HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVI

Vers 250-299

  Vers 250-299

[16,250] τῷ δἕτερον μὲν ἔδωκε πατήρ, ἕτερον δἀνένευσε· νηῶν μέν οἱ ἀπώσασθαι πόλεμόν τε μάχην τε δῶκε, σόον δἀνένευσε μάχης ἐξαπονέεσθαι. ἤτοι μὲν σπείσας τε καὶ εὐξάμενος Διὶ πατρὶ ἂψ κλισίην εἰσῆλθε, δέπας δἀπέθηκἐνὶ χηλῷ, 255 στῆ δὲ πάροιθἐλθὼν κλισίης, ἔτι δἤθελε θυμῷ εἰσιδέειν Τρώων καὶ Ἀχαιῶν φύλοπιν αἰνήν. οἳ δἅμα Πατρόκλῳ μεγαλήτορι θωρηχθέντες ἔστιχον, ὄφρἐν Τρωσὶ μέγα φρονέοντες ὄρουσαν. αὐτίκα δὲ σφήκεσσιν ἐοικότες ἐξεχέοντο 260 εἰνοδίοις, οὓς παῖδες ἐριδμαίνωσιν ἔθοντες αἰεὶ κερτομέοντες ὁδῷ ἔπι οἰκίἔχοντας νηπίαχοι· ξυνὸν δὲ κακὸν πολέεσσι τιθεῖσι. τοὺς δεἴ περ παρά τίς τε κιὼν ἄνθρωπος ὁδίτης κινήσῃ ἀέκων, οἳ δἄλκιμον ἦτορ ἔχοντες 265 πρόσσω πᾶς πέτεται καὶ ἀμύνει οἷσι τέκεσσι. τῶν τότε Μυρμιδόνες κραδίην καὶ θυμὸν ἔχοντες ἐκ νηῶν ἐχέοντο· βοὴ δἄσβεστος ὀρώρει. Πάτροκλος δἑτάροισιν ἐκέκλετο μακρὸν ἀΰσας· Μυρμιδόνες ἕταροι Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος 270 ἀνέρες ἔστε φίλοι, μνήσασθε δὲ θούριδος ἀλκῆς, ὡς ἂν Πηλεΐδην τιμήσομεν, ὃς μέγἄριστος Ἀργείων παρὰ νηυσὶ καὶ ἀγχέμαχοι θεράποντες, γνῷ δὲ καὶ Ἀτρεΐδης εὐρὺ κρείων Ἀγαμέμνων ἣν ἄτην, τἄριστον Ἀχαιῶν οὐδὲν ἔτισεν. 275 ὣς εἰπὼν ὄτρυνε μένος καὶ θυμὸν ἑκάστου, ἐν δἔπεσον Τρώεσσιν ἀολλέες· ἀμφὶ δὲ νῆες σμερδαλέον κονάβησαν ἀϋσάντων ὑπἈχαιῶν. Τρῶες δὡς εἴδοντο Μενοιτίου ἄλκιμον υἱὸν αὐτὸν καὶ θεράποντα σὺν ἔντεσι μαρμαίροντας, 280 πᾶσιν ὀρίνθη θυμός, ἐκίνηθεν δὲ φάλαγγες ἐλπόμενοι παρὰ ναῦφι ποδώκεα Πηλεΐωνα μηνιθμὸν μὲν ἀπορρῖψαι, φιλότητα δἑλέσθαι· πάπτηνεν δὲ ἕκαστος ὅπῃ φύγοι αἰπὺν ὄλεθρον. Πάτροκλος δὲ πρῶτος ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ 285 ἀντικρὺ κατὰ μέσσον, ὅθι πλεῖστοι κλονέοντο, νηῒ πάρα πρυμνῇ μεγαθύμου Πρωτεσιλάου, καὶ βάλε Πυραίχμην, ὃς Παίονας ἱπποκορυστὰς ἤγαγεν ἐξ Ἀμυδῶνος ἀπἈξιοῦ εὐρὺ ῥέοντος· τὸν βάλε δεξιὸν ὦμον· δὕπτιος ἐν κονίῃσι 290 κάππεσεν οἰμώξας, ἕταροι δέ μιν ἀμφεφόβηθεν Παίονες· ἐν γὰρ Πάτροκλος φόβον ἧκεν ἅπασιν ἡγεμόνα κτείνας, ὃς ἀριστεύεσκε μάχεσθαι. ἐκ νηῶν δἔλασεν, κατὰ δἔσβεσεν αἰθόμενον πῦρ. ἡμιδαὴς δἄρα νηῦς λίπεταὐτόθι· τοὶ δὲ φόβηθεν 295 Τρῶες θεσπεσίῳ ὁμάδῳ· Δαναοὶ δἐπέχυντο νῆας ἀνὰ γλαφυράς· ὅμαδος δἀλίαστος ἐτύχθη. ὡς δὅτἀφὑψηλῆς κορυφῆς ὄρεος μεγάλοιο κινήσῃ πυκινὴν νεφέλην στεροπηγερέτα Ζεύς, ἔκ τἔφανεν πᾶσαι σκοπιαὶ καὶ πρώονες ἄκροι [16,250] Le Père lui en accorda une partie, mais refusa l'autre :
repousser des vaisseaux la guerre et la bataille, il le lui
accorda; mais il lui refusa de laisser Patrocle revenir
vivant du combat.
Achille, ayant fait ces libations et prié Zeus le père,
rentra dans la baraque et remit la coupe dans le coffre,
puis vint se placer, debout, devant la baraque, car il
désirait encore, en son coeur, regarder Troyens et Achéens
dans leur lutte terrible.
Les Myrmidons, avec Patrocle au grand coeur, armés,
s'avancèrent en rangs, jusqu'au moment où, au milieu des
Troyens, fièrement, ils se ruèrent. Alors ils se déployèrent,
comme, sur un chemin, les guêpes que des enfants irritent,
à leur habitude, Ies harcelant sans cesse sur la route où
elles ont leur demeure. Les imprudents ! Et ils font le
malheur de bien des gens : que, passant près de là, un
voyageur trouble les guêpes, sans le vouloir; elles, d'un
coeur vaillant, tout l'essaim vole à l'ennemi et défend ses
petits. Alors les Myrmidons, avec le coeur et l'ardeur des
guêpes, hors des vaisseaux se déployèrent; et un cri
inextinguible s'éleva.
Patrocle exhorta ses compagnons, en criant très fort :
"Myrmidons, compagnons d'Achille fils de Pélée,
soyez hommes, amis, rappelez-vous votre vaillance impétueuse,
pour que nous fassions honneur au fils de Pélée,
qui est, de loin, le meilleur des Argiens près des vaisseaux
(ainsi que ses compagnons qui combattent de près),
et pour que l'Atride Agamemnon, aux pouvoirs étendus,
reconnaisse son aveuglement, lui qui n'a honoré en rien
meilleur des Achéens.»
Par ces mots, il excita l'ardeur et le courage de chacun.
Ils tombèrent sur les Troyens, en masse, et, alentour, les
vaisseaux retentirent terriblement du cri des Achéens.
Les Troyens, quand ils virent le fils vaillant de Ménoetios,
lui et son serviteur, resplendissants sous leurs armes,
tous eurent le coeur troublé; et leurs phalanges flottèrent,
à l'idée que, près des vaisseaux, le rapide fils de Pélée avait
rejeté la colère, et préféré l'entente; et chacun chercha
des yeux où fuir le gouffre de la mort.
Patrocle, le premier, lança son javelot brillant devant
lui, au milieu des Troyens, là où ils se pressaient en plus
grand nombre, près de la poupe du vaisseau du magnanime
Protésilas, et il frappa Pyreichmès, qui avait amené les
Péoniens, écuyers casqués, d'Amydon sur l'Axios au large
cours. Il le frappa à l'épaule droite. L'autre, à la renverse,
dans la poussière, tomba en gémissant, et ses compagnons
s'enfuirent d'autour de lui, les Péoniens : car Patrocle leur avait,
à tous, inspiré la fuite, en tuant leur chef qui excellait au combat.
Des vaisseaux il les chassa donc, et éteignit le feu qui
flambait. A demi brûlé, le vaisseau resta là; les Troyens
s'enfuirent dans un tumulte prodigieux; les Danaens se
répandirent parmi les vaisseaux creux, et il se fit un
tumulte qui ne faiblissait pas. Comme, du haut sommet
d'une grande montagne, écarte un nuage épais Zeus
assembleur d'éclairs; on voit réapparaître tous les observatoires,
les cimes avancées, les vallons;


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Dernière mise à jour : 9/05/2006