μὲν ἄρἀμφεχέοντο καὶ ἠσπάζοντὈδυσῆα, καὶ κύνεον ἀγαπαξόμεναι κεφαλήν τε καὶ ὤμους [22,450] appuyées l'une sur l'autre; Ulysse leur commandait,
pressant lui-même ce travail, et elles portaient les corps,
soumises à la nécessité. Puis, les fauteuils magnifiques et
les tables furent lavés par elles avec de l'eau et des
éponges aux trous nombreux. Cependant Télémaque,
le bouvier et le porcher avec des pelles râclaient le sol
de la salle bien bâtie : les servantes prenaient les ordures
et les mettaient dehors. Quand ils eurent mis tout en
ordre, de la salle bien bâtie ils emmenèrent les servantes
entre le pavillon et le beau mur d'enceinte de la cour,
et les bloquèrent dans un espace étroit d'où il n'y avait
nul moyen de s'échapper. Alors le prudent Télémaque
prit la parole : « Il ne sera pas dit que j'ai ôté par une
mort honorable la vie à ces femmes qui ont déversé l'outrage
sur ma tête, sur ma mère et ont dormi auprès des prétendants. »
Il dit, et, ayant attaché à une haute colonne le câble
d'un navire à la proue sombre, il l'assujettit à la tourelle
et le tendit en l'air, afin que les pieds ne pussent toucher
le sol. Ainsi que des grives aux larges ailes ou des colombes
se prennent dans un filet tendu sur un buisson, quand
elles se hâtent vers leur nid — et funeste est le lit qu'elles
rencontrent — ainsi les têtes des femmes étaient en file
et autour de leur cou toutes avaient un noeud coulant,
afin qu'elles périssent d'une mort pitoyable. Leurs pieds
s'agitaient quelques instants. Ce ne fut pas long.
Ils amenèrent ensuite Mélanthios par le vestibule et
la cour : ils lui tranchèrent le nez et les oreilles avec le
bronze cruel, lui arrachèrent les organes virils qu'ils
jetèrent crus comme pâture aux chiens, lui coupèrent
mains et pieds, étant ivres de colère.
Après s'être lavé les mains et les pieds, ils revinrent
dans la maison auprès d'Ulysse : l'ouvrage était achevé.
Ulysse dit alors à sa nourrice Euryclée : « Vieille, apporte
du soufre, ce remède contre les miasmes; apporte
aussi du feu, afin que je purifie cette demeure par le
soufre : dis à Pénélope de venir ici avec les femmes
à son service, et ordonne à toutes les servantes de la
maison de se hâter. »
Sa nourrice Euryclée lui dit : « Oui, mon enfant, tu as
parlé comme il convient. Mais, allons, que je t'apporte un
manteau et une tunique pour vêtements; ne reste pas
ainsi dans ta maison avec des haillons sur tes larges
épaules; ce serait révoltant.
Ulysse l'avisé lui répondit : « Que j'aie d'abord du
feu dans cette salle. » Il dit; sa nourrice Euryclée ne
désobéit pas; elle apporta le feu et le soufre, et Ulysse
purifia soigneusement la salle, le reste de la maison et la
cour. La vieille, passant par la belle demeure d'Ulysse,
alla transmettre aux femmes l'ordre de venir et leur dit
de se presser. Toutes sortirent de leur chambre, ayant
une torche dans les mains. Elles entourèrent Ulysse : elles
l'embrassaient, lui baisaient avec tendresse la tête, les épaules,
[22,500] χεῖράς ταἰνύμεναι· τὸν δὲ γλυκὺς ἵμερος ᾕρει 501 κλαυθμοῦ καὶ στοναχῆς, γίγνωσκε δἄρα φρεσὶ πάσας. [22,500] les mains qu'elles tenaient dans les leurs :
lui était pris d'une douce envie de larmes et de gémissements :
car son coeur les reconnaissait toutes.


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Dernière mise à jour : 2/02/2006