HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVI

Vers 750-799

  Vers 750-799

[16,750] ῥα καὶ ἐν Τρώεσσι κυβιστητῆρες ἔασιν. ὣς εἰπὼν ἐπὶ Κεβριόνῃ ἥρωϊ βεβήκει οἶμα λέοντος ἔχων, ὅς τε σταθμοὺς κεραΐζων ἔβλητο πρὸς στῆθος, ἑή τέ μιν ὤλεσεν ἀλκή· ὣς ἐπὶ Κεβριόνῃ Πατρόκλεες ἆλσο μεμαώς. 755 Ἕκτωρ δαὖθἑτέρωθεν ἀφἵππων ἆλτο χαμᾶζε. τὼ περὶ Κεβριόναο λέονθὣς δηρινθήτην, τὄρεος κορυφῇσι περὶ κταμένης ἐλάφοιο ἄμφω πεινάοντε μέγα φρονέοντε μάχεσθον· ὣς περὶ Κεβριόναο δύω μήστωρες ἀϋτῆς 760 Πάτροκλός τε Μενοιτιάδης καὶ φαίδιμος Ἕκτωρ ἵεντἀλλήλων ταμέειν χρόα νηλέϊ χαλκῷ. Ἕκτωρ μὲν κεφαλῆφιν ἐπεὶ λάβεν οὐχὶ μεθίει· Πάτροκλος δἑτέρωθεν ἔχεν ποδός· οἳ δὲ δὴ ἄλλοι Τρῶες καὶ Δαναοὶ σύναγον κρατερὴν ὑσμίνην. 765 ὡς δΕὖρός τε Νότος τἐριδαίνετον ἀλλήλοιιν οὔρεος ἐν βήσσῃς βαθέην πελεμιζέμεν ὕλην φηγόν τε μελίην τε τανύφλοιόν τε κράνειαν, αἵ τε πρὸς ἀλλήλας ἔβαλον τανυήκεας ὄζους ἠχῇ θεσπεσίῃ, πάταγος δέ τε ἀγνυμενάων, 770 ὣς Τρῶες καὶ Ἀχαιοὶ ἐπἀλλήλοισι θορόντες δῄουν, οὐδἕτεροι μνώοντὀλοοῖο φόβοιο. πολλὰ δὲ Κεβριόνην ἀμφὀξέα δοῦρα πεπήγει ἰοί τε πτερόεντες ἀπὸ νευρῆφι θορόντες, πολλὰ δὲ χερμάδια μεγάλἀσπίδας ἐστυφέλιξαν 775 μαρναμένων ἀμφαὐτόν· δἐν στροφάλιγγι κονίης κεῖτο μέγας μεγαλωστί, λελασμένος ἱπποσυνάων. ὄφρα μὲν Ἠέλιος μέσον οὐρανὸν ἀμφιβεβήκει, τόφρα μάλἀμφοτέρων βέλεἥπτετο, πῖπτε δὲ λαός· ἦμος δἨέλιος μετενίσετο βουλυτὸν δέ, 780 καὶ τότε δή ὑπὲρ αἶσαν Ἀχαιοὶ φέρτεροι ἦσαν. ἐκ μὲν Κεβριόνην βελέων ἥρωα ἔρυσσαν Τρώων ἐξ ἐνοπῆς, καὶ ἀπὤμων τεύχεἕλοντο, Πάτροκλος δὲ Τρωσὶ κακὰ φρονέων ἐνόρουσε. τρὶς μὲν ἔπειτἐπόρουσε θοῷ ἀτάλαντος Ἄρηϊ 785 σμερδαλέα ἰάχων, τρὶς δἐννέα φῶτας ἔπεφνεν. ἀλλὅτε δὴ τὸ τέταρτον ἐπέσσυτο δαίμονι ἶσος, ἔνθἄρα τοι Πάτροκλε φάνη βιότοιο τελευτή· ἤντετο γάρ τοι Φοῖβος ἐνὶ κρατερῇ ὑσμίνῃ δεινός· μὲν τὸν ἰόντα κατὰ κλόνον οὐκ ἐνόησεν, 790 ἠέρι γὰρ πολλῇ κεκαλυμμένος ἀντεβόλησε· στῆ δὄπιθεν, πλῆξεν δὲ μετάφρενον εὐρέε τὤμω χειρὶ καταπρηνεῖ, στρεφεδίνηθεν δέ οἱ ὄσσε. τοῦ δἀπὸ μὲν κρατὸς κυνέην βάλε Φοῖβος Ἀπόλλων· δὲ κυλινδομένη καναχὴν ἔχε ποσσὶν ὑφἵππων 795 αὐλῶπις τρυφάλεια, μιάνθησαν δὲ ἔθειραι αἵματι καὶ κονίῃσι· πάρος γε μὲν οὐ θέμις ἦεν ἱππόκομον πήληκα μιαίνεσθαι κονίῃσιν, ἀλλἀνδρὸς θείοιο κάρη χαρίεν τε μέτωπον ῥύετἈχιλλῆος· τότε δὲ Ζεὺς Ἕκτορι δῶκεν [16,750] En vérité, chez les Troyens mêmes il y a de bons sauteurs !»
A ces mots, il marcha sur le héros Kébrion, avec l'élan
d'un lion qui, en ravageant des étables, est blessé à la
poitrine, et que perd sa vaillance. Ainsi sur Kébrion,
Patrocle, tu sautas avec fureur. Hector aussi, de son côté,
sauta de son char à terre. Tous deux, autour de Kébrion,
luttèrent comme deux lions qui, sur les cimes d'une
montagne, autour du corps d'une biche, affamés tous
deux, combattent fièrement. Ainsi, autour de Kébrion,
ces instigateurs de cris de guerre, Patrocle fils de Ménoetios
et l'illustre Hector, désiraient se trouer la peau avec
le bronze impitoyable. Hector, par la tête, avait saisi le
cadavre, et ne le lâchait pas; Patrocle le tenait par un pied;
et les autres, Troyens et Danaens, engageaient une rude mêlée.
Comme l'Euros et le Notos se querellent entre eux,
dans des vallons de montagnes, pour secouer une forêt profonde :
hêtres, frênes, cornouillers à l'écorce sillonnée,
qui heurtent l'un contre l'autre leurs longues branches
avec un bruit merveilleux; et, à grand fracas, certaines
se brisent; ainsi Troyens et Achéens, se ruant les uns
sur les autres, se massacraient; et aucun d'eux ne se
rappelait la fuite désastreuse. Nombreuses étaient, autour
de Kébrion, les lances aiguës plantées en terre, et les
flèches ailées bondissant des arcs; nombreuses les grosses
pierres qui froissèrent les boucliers des combattants, autour de lui.
Lui, dans un tourbillon de poussière, gisait, grand corps
couvrant un grand espace, ayant oublié la conduite des chevaux.
Tant que le soleil suivit le milieu du ciel, des deux
côtés les traits portèrent, et les troupes tombèrent; mais
quand le soleil s'en alla, vers l'heure où l'on dételle les
boeufs, alors, contrairement au destin, les Achéens furent
les plus forts. Ils tirèrent le héros Kébrion loin des traits,
loin des cris des Troyens; de ses épaules ils enlevèrent
les armes; et Patrocle, méditant le malheur des Troyens,
se rua contre eux. Trois fois il se rua, comparable à
l'agile Arès, en criant effroyablement, et trois fois il tua
neuf hommes. Mais quand, pour la quatrième fois, il
s'élança comme un démon, alors pour toi, Patrocle,
apparut la fin de la vie.
C'est qu'en face de toi venait Phébus, — dans la rude
mêlée, — terrible. De sa venue Patrocle, dans la foule, ne
s'aperçut pas, car un épais brouillard couvrit son avance.
Il se dressa derrière Patrocle, et frappa son dos et ses
larges épaules du plat de sa main abattue. Les yeux de
Patrocle chavirèrent; de sa tête le casque tomba, sous
le coup de Phébus Apollon, et roula bruyamment sous
les pieds des chevaux, le casque à panache, à bossettes,
et l'aigrette en fut souillée de sang et de poussière.
Avant, il n'était pas permis à ce casque à crinière d'être
souillé de poussière : car c'était d'un homme divin qu'il
protégeait la tête et le front gracieux, d'Achille.
Mais, alors, Zeus le donna à Hector


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 9/05/2006