HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[17,100] τώ μοὔ τις Δαναῶν νεμεσήσεται ὅς κεν ἴδηται
Ἕκτορι χωρήσαντ᾽, ἐπεὶ ἐκ θεόφιν πολεμίζει.
εἰ δέ που Αἴαντός γε βοὴν ἀγαθοῖο πυθοίμην,
ἄμφω καὖτις ἰόντες ἐπιμνησαίμεθα χάρμης
καὶ πρὸς δαίμονά περ, εἴ πως ἐρυσαίμεθα νεκρὸν
105 Πηλεΐδῃ Ἀχιλῆϊ· κακῶν δέ κε φέρτατον εἴη.
εἷος ταῦθὅρμαινε κατὰ φρένα καὶ κατὰ θυμὸν
τόφρα δἐπὶ Τρώων στίχες ἤλυθον· ἦρχε δἄρἝκτωρ.
αὐτὰρ γἐξοπίσω ἀνεχάζετο, λεῖπε δὲ νεκρὸν
ἐντροπαλιζόμενος ὥς τε λὶς ἠϋγένειος,
110 ὅν ῥα κύνες τε καὶ ἄνδρες ἀπὸ σταθμοῖο δίωνται
ἔγχεσι καὶ φωνῇ· τοῦ δἐν φρεσὶν ἄλκιμον ἦτορ
παχνοῦται, ἀέκων δέ τἔβη ἀπὸ μεσσαύλοιο·
ὣς ἀπὸ Πατρόκλοιο κίε ξανθὸς Μενέλαος.
στῆ δὲ μεταστρεφθεὶς ἐπεὶ ἵκετο ἔθνος ἑταίρων
115 παπταίνων Αἴαντα μέγαν Τελαμώνιον υἱόν.
τὸν δὲ μάλαἶψἐνόησε μάχης ἐπἀριστερὰ πάσης
θαρσύνονθἑτάρους καὶ ἐποτρύνοντα μάχεσθαι·
θεσπέσιον γάρ σφιν φόβον ἔμβαλε Φοῖβος Ἀπόλλων·
βῆ δὲ θέειν, εἶθαρ δὲ παριστάμενος ἔπος ηὔδα.
120 Αἶαν δεῦρο πέπον, περὶ Πατρόκλοιο θανόντος
σπεύσομεν, αἴ κε νέκυν περ Ἀχιλλῆϊ προφέρωμεν
γυμνόν· ἀτὰρ τά γε τεύχεἔχει κορυθαίολος Ἕκτωρ.
ὣς ἔφατ᾽, Αἴαντι δὲ δαΐφρονι θυμὸν ὄρινε·
βῆ δὲ διὰ προμάχων, ἅμα δὲ ξανθὸς Μενέλαος.
125 Ἕκτωρ μὲν Πάτροκλον ἐπεὶ κλυτὰ τεύχεἀπηύρα,
ἕλχἵνἀπὤμοιιν κεφαλὴν τάμοι ὀξέϊ χαλκῷ,
τὸν δὲ νέκυν Τρῳῇσιν ἐρυσσάμενος κυσὶ δοίη.
Αἴας δἐγγύθεν ἦλθε φέρων σάκος ἠΰτε πύργον·
Ἕκτωρ δἂψ ἐς ὅμιλον ἰὼν ἀνεχάζεθἑταίρων,
130 ἐς δίφρον δἀνόρουσε· δίδου δ γε τεύχεα καλὰ
Τρωσὶ φέρειν προτὶ ἄστυ, μέγα κλέος ἔμμεναι αὐτῷ.
Αἴας δἀμφὶ Μενοιτιάδῃ σάκος εὐρὺ καλύψας
ἑστήκει ὥς τίς τε λέων περὶ οἷσι τέκεσσιν,
ῥά τε νήπιἄγοντι συναντήσωνται ἐν ὕλῃ
135 ἄνδρες ἐπακτῆρες· δέ τε σθένεϊ βλεμεαίνει,
πᾶν δέ τἐπισκύνιον κάτω ἕλκεται ὄσσε καλύπτων·
ὣς Αἴας περὶ Πατρόκλῳ ἥρωϊ βεβήκει.
Ἀτρεΐδης δἑτέρωθεν ἀρηΐφιλος Μενέλαος
ἑστήκει, μέγα πένθος ἐνὶ στήθεσσιν ἀέξων.
140 Γλαῦκος δἹππολόχοιο πάϊς Λυκίων ἀγὸς ἀνδρῶν
Ἕκτορὑπόδρα ἰδὼν χαλεπῷ ἠνίπαπε μύθῳ·
Ἕκτορ εἶδος ἄριστε μάχης ἄρα πολλὸν ἐδεύεο.
σαὔτως κλέος ἐσθλὸν ἔχει φύξηλιν ἐόντα.
φράζεο νῦν ὅππως κε πόλιν καὶ ἄστυ σαώσῃς
145 οἶος σὺν λαοῖς τοὶ Ἰλίῳ ἐγγεγάασιν·
οὐ γάρ τις Λυκίων γε μαχησόμενος Δαναοῖσιν
εἶσι περὶ πτόλιος, ἐπεὶ οὐκ ἄρα τις χάρις ἦεν
μάρνασθαι δηΐοισιν ἐπἀνδράσι νωλεμὲς αἰεί.
πῶς κε σὺ χείρονα φῶτα σαώσειας μεθὅμιλον
[17,100] Ainsi aucun Danaen ne s'indignera en me voyant
céder le terrain à Hector, puisqu'un dieu le fait combattre.
Si, pourtant, Ajax bon pour le cri de guerre, je savais où il est,
tous deux, revenant, nous nous rappellerions notre esprit
offensif, même contre une divinité, et verrions comment
entraîner ce cadavre, pour Achille fils de Pélée. Dans nos maux,
ce serait le mieux. »
Tandis qu'il agitait ces pensées dans son âme et dans
son coeur, sur lui les Troyens, en rangs, arrivaient. A
leur tête était Hector. Ménélas recula et abandonna le
cadavre, se retournant comme un lion barbu, que chiens
et hommes chassent de l'étable à lances et à cris; en
son diaphragme, son coeur vaillant se serre, et à regret
il s'en va de la cour. Ainsi de Patrocle s'éloigna le blond Ménélas.
Il s'arrêta et se retourna, une fois arrivé au groupe de
ses compagnons, cherchant des yeux le grand Ajax fils
de Télamon. Aussitôt il l'aperçut, à l'extrême gauche
de la bataille, enhardissant ses compagnons, et les excitant
à se battre : car merveilleuse était la peur mise en eux par
Phébus Apollon. Il y courut, et, bientôt près de lui, lui dit :
« Ajax, ici, mon ami, autour de Patrocle mort, hâtons-nous.
Voyons si son cadavre, au moins, nous l'apporterons
à Achille, son cadavre dépouillé; car ses armes sont aux
mains d'Hector au casque scintillant. »
Il dit, et remua l'âme de l'ardent Ajax. Il traversa les
premiers rangs, avec le blond Ménélas. Hector, ayant
enlevé à Patrocle ses armes glorieuses, le traînait pour
détacher des épaules la tête, avec le bronze acéré, et
donner le cadavre, après l'avoir traîné, aux chiennes de
Troie. Ajax s'approcha, portant son bouclier comme un
rempart. Hector, retournant dans la foule, se retira
parmi ses compagnons. Il s'élança sur son char; et il
donna les belles armes aux Troyens, pour les porter à la
ville, et en retirer pour lui-même un grand honneur.
Ajax, autour du fils de Ménoetios, que son large bouclier
couvrit, se tint, comme un lion autour de ses petits :
en les conduisant, tout jeunes, il rencontre dans la forêt
des chasseurs; il éclate de force; il abaisse tout à fait ses
sourcils, voilant ses yeux. Ainsi Ajax, autour du héros
Patrocle, tournait; d'autre part l'Atride Ménélas, aimé d'Arès,
se dressait; et une vive douleur dans sa poitrine grandissait.
Glaucos, enfant d'Hippolochos et chef des Lyciens,
lançant à Hector un regard en dessous, le blâma par ces
dures paroles :
« Hector, d'aspect si remarquable, au combat tu laisses
donc tant à désirer ! C'est ainsi qu'une noble gloire s'attache
à toi, fuyard que tu es ! Demande-toi, maintenant,
comment tu sauveras la ville et la citadelle, seul avec les
troupes nées dans Ilion. Car aucun Lycien, pour combattre
les Danaens, n'ira autour de la ville, puisqu'on ne nous
a su nul gré de lutter contre l'ennemi, sans relâche,
toujours. Comment sauverais-tu un inférieur dans la foule,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 19/05/2006