HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVII

Vers 150-199

  Vers 150-199

[17,150] σχέτλι᾽, ἐπεὶ Σαρπηδόνἅμα ξεῖνον καὶ ἑταῖρον
κάλλιπες Ἀργείοισιν ἕλωρ καὶ κύρμα γενέσθαι,
ὅς τοι πόλλὄφελος γένετο πτόλεΐ τε καὶ αὐτῷ
ζωὸς ἐών· νῦν δοὔ οἱ ἀλαλκέμεναι κύνας ἔτλης.
τὼ νῦν εἴ τις ἐμοὶ Λυκίων ἐπιπείσεται ἀνδρῶν
155 οἴκαδἴμεν, Τροίῃ δὲ πεφήσεται αἰπὺς ὄλεθρος.
εἰ γὰρ νῦν Τρώεσσι μένος πολυθαρσὲς ἐνείη
ἄτρομον, οἷόν τἄνδρας ἐσέρχεται οἳ περὶ πάτρης
ἀνδράσι δυσμενέεσσι πόνον καὶ δῆριν ἔθεντο,
αἶψά κε Πάτροκλον ἐρυσαίμεθα Ἴλιον εἴσω.
160 εἰ δοὗτος προτὶ ἄστυ μέγα Πριάμοιο ἄνακτος
ἔλθοι τεθνηὼς καί μιν ἐρυσαίμεθα χάρμης,
αἶψά κεν Ἀργεῖοι Σαρπηδόνος ἔντεα καλὰ
λύσειαν, καί καὐτὸν ἀγοίμεθα Ἴλιον εἴσω·
τοίου γὰρ θεράπων πέφατἀνέρος, ὃς μέγἄριστος
165 Ἀργείων παρὰ νηυσὶ καὶ ἀγχέμαχοι θεράποντες.
ἀλλὰ σύ γΑἴαντος μεγαλήτορος οὐκ ἐτάλασσας
στήμεναι ἄντα κατὄσσε ἰδὼν δηΐων ἐν ἀϋτῇ,
οὐδἰθὺς μαχέσασθαι, ἐπεὶ σέο φέρτερός ἐστι.
τὸν δἄρὑπόδρα ἰδὼν προσέφη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
170 Γλαῦκε τί δὲ σὺ τοῖος ἐὼν ὑπέροπλον ἔειπες;
πόποι τἐφάμην σὲ περὶ φρένας ἔμμεναι ἄλλων
τῶν ὅσσοι Λυκίην ἐριβώλακα ναιετάουσι·
νῦν δέ σευ ὠνοσάμην πάγχυ φρένας οἷον ἔειπες,
ὅς τέ με φῂς Αἴαντα πελώριον οὐχ ὑπομεῖναι.
175 οὔ τοι ἐγὼν ἔρριγα μάχην οὐδὲ κτύπον ἵππων·
ἀλλαἰεί τε Διὸς κρείσσων νόος αἰγιόχοιο,
ὅς τε καὶ ἄλκιμον ἄνδρα φοβεῖ καὶ ἀφείλετο νίκην
ῥηϊδίως, ὁτὲ δαὐτὸς ἐποτρύνει μαχέσασθαι.
ἀλλἄγε δεῦρο πέπον, παρἔμἵστασο καὶ ἴδε ἔργον,
180 ἠὲ πανημέριος κακὸς ἔσσομαι, ὡς ἀγορεύεις,
τινα καὶ Δαναῶν ἀλκῆς μάλα περ μεμαῶτα
σχήσω ἀμυνέμεναι περὶ Πατρόκλοιο θανόντος.
ὣς εἰπὼν Τρώεσσιν ἐκέκλετο μακρὸν ἀΰσας·
Τρῶες καὶ Λύκιοι καὶ Δάρδανοι ἀγχιμαχηταί,
185 ἀνέρες ἔστε φίλοι, μνήσασθε δὲ θούριδος ἀλκῆς,
ὄφρἂν ἐγὼν Ἀχιλῆος ἀμύμονος ἔντεα δύω
καλά, τὰ Πατρόκλοιο βίην ἐνάριξα κατακτάς.
ὣς ἄρα φωνήσας ἀπέβη κορυθαίολος Ἕκτωρ
δηΐου ἐκ πολέμοιο· θέων δἐκίχανεν ἑταίρους
190 ὦκα μάλοὔ πω τῆλε ποσὶ κραιπνοῖσι μετασπών,
οἳ προτὶ ἄστυ φέρον κλυτὰ τεύχεα Πηλεΐωνος.
στὰς δἀπάνευθε μάχης πολυδακρύου ἔντεἄμειβεν·
ἤτοι μὲν τὰ δῶκε φέρειν προτὶ Ἴλιον ἱρὴν
Τρωσὶ φιλοπτολέμοισιν, δἄμβροτα τεύχεα δῦνε
195 Πηλεΐδεω Ἀχιλῆος οἱ θεοὶ Οὐρανίωνες
πατρὶ φίλῳ ἔπορον· δἄρα παιδὶ ὄπασσε
γηράς· ἀλλοὐχ υἱὸς ἐν ἔντεσι πατρὸς ἐγήρα.
τὸν δὡς οὖν ἀπάνευθεν ἴδεν νεφεληγερέτα Ζεὺς
τεύχεσι Πηλεΐδαο κορυσσόμενον θείοιο,
[17,150] malheureux, quand Sarpédon, ton hôte et ton ami, tu
l'as laissé aux Argiens comme une proie et un butin'?
Lui qui vous fut d'un grand secours, à la ville et à toi-même,
tant qu'il vivait; et maintenant, tu n'as pas osé le préserver
des chiens !
« C'est pourquoi, maintenant, si quelqu'un des Lyciens
me croit, nous irons chez nous; et Troie verra le gouffre
de sa perte. Car si les Troyens avaient cette ardeur audacieuse,
intrépide, qui vient aux hommes qui, pour leur
patrie, offrent à leurs ennemis une lutte pénible, tout de
suite, nous traînerions Patrocle dans Ilion. Et si, dans
la grande ville du roi Priam, entrait ce cadavre tiré de
la bataille, tout de suite les Argiens rendraient les belles
armes de Sarpédon, et son corps, nous le mènerions dans
Ilion : si puissant est l'homme dont le serviteur a été
tué, le meilleur, de beaucoup, près des vaisseaux argiens,
comme ses serviteurs qui combattent de près ! Mais toi,
devant Ajax au grand coeur, tu n'as pas osé faire front, le
regarder dans les yeux, parmi les cris de guerre hostiles,
ni le combattre directement; car il l'emporte sur toi.
Avec un regard en dessous, Hector au casque scintillant
répondit :
« Glaucos, pourquoi, chez un homme comme toi, ces
excès de langage? Mon bon ami, je te croyais, par les
sentiments, supérieur aux autres, à tous les habitants de
la Lycie fertile. Mais, maintenant, je blâme tout à fait
tes sentiments, après ces paroles, toi qui affirmes que le
prodigieux Ajax, je ne l'ai pas attendu. Non certes, je
n'ai pas peur du combat, ni du bruit des chevaux. Mais
toujours triomphe l'esprit de Zeus porte-égide. Même un
homme vaillant, il le met en fuite, et lui enlève la victoire
facilement, alors que, lui-même, il l'excite à combattre.
Mais viens ici, mon bon ami, tiens-toi près de moi, et
regarde-moi faire. Tu verras si tout le jour je serai lâche,
comme tu le dis, ou si quelque Danaen, malgré la vaillance
qui le pousse, sera empêché par moi de défendre le corps
de Patrocle. »
Ayant ainsi parlé, il appela les Troyens à grands cris :
« Troyens, Lyciens, Dardaniens qui combattez de près,
soyez hommes, amis, rappelez-vous votre vaillance impétueuse,
en attendant que, moi, j'aie revêtu les armes de
l'irréprochable Achille, les belles armes qu'à Sa Force
Patrocle j'ai enlevées après l'avoir tué. »
Ayant ainsi parlé, Hector au casque scintillant quitta
la guerre dévastatrice. A la course, il rejoignit ses
compagnons, très vite, pas bien loin, en les poursuivant
de ses pieds agiles, comme ils portaient à la ville les
armes glorieuses du fils de Pélée. A l'écart du combat
déplorable, il changea d'armes. Les siennes, il les donna,
pour les porter dans la sainte Ilion, à des Troyens belliqueux;
et il revêtit les armes surhumaines d'Achille
fils de Pélée, celles que les dieux du ciel avaient données
à son père. Celui-ci les céda à son enfant, une fois vieux.
Mais le fils, sous l'armure du père, ne vieillit pas !
Quand Zeus assembleur de nuages vit Hector, à l'écart,
se couvrir ainsi des armes du divin fils de Pélée,


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Dernière mise à jour : 19/05/2006