HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVI

Vers 150-199

  Vers 150-199

[16,150] τοὺς ἔτεκε Ζεφύρῳ ἀνέμῳ Ἅρπυια Ποδάργη βοσκομένη λειμῶνι παρὰ ῥόον Ὠκεανοῖο. ἐν δὲ παρηορίῃσιν ἀμύμονα Πήδασον ἵει, τόν ῥά ποτἨετίωνος ἑλὼν πόλιν ἤγαγἈχιλλεύς, ὃς καὶ θνητὸς ἐὼν ἕπεθἵπποις ἀθανάτοισι. 155 Μυρμιδόνας δἄρἐποιχόμενος θώρηξεν Ἀχιλλεὺς πάντας ἀνὰ κλισίας σὺν τεύχεσιν· οἳ δὲ λύκοι ὣς ὠμοφάγοι, τοῖσίν τε περὶ φρεσὶν ἄσπετος ἀλκή, οἵ τἔλαφον κεραὸν μέγαν οὔρεσι δῃώσαντες δάπτουσιν· πᾶσιν δὲ παρήϊον αἵματι φοινόν· 160 καί τἀγεληδὸν ἴασιν ἀπὸ κρήνης μελανύδρου λάψοντες γλώσσῃσιν ἀραιῇσιν μέλαν ὕδωρ ἄκρον ἐρευγόμενοι φόνον αἵματος· ἐν δέ τε θυμὸς στήθεσιν ἄτρομός ἐστι, περιστένεται δέ τε γαστήρ· τοῖοι Μυρμιδόνων ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες 165 ἀμφἀγαθὸν θεράποντα ποδώκεος Αἰακίδαο ῥώοντ᾽· ἐν δἄρα τοῖσιν ἀρήϊος ἵστατἈχιλλεύς, ὀτρύνων ἵππους τε καὶ ἀνέρας ἀσπιδιώτας. πεντήκοντἦσαν νῆες θοαί, ᾗσιν Ἀχιλλεὺς ἐς Τροίην ἡγεῖτο Διῒ φίλος· ἐν δὲ ἑκάστῃ 170 πεντήκοντἔσαν ἄνδρες ἐπὶ κληῖσιν ἑταῖροι· πέντε δἄρἡγεμόνας ποιήσατο τοῖς ἐπεποίθει σημαίνειν· αὐτὸς δὲ μέγα κρατέων ἤνασσε. τῆς μὲν ἰῆς στιχὸς ἦρχε Μενέσθιος αἰολοθώρηξ υἱὸς Σπερχειοῖο διιπετέος ποταμοῖο· 175 ὃν τέκε Πηλῆος θυγάτηρ καλὴ Πολυδώρη Σπερχειῷ ἀκάμαντι γυνὴ θεῷ εὐνηθεῖσα, αὐτὰρ ἐπίκλησιν Βώρῳ Περιήρεος υἷι, ὅς ἀναφανδὸν ὄπυιε πορὼν ἀπερείσια ἕδνα. τῆς δἑτέρης Εὔδωρος ἀρήϊος ἡγεμόνευε 180 παρθένιος, τὸν ἔτικτε χορῷ καλὴ Πολυμήλη Φύλαντος θυγάτηρ· τῆς δὲ κρατὺς ἀργεϊφόντης ἠράσατ᾽, ὀφθαλμοῖσιν ἰδὼν μετὰ μελπομένῃσιν ἐν χορῷ Ἀρτέμιδος χρυσηλακάτου κελαδεινῆς. αὐτίκα δεἰς ὑπερῷἀναβὰς παρελέξατο λάθρῃ 185 Ἑρμείας ἀκάκητα, πόρεν δέ οἱ ἀγλαὸν υἱὸν Εὔδωρον πέρι μὲν θείειν ταχὺν ἠδὲ μαχητήν. αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ τόν γε μογοστόκος Εἰλείθυια ἐξάγαγε πρὸ φόως δὲ καὶ ἠελίου ἴδεν αὐγάς, τὴν μὲν Ἐχεκλῆος κρατερὸν μένος Ἀκτορίδαο 190 ἠγάγετο πρὸς δώματ᾽, ἐπεὶ πόρε μυρία ἕδνα, τὸν δ γέρων Φύλας εὖ ἔτρεφεν ἠδἀτίταλλεν ἀμφαγαπαζόμενος ὡς εἴ θἑὸν υἱὸν ἐόντα. τῆς δὲ τρίτης Πείσανδρος ἀρήϊος ἡγεμόνευε Μαιμαλίδης, ὃς πᾶσι μετέπρεπε Μυρμιδόνεσσιν 195 ἔγχεϊ μάρνασθαι μετὰ Πηλεΐωνος ἑταῖρον. τῆς δὲ τετάρτης ἦρχε γέρων ἱππηλάτα Φοῖνιξ, πέμπτης δἈλκιμέδων Λαέρκεος υἱὸς ἀμύμων. αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ πάντας ἅμἡγεμόνεσσιν Ἀχιλλεὺς στῆσεν ἐῢ κρίνας, κρατερὸν δἐπὶ μῦθον ἔτελλε· [16,150] fils donnés au Zéphyre par la Harpye Podargè,
comme elle paissait dans une prairie, près du cours de l'Océan.
A la volée, il faisait avancer l'irréprochable Pédasos, qu'à la prise
de la ville d'Eétion avait emmené Achille, et qui, quoique
mortel, suivait les chevaux immortels.
Pour les Myrmidons, Achille, allant vers eux, les fit
armer, tous, par baraque. Comme des loups mangeurs de
chair crue, à l'âme d'une vaillance indicible, ayant égorgé
un grand cerf ramé dans les montagnes, le dévorent :
tous ont les joues rouges de sang; en bande, ils vont à
une source noire laper de leurs langues minces la noire
surface de l'eau, en rotant le sang du meurtre; leur coeur
ne tremble pas dans leur poitrine, mais leur ventre gorgé
est trop étroit; tels les guides et conseillers des Myrmidons,
autour du bon serviteur du rapide Eacide, s'empressaient.
Au milieu d'eux se tenait le belliqueux Achille, excitant
chevaux et hommes à boucliers.
Cinquante vaisseaux fins avaient conduit à Troie
Achille aimé de Zeus. Chacun portait cinquante hommes,
compagnons de rame. Achille avait donc nommé cinq
chefs, auxquels il se fiait pour donner les ordres; et lui-même,
avec une grande puissance, régnait.
Un rang était donc commandé par Ménesthios à la
cuirasse scintillante, fils de Sperchios, le fleuve qui
tombe de Zeus; Ménesthios que donna la fille de Pélée,
la belle Polydore, à Sperchios l'infatigable (femme ayant
couché avec un dieu), mais, pour le nom, à Boros fils de
Périérès, qui publiquement l'avait épousée, en donnant
au père d'énormes présents.
Le deuxième rang, le belliqueux Eudore le menait,
Eudore né d'une vierge belle dans les choeurs, Polymède,
fille de Phylas : le dieu puissant au brillant aspect s'en
éprit, en la voyant chanter et danser dans le chœur
d'Artémis aux flèches d'or, la Bruyante. Aussitôt, montant
à l'étage de la maison, près de la jeune fille se coucha,
en secret, Hermès le bienfaisant; et il lui donna un fils
admirable, Eudore, extrêmement vite à la course et
vaillant au combat. Quand la déesse des couches pénibles,
Ilithyie, l'eut amené à la lumière, et qu'il eut vu les
rayons du soleil, la jeune femme fut, par Sa Puissante
Ardeur Echéclès fils d'Actor, conduite en sa maison,
après qu'il eut donné au père mille présents; quant à
Eudore, le vieux Phylas l'éleva et le choya, l'entourant
de son amour comme s'il était son fils.
Le troisième rang, le belliqueux Pisandre le menait, le
fils de Maïrnalos, qui se distinguait entre tous les Myrmidons
pour combattre avec la lance, après l'ami du fils
de Pélée. Le quatrième rang était commandé par le vieil
écuyer Phénix ; le cinquième par Alcimédon, fils irréprochable
de Laercès.
Quand tous, Myrmidons et leurs chefs, Achille les eut
placés et bien rangés, il leur adressa ces paroles énergiques :


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Dernière mise à jour : 9/05/2006