HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XVI

Vers 350-399

  Vers 350-399

[16,350] κείνοις ἀγγείλωσι θοῶς οἶκόνδε νέεσθαι."
οὔ πω πᾶν εἴρηθ᾽, ὅτἄρἈμφίνομος ἴδε νῆα,
στρεφθεὶς ἐκ χώρης, λιμένος πολυβενθέος ἐντός,
ἱστία τε στέλλοντας ἐρετμά τε χερσὶν ἔχοντας.
ἡδὺ δἄρἐκγελάσας μετεφώνεεν οἷς ἑτάροισι·
355 "μή τινἔτἀγγελίην ὀτρύνομεν· οἵδε γὰρ ἔνδον.
τίς σφιν τόδἔειπε θεῶν, εἴσιδον αὐτοὶ
νῆα παρερχομένην, τὴν δοὐκ ἐδύναντο κιχῆναι."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δἀνστάντες ἔβαν ἐπὶ θῖνα θαλάσσης,
αἶψα δὲ νῆα μέλαιναν ἐπἠπείροιο ἔρυσσαν,
360 τεύχεα δέ σφἀπένεικαν ὑπέρθυμοι θεράποντες.
αὐτοὶ δεἰς ἀγορὴν κίον ἀθρόοι, οὐδέ τινἄλλον
εἴων οὔτε νέων μεταΐζειν οὔτε γερόντων.
τοῖσιν δἈντίνοος μετέφη, Εὐπείθεος υἱός·
" πόποι, ὡς τόνδἄνδρα θεοὶ κακότητος ἔλυσαν.
365 ἤματα μὲν σκοποὶ ἷζον ἐπἄκριας ἠνεμοέσσας
αἰὲν ἐπασσύτεροι· ἅμα δἠελίῳ καταδύντι
οὔ ποτἐπἠπείρου νύκτἄσαμεν, ἀλλἐνὶ πόντῳ
νηῒ θοῇ πλείοντες ἐμίμνομεν Ἠῶ δῖαν,
Τηλέμαχον λοχόωντες, ἵνα φθίσωμεν ἑλόντες
370 αὐτόν· τὸν δἄρα τῆος ἀπήγαγεν οἴκαδε δαίμων,
ἡμεῖς δἐνθάδε οἱ φραζώμεθα λυγρὸν ὄλεθρον
Τηλεμάχῳ, μηδἧμας ὑπεκφύγοι· οὐ γὰρ ὀΐω
τούτου γε ζώοντος ἀνύσσεσθαι τάδε ἔργα.
αὐτὸς μὲν γὰρ ἐπιστήμων βουλῇ τε νόῳ τε,
375 λαοὶ δοὐκέτι πάμπαν ἐφἡμῖν ἦρα φέρουσιν.
ἀλλἄγετε, πρὶν κεῖνον ὁμηγυρίσασθαι Ἀχαιοὺς
εἰς ἀγορήν - οὐ γάρ τι μεθησέμεναί μιν ὀΐω,
ἀλλἀπομηνίσει, ἐρέει δἐν πᾶσιν ἀναστὰς
οὕνεκά οἱ φόνον αἰπὺν ἐράπτομεν οὐδἐκίχημεν·
380 οἱ δοὐκ αἰνήσουσιν ἀκούοντες κακὰ ἔργα·
μή τι κακὸν ῥέξωσι καὶ ἡμέας ἐξελάσωσι
γαίης ἡμετέρης, ἄλλων δἀφικώμεθα δῆμον·
ἀλλὰ φθέωμεν ἑλόντες ἐπἀγροῦ νόσφι πόληος
ἐν ὁδῷ· βίοτον δαὐτοὶ καὶ κτήματἔχωμεν,
385 δασσάμενοι κατὰ μοῖραν ἐφἡμέας, οἰκία δαὖτε
κείνου μητέρι δοῖμεν ἔχειν ἠδὅστις ὀπυίοι.
εἰ δὑμῖν ὅδε μῦθος ἀφανδάνει, ἀλλὰ βόλεσθε
αὐτόν τε ζώειν καὶ ἔχειν πατρώϊα πάντα,
μή οἱ χρήματἔπειτα ἅλις θυμηδέἔδωμεν
390 ἐνθάδἀγειρόμενοι, ἀλλἐκ μεγάροιο ἕκαστος
μνάσθω ἐέδνοισιν διζήμενος· δέ κἔπειτα
γήμαιθὅς κε πλεῖστα πόροι καὶ μόρσιμος ἔλθοι."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δἄρα πάντες ἀκὴν ἐγένοντο σιωπῇ.
τοῖσιν δἈμφίνομος ἀγορήσατο καὶ μετέειπε,
395 Νίσου φαίδιμος υἱός, Ἀρητιάδαο ἄνακτος,
ὅς ἐκ Δουλιχίου πολυπύρου, ποιήεντος,
ἡγεῖτο μνηστῆρσι, μάλιστα δὲ Πηνελοπείῃ
ἥνδανε μύθοισι· φρεσὶ γὰρ κέχρητἀγαθῇσιν·
σφιν ἐϋφρονέων ἀγορήσατο καὶ μετέειπεν·
[16,350] qui aillent au plus tôt dire aux compagnons de là-bas de rentrer vite au logis. » Il n'avait pas achevé qu'Amphinomos, ayant tourné la tête, vit leur nef à l'intérieur de la rade profonde; ils carguaient les voiles et prenaient les rames en mains. Il rit de bon coeur et dit à ses amis : « N'envoyons personne porter la nouvelle; car les voilà dans la rade. Ou bien, un dieu leur a donné un avis, ou ils ont vu de leurs yeux s'avancer le navire, sans pouvoir l'atteindre. » Il dit : eux se levèrent et s'en allèrent vers le rivage de la mer. Rapidement leurs compagnons tirèrent le vaisseau noir sur la grève et les hommes d'équipage se hâtèrent d'enlever les agrès. Puis les prétendants allèrent tous ensemble à l'agora, sans permettre à personne, ni jeune ni vieux, de s'y asseoir auprès d'eux. Antinoos, le fils d'Eupithès, prit la parole : « Quel contretemps ! Pourquoi les dieux ont-ils sauvé cet homme de la mort ? Tout le jour, nos hommes allaient se poster sur les falaises battues des vents; ils se relayaient sans cesse, et quand le soleil se couchait, jamais nous ne restâmes la nuit sur le continent, mais nous voguions par la mer, sur notre vaisseau rapide, attendant la brillante Aurore et guettant Télémaque, pour le prendre et le mettre à mort. Et pendant ce temps, une divinité le conduisit en sa demeure. Nous ici, préparons-lui une malemort, à ce Télémaque, et puisse-t-il ne pas échapper; car, lui vivant, je pense, nos affaires ne marcheront pas. Il est, lui, avisé; il a l'intelligence, la décision, et le peuple n'a plus du tout ses bonnes dispositions à notre égard. Allons ! Ne laissons pas à cet adversaire le temps de réunir les Achéens à l'agora. Il ne va pas, je crois, en rester là; il nous tiendra rancune; debout, il dira devant tous que nous complotions traîtreusement sa perte, et que nous avons manqué notre coup. Et le peuple ne nous approuvera pas, quand on lui dira nos coupables actions. Prenons garde qu'on ne nous fasse un mauvais parti, qu'on ne nous chasse de notre terre, que nous ne soyons réduits à nous réfugier en un autre pays. Prévenons notre ennemi; saisissons-nous de sa personne, loin de la ville, à la campagne, ou sur la route qui y mène; mettons la main sur ses richesses, tous ses biens; faisons entre nous un partage équitable; et donnons sa maison à sa mère et à qui l'épousera. Si cette proposition ne vous agrée pas, si vous voulez qu'il vive et garde tout son patrimoine, ne nous réunissons plus ici pour lui dévorer à l'envi ses ressources, chères au coeur de l'homme, et que chacun, de sa propre maison, poursuive sa brigue par l'offre de présents. Ensuite, Pénélope épousera celui qui lui en aura donné le plus, et que le sort lui destine. » Il parla ainsi; tous se tinrent cois et silencieux. Alors prit la parole devant l'assemblée Amphinomos, le noble fils du roi Nisos, fils d'Arétos; c'est lui qui était le premier des prétendants, venus de Doulichion, riche en froment et en prés, et dont les discours agréaient le plus à Pénélope; car il avait du jugement; celui-ci, donc, animé de bonnes intentions, prit la parole et dit :


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site PHILOCTETES |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 24/11/2005