HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XIII

Vers 1-49

  Vers 1-49

[13,0] Οδύσσεια ιγ'
1 ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δἄρα πάντες ἀκὴν ἐγένοντο σιωπῇ,
κηληθμῷ δἔσχοντο κατὰ μέγαρα σκιόεντα.
τὸν δαὖτἈλκίνοος ἀπαμείβετο φώνησέν τε·
" Ὀδυσεῦ, ἐπεὶ ἵκευ ἐμὸν ποτὶ χαλκοβατὲς δῶ,
5 ὑψερεφές, τῷ σοὔ τι παλιμπλαγχθέντα γὀΐω
ἂψ ἀπονοστήσειν, εἰ καὶ μάλα πολλὰ πέπονθας.
ὑμέων δἀνδρὶ ἑκάστῳ ἐφιέμενος τάδε εἴρω,
ὅσσοι ἐνὶ μεγάροισι γερούσιον αἴθοπα οἶνον
αἰεὶ πίνετἐμοῖσιν, ἀκουάζεσθε δἀοιδοῦ.
10 εἵματα μὲν δὴ ξείνῳ ἐϋξέστῃ ἐνὶ χηλῷ
κεῖται καὶ χρυσὸς πολυδαίδαλος ἄλλα τε πάντα
δῶρ᾽, ὅσα Φαιήκων βουληφόροι ἐνθάδἔνεικαν·
ἀλλἄγε οἱ δῶμεν τρίποδα μέγαν ἠδὲ λέβητα
ἀνδρακάς· ἡμεῖς δαὖτε ἀγειρόμενοι κατὰ δῆμον
15 τισόμεθ᾽· ἀργαλέον γὰρ ἕνα προικὸς χαρίσασθαι."
ὣς ἔφατἈλκίνοος, τοῖσιν δἐπιὴνδανε μῦθος.
οἱ μὲν κακκείοντες ἔβαν οἶκόνδε ἕκαστος,
ἦμος δἠριγένεια φάνη ῥοδοδάκτυλος Ἠώς,
νῆάδἐπεσσεύοντο, φέρον δεὐήνορα χαλκόν.
20 καὶ τὰ μὲν εὖ κατέθηχἱερὸν μένος Ἀλκινόοιο,
αὐτὸς ἰὼν διὰ νηὸς ὑπὸ ζυγά, μή τινἑταίρων
βλάπτοι ἐλαυνόντων, ὁπότε σπερχοίατἐρετμοῖς.
οἱ δεἰς Ἀλκινόοιο κίον καὶ δαῖτἀλέγυνον.
τοῖσι δὲ βοῦν ἱέρευσἱερὸν μένος Ἀλκινόοιο
25 Ζηνὶ κελαινεφέϊ Κρονίδῃ, ὃς πᾶσιν ἀνάσσει.
μῆρα δὲ κήαντες δαίνυντἐρικυδέα δαῖτα
τερπόμενοι· μετὰ δέ σφιν ἐμέλπετο θεῖος ἀοιδός,
Δημόδοκος, λαοῖσι τετιμένος. αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
πολλὰ πρὸς ἠέλιον κεφαλὴν τρέπε παμφανόωντα,
30 δῦναι ἐπειγόμενος· δὴ γὰρ μενέαινε νέεσθαι.
ὡς δὅτἀνὴρ δόρποιο λιλαίεται, τε πανῆμαρ
νειὸν ἀνἕλκητον βόε οἴνοπε πηκτὸν ἄροτρον·
ἀσπασίως δἄρα τῷ κατέδυ φάος ἠελίοιο
δόρπον ἐποίχεσθαι, βλάβεται δέ τε γούνατἰόντι·
35 ὣς Ὀδυσῆἀσπαστὸν ἔδυ φάος ἠελίοιο.
αἶψα δὲ Φαιήκεσσι φιληρέτμοισι μετηύδα,
Ἀλκινόῳ δὲ μάλιστα πιφαυσκόμενος φάτο μῦθον·
"Ἀλκίνοε κρεῖον, πάντων ἀριδείκετε λαῶν,
πέμπετέ με σπείσαντες ἀπήμονα, χαίρετε δαὐτοί·
40 ἤδη γὰρ τετέλεσται μοι φίλος ἤθελε θυμός,
πομπὴ καὶ φίλα δῶρα, τά μοι θεοὶ Οὐρανίωνες
ὄλβια ποιήσειαν· ἀμύμονα δοἴκοι ἄκοιτιν
νοστήσας εὕροιμι σὺν ἀρτεμέεσσι φίλοισιν.
ὑμεῖς δαὖθι μένοντες ἐϋφραίνοιτε γυναῖκας
45 κουριδίας καὶ τέκνα· θεοὶ δἀρετὴν ὀπάσειαν
παντοίην, καὶ μή τι κακὸν μεταδήμιον εἴη."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δἄρα πάντες ἐπῄνεον ἠδἐκέλευον
πεμπέμεναι τὸν ξεῖνον, ἐπεὶ κατὰ μοῖραν ἔειπεν.
καὶ τότε κήρυκα προσέφη μένος Ἀλκινόοιο·
[13,0] CHANT XIII : Ulysse quitte l'île des Phéaciens. Son arrivée à Ithaque. Ainsi parla-t-il, et tous demeurèrent immobiles en silence; ils étaient sous le charme dans la grand'salle pleine d'ombre. Mais Alcinoos, élevant la voix, dit en réponse : « Ulysse, puisque tu es venu dans ma demeure au seuil de bronze, au toit élevé, je ne crois pas que tu recommences pour t'en retourner tes courses errantes, bien que tu aies connu tant d'épreuves. Et vous, qui dans ma grand'salle, buvez en chaque occasion le vin d'honneur aux reflets de feu, en écoutant chanter l'aède, voici ce que je veux à chacun vous demander : on a placé pour notre hôte, dans un coffre bien poli, les vêtements, l'or ciselé, et tous les autres dons que les conseillers des Phéaciens ont apportés ici. Allons ! donnons-lui par tête un grand trépied et un chaudron, et, en retour, nous nous en ferons payer le prix par le peuple; car il serait dur qu'un seul fît une faveur gratuite. » Ainsi parlait Alcinoos, et son discours plut aux auditeurs. Puis, souhaitant dormir, ils s'en allèrent chacun chez soi. Et quand parut Aurore aux doigts de rose, qui naît de grand matin, ils se hâtaient vers le vaisseau et y portaient le bronze solide. Alcinoos vaillant et fort allait lui-même à travers la nef, sous les bancs disposait tous les dons en bon ordre de manière à ne gêner aucun mouvement des compagnons, quand ils feraient force de rames. Puis ils revinrent au manoir d'Alcinoos et y préparaient le festin. Pour eux, le vaillant et fort Alcinoos immola un boeuf en l'honneur du fils de Cronos, Zeus, dieu des sombres nuées, qui règne sur tout. Quand ils eurent rôti les morceaux de cuisses, ils prenaient part au glorieux festin et s'en délectaient. Parmi eux chantait le divin aède Démodocos, honoré des peuples. Cependant Ulysse tournait souvent la tête vers le soleil éclatant, et souhaitait son déclin; car il aspirait au départ. Comme un homme est impatient de souper, lorsque tout le jour, au long du champ, ses deux boeufs aux yeux lie de vin ont tiré la charrue solide; il voit alors avec joie se coucher la lumière du soleil et venir l'heure du souper, et tandis qu'il marche ses genoux s'engourdissent; ainsi Ulysse avec joie vit se coucher la lumière du soleil. Aussitôt il parlait aux Phéaciens amis de la rame, et, s'adressant surtout à Alcinoos, il prononça ces mots : « Puissant Alcinoos, très illustre parmi tous les peuples, faites une libation et reconduisez-moi sain et sauf; je vous fais mes adieux. Voici que s'accomplit tout ce que souhaitait mon coeur, ce convoi, ces présents : veuillent les dieux du ciel me les rendre prospères. Et puissé-je au retour trouver sains et saufs au logis ma femme vertueuse et ceux qui me sont chers. Vous, qui restez ici, puissiez-vous rendre heureux vos épouses, vos enfants; et que les dieux vous donnent toute prospérité, que nul malheur ne frappe votre peuple. » Il disait et tous l'approuvant demandaient qu'on reconduisit l'hôte, car ses paroles étaient justes. Alors Alcinoos vaillant et fort s'adressa au héraut :


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Dernière mise à jour : 24/11/2005