HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XIV

Vers 1-49

  Vers 1-49

[14,0] Ὁμήρου Ὀδύσσεια - Ραψωδία ιδ'
Αὐτὰρ ἐκ λιμένος προσέβη τρηχεῖαν ἀταρπὸν
χῶρον ἀνὑλήεντα διἄκριας, οἱ Ἀθήνη
πέφραδε δῖον ὑφορβόν, οἱ βιότοιο μάλιστα
κήδετο οἰκήων, οὓς κτήσατο δῖος Ὀδυσσεύς.
5 τὸν δἄρἐνὶ προδόμῳ εὗρἥμενον, ἔνθα οἱ αὐλὴ
ὑψηλὴ δέδμητο, περισκέπτῳ ἐνὶ χώρῳ,
καλή τε μεγάλη τε, περίδρομος· ἥν ῥα συβώτης
αὐτὸς δείμαθὕεσσιν ἀποιχομένοιο ἄνακτος,
νόσφιν δεσποίνης καὶ Λαέρταο γέροντος,
10 ῥυτοῖσιν λάεσσι καὶ ἐθρίγκωσεν ἀχέρδῳ·
σταυροὺς δἐκτὸς ἔλασσε διαμπερὲς ἔνθα καὶ ἔνθα,
πυκνοὺς καὶ θαμέας, τὸ μέλαν δρυὸς ἀμφικεάσσας·
ἔντοσθεν δαὐλῆς συφεοὺς δυοκαίδεκα ποίει
πλησίον ἀλλήλων, εὐνὰς συσίν· ἐν δὲ ἑκάστῳ
15 πεντήκοντα σύες χαμαιευνάδες ἐρχατόωντο,
θήλειαι τοκάδες· τοὶ δἄρσενες ἐκτὸς ἴαυον,
πολλὸν παυρότεροι· τοὺς γὰρ μινύθεσκον ἔδοντες
ἀντίθεοι μνηστῆρες, ἐπεὶ προΐαλλε συβώτης
αἰεὶ ζατρεφέων σιάλων τὸν ἄριστον ἁπάντων·
20 οἱ δὲ τριηκόσιοί τε καὶ ἑξήκοντα πέλοντο.
πὰρ δὲ κύνες, θήρεσσιν ἐοικότες αἰὲν ἴαυον
τέσσαρες, οὓς ἔθρεψε συβώτης, ὄρχαμος ἀνδρῶν.
αὐτὸς δἀμφὶ πόδεσσιν ἑοῖς ἀράρισκε πέδιλα,
τάμνων δέρμα βόειον ἐϋχροές· οἱ δὲ δὴ ἄλλοι
25 ᾤχοντἄλλυδις ἄλλος ἅμἀγρομένοισι σύεσσιν,
οἱ τρεῖς· τὸν δὲ τέταρτον ἀποπροέηκε πόλινδε
σῦν ἀγέμεν μνηστῆρσιν ὑπερφιάλοισιν ἀνάγκῃ,
ὄφρἱερεύσαντες κρειῶν κορεσαίατο θυμόν.
ἐξαπίνης δὈδυσῆα ἴδον κύνες ὑλακόμωροι.
30 οἱ μὲν κεκλήγοντες ἐπέδραμον· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
ἕζετο κερδοσύνη, σκῆπτρον δέ οἱ ἔκπεσε χειρός.
ἔνθα κεν πὰρ σταθμῷ ἀεικέλιον πάθεν ἄλγος·
ἀλλὰ συβώτης ὦκα ποσὶ κραιπνοῖσι μετασπὼν
ἔσσυτἀνὰ πρόθυρον, σκῦτος δέ οἱ ἔκπεσε χειρός.
35 τοὺς μὲν ὁμοκλήσας σεῦεν κύνας ἄλλυδις ἄλλον
πυκνῇσιν λιθάδεσσιν· δὲ προσέειπεν ἄνακτα·
" γέρον, ὀλίγου σε κύνες διεδηλήσαντο
ἐξαπίνης, καί κέν μοι ἐλεγχείην κατέχευας.
καὶ δέ μοι ἄλλα θεοὶ δόσαν ἄλγεά τε στοναχάς τε·
40 ἀντιθέου γὰρ ἄνακτος ὀδυρόμενος καὶ ἀχεύων
ἧμαι, ἄλλοισιν δὲ σύας σιάλους ἀτιτάλλω
ἔδμεναι· αὐτὰρ κεῖνος ἐελδόμενός που ἐδωδῆς
πλάζετἐπἀλλοθρόων ἀνδρῶν δῆμόν τε πόλιν τε,
εἴ που ἔτι ζώει καὶ ὁρᾷ φάος ἠελίοιο.
45 ἀλλἕπεο, κλισίηνδἴομεν, γέρον, ὄφρα καὶ αὐτός,
σίτου καὶ οἴνοιο κορεσσάμενος κατὰ θυμόν,
εἴπῃς ὁππόθεν ἐσσὶ καὶ ὁππόσα κήδεἀνέτλης."
ὣς εἰπὼν κλισίηνδἡγήσατο δῖος ὑφορβός,
εἷσεν δεἰσαγαγών, ῥῶπας δὑπέχευε δασείας,
[14,0] CHANT XIV - Entretien d'Ulysse avec Eumée. Quittant le port, Ulysse gagne, par un sentier rocailleux sur les hauteurs, à travers le paysage boisé, le lieu où Athéné lui avait indiqué la demeure de l'excellent porcher, qui, sur le bien du maître, veillait mieux que tout autre parmi les serviteurs acquis par l'illustre Ulysse. Il le trouva assis devant l'entrée de la cabane, là où il s'était construit une cour entourée d'un haut mur, en un lieu découvert, grand et beau, en forme de cercle. Lui-même l'avait bâtie pour ses porcs, après le départ du roi, sans consulter sa maîtresse ni le vieux Laerte; il avait apporté les pierres et par-dessus disposé des épines. A l'extérieur il avait fait courir de bout en bout une palissade de gros pieux serrés, en bois de chêne dont il avait ôté l'écorce noire. Et à l'intérieur de la cour, il avait bâti douze étables, l'une à côté de l'autre, pour servir de litière aux truies; dans chacune étaient enfermées cinquante truies qui couchaient à même le sol; ces femelles avaient mis bas; les mâles dormaient dehors; ils étaient beaucoup moins nombreux. Les divins prétendants, en les mangeant, en diminuaient le nombre; car le porcher leur envoyait toujours le meilleur de tous les porcs à l'engrais. Il n'y en avait plus que trois cent soixante. Et sur eux veillaient toujours, pareils à des fauves, quatre chiens, élevés par le chef des porchers. Eumée ajustait à ses pieds des sandales, qu'il taillait dans le cuir d'un boeuf de bonne couleur. Les pâtres étaient partis chacun de son côté, trois avec le troupeau des porcs; Eumée avait envoyé le quatrième à la ville, car il fallait conduire aux orgueilleux prétendants un verrat qu'ils immoleraient pour rassasier de viandes leur appétit. Soudain, les chiens hurleurs aperçurent. Ulysse. Ils coururent à lui en aboyant; mais il eut la présence d'esprit de s'asseoir et de laisser tomber son bâton de sa main. Là, près de sa porcherie, il eût subi un indigne traitement; mais le porcher, accourant vite de ses pieds rapides, s'élança à travers le vestibule, et le cuir lui tomba de la main. Il rappela les chiens par ses cris et les chassa de côté et d'autre, sous une grêle de pierres; puis il adressa la parole à son maître : « Vieillard, les chiens ont failli te déchirer, tant leur attaque a été soudaine, et tu aurais versé le blâme sur moi. Les dieux m'ont donné assez d'autres peines et de quoi gémir. Je suis toujours à pleurer et regretter un maître divin; j'engraisse les porcs pour que d'autres les mangent; et lui, manquant de nourriture, erre quelque part dans le pays et la ville d'hommes au langage étranger, si toutefois il vit encore et voit la lumière du soleil. Mais, suis-moi, allons dans la cabane, vieillard, pour que toi-même, rassasié en ton coeur de mets et de vin, tu me dises d'où tu es et quelles épreuves tu as subies. » Ayant ainsi parlé, l'excellent porcher lui montra le chemin de la cabane, et, l'ayant introduit, le fit asseoir, après avoir étalé un lit épais de brindilles et étendu


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Dernière mise à jour : 17/11/2005