HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVI

Vers 500-549

  Vers 500-549

[16,500] τεύχεα συλήσωσι νεῶν ἐν ἀγῶνι πεσόντα. ἀλλἔχεο κρατερῶς, ὄτρυνε δὲ λαὸν ἅπαντα. ὣς ἄρα μιν εἰπόντα τέλος θανάτοιο κάλυψεν ὀφθαλμοὺς ῥῖνάς θ᾽· δὲ λὰξ ἐν στήθεσι βαίνων ἐκ χροὸς ἕλκε δόρυ, προτὶ δὲ φρένες αὐτῷ ἕποντο· 505 τοῖο δἅμα ψυχήν τε καὶ ἔγχεος ἐξέρυσαἰχμήν. Μυρμιδόνες δαὐτοῦ σχέθον ἵππους φυσιόωντας ἱεμένους φοβέεσθαι, ἐπεὶ λίπον ἅρματἀνάκτων. Γλαύκῳ δαἰνὸν ἄχος γένετο φθογγῆς ἀΐοντι· ὠρίνθη δέ οἱ ἦτορ τοὐ δύνατο προσαμῦναι. 510 χειρὶ δἑλὼν ἐπίεζε βραχίονα· τεῖρε γὰρ αὐτὸν ἕλκος, δή μιν Τεῦκρος ἐπεσσύμενον βάλεν ἰῷ τείχεος ὑψηλοῖο, ἀρὴν ἑτάροισιν ἀμύνων. εὐχόμενος δἄρα εἶπεν ἑκηβόλῳ Ἀπόλλωνι· κλῦθι ἄναξ ὅς που Λυκίης ἐν πίονι δήμῳ 515 εἲς ἐνὶ Τροίῃ· δύνασαι δὲ σὺ πάντοσἀκούειν ἀνέρι κηδομένῳ, ὡς νῦν ἐμὲ κῆδος ἱκάνει. ἕλκος μὲν γὰρ ἔχω τόδε καρτερόν, ἀμφὶ δέ μοι χεὶρ ὀξείῃς ὀδύνῃσιν ἐλήλαται, οὐδέ μοι αἷμα τερσῆναι δύναται, βαρύθει δέ μοι ὦμος ὑπαὐτοῦ· 520 ἔγχος δοὐ δύναμαι σχεῖν ἔμπεδον, οὐδὲ μάχεσθαι ἐλθὼν δυσμενέεσσιν. ἀνὴρ δὤριστος ὄλωλε Σαρπηδὼν Διὸς υἱός· δοὐ οὗ παιδὸς ἀμύνει. ἀλλὰ σύ πέρ μοι ἄναξ τόδε καρτερὸν ἕλκος ἄκεσσαι, κοίμησον δὀδύνας, δὸς δὲ κράτος, ὄφρἑτάροισι 525 κεκλόμενος Λυκίοισιν ἐποτρύνω πολεμίζειν, αὐτός τἀμφὶ νέκυι κατατεθνηῶτι μάχωμαι. ὣς ἔφατεὐχόμενος, τοῦ δἔκλυε Φοῖβος Ἀπόλλων. αὐτίκα παῦσὀδύνας ἀπὸ δἕλκεος ἀργαλέοιο αἷμα μέλαν τέρσηνε, μένος δέ οἱ ἔμβαλε θυμῷ. 530 Γλαῦκος δἔγνω ᾗσιν ἐνὶ φρεσὶ γήθησέν τε ὅττί οἱ ὦκἤκουσε μέγας θεὸς εὐξαμένοιο. πρῶτα μὲν ὄτρυνεν Λυκίων ἡγήτορας ἄνδρας πάντῃ ἐποιχόμενος Σαρπηδόνος ἀμφιμάχεσθαι· αὐτὰρ ἔπειτα μετὰ Τρῶας κίε μακρὰ βιβάσθων 535 Πουλυδάμαντἔπι Πανθοΐδην καὶ Ἀγήνορα δῖον, βῆ δὲ μετΑἰνείαν τε καὶ Ἕκτορα χαλκοκορυστήν, ἀγχοῦ δἱστάμενος ἔπεα πτερόεντα προσηύδα· Ἕκτορ νῦν δὴ πάγχυ λελασμένος εἰς ἐπικούρων, οἳ σέθεν εἵνεκα τῆλε φίλων καὶ πατρίδος αἴης 540 θυμὸν ἀποφθινύθουσι· σὺ δοὐκ ἐθέλεις ἐπαμύνειν. κεῖται Σαρπηδὼν Λυκίων ἀγὸς ἀσπιστάων, ὃς Λυκίην εἴρυτο δίκῃσί τε καὶ σθένεϊ · τὸν δὑπὸ Πατρόκλῳ δάμασἔγχεϊ χάλκεος Ἄρης. ἀλλὰ φίλοι πάρστητε, νεμεσσήθητε δὲ θυμῷ, 545 μὴ ἀπὸ τεύχεἕλωνται, ἀεικίσσωσι δὲ νεκρὸν Μυρμιδόνες, Δαναῶν κεχολωμένοι ὅσσοι ὄλοντο, τοὺς ἐπὶ νηυσὶ θοῇσιν ἐπέφνομεν ἐγχείῃσιν. ὣς ἔφατο, Τρῶας δὲ κατὰ κρῆθεν λάβε πένθος ἄσχετον, οὐκ ἐπιεικτόν, ἐπεί σφισιν ἕρμα πόληος [16,500] quand je tombe dans le cercle des vaisseaux. Ainsi,
résiste fermement, et excite toutes les troupes. »
Il dit, et la fin, la mort voila ses yeux et ses narines.
Patrocle, mettant le pied sur sa poitrine, du corps retira
sa lance, et le diaphragme suivit; il arracha, en même
temps, l'âme et la pointe de sa pique. Les Myrmidons
retinrent sur place les chevaux de Sarpédon, qui soufflaient
bruyamment et désiraient fuir, le char étant
abandonné par leurs rois.
Glaucos éprouva une douleur terrible â entendre les
paroles de Sarpédon; il fut bouleversé, en son coeur,
de ne pouvoir le défendre. De la main, il prit et serra
son bras; car il était rongé par la blessure que Teucer lui
avait faite avec une flèche (comme il s'élançait sur le
rempart élevé) pour écarter le fléau de ses compagnons.
Il pria donc ainsi Apollon qui frappe au loin :
« Ecoute, Roi, qui es quelque part dans la grasse Lycie,
ou dans la Troade : tu peux, toi, partout, entendre un
homme affligé comme moi, que, maintenant, l'affliction
pénètre. J'ai cette blessure grave; tout autour, mon bras
souffre d'élancements aigus; le sang ne peut se sécher,
et l'hémorragie alourdit mon épaule; ma pique, je ne
puis la tenir fermement, ni combattre en marchant à
l'ennemi. Et l'homme le meilleur a péri, Sarpédon, fils
de Zeus ce dieu ne défend pas même son enfant ! Mais
toi, Roi, ma grave blessure, guéris-1a; endors mes douleurs
et donne-moi la force, pour qu'appelant mes compagnons
lyciens, je les excite à la lutte, et que moi-même,
autour de ce cadavre, je combatte. »
Telle fut sa prière, et Phébus Apollon l'entendit. Aussitôt
il calma ses douleurs; de sa blessure terrible, il
sécha le sang noir; et il jeta l'ardeur dans son coeur.
Glaucos reconnut en son âme, et s'en réjouit, qu'il avait
été aussitôt entendu par le grand dieu qu'il avait prié.
D'abord il excita les chefs lyciens, en allant de tous
côtés, à combattre autour de Sarpédon; puis il marcha
vers les Troyens, à grands pas, vers PoIydamas, fils de
Panthoos, et le divin Agénor. Il alla vers Enée et Hector
casqué de bronze, et, debout près de lui, dit ces paroles ailées :
« Hector, tu as donc, maintenant, tout à fait oublié
tes alliés, qui pour toi, loin de leurs amis et de la terre
paternelle, consument leur vie? Et tu refuses de les
secourir ! Il gît, Sarpédon, chef des Lyciens à boucliers,
celui qui protégeait la Lycie par sa justice et par sa
force ! Sous la main de Patrocle, il l'a dompté par la
lance, Arès, le dieu d'airain ! Eh bien, amis, venez,
courroucez-vous en vos âmes, de peur qu'ils n'enlèvent
ses armes et n'outragent son cadavre, ces Myrmidons,
irrités par la mort de tous les Danaens que, près des
vaisseaux fins, nous avons tués de nos piques. »
Il dit, et les Troyens furent pris, de la tête aux pieds,
d'une douleur insupportable, irrésistible, parce que Sarpédon
était, pour eux, le soutien de leur ville,


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Dernière mise à jour : 9/05/2006