HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XV

Vers 300-349

  Vers 300-349

[15,300] ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἄρα τοῦ μάλα μὲν κλύον ἠδὲ πίθοντο·
οἳ μὲν ἄρἀμφΑἴαντα καὶ Ἰδομενῆα ἄνακτα
Τεῦκρον Μηριόνην τε Μέγην τἀτάλαντον Ἄρηϊ
ὑσμίνην ἤρτυνον ἀριστῆας καλέσαντες
Ἕκτορι καὶ Τρώεσσιν ἐναντίον· αὐτὰρ ὀπίσσω
305 πληθὺς ἐπὶ νῆας Ἀχαιῶν ἀπονέοντο.
Τρῶες δὲ προὔτυψαν ἀολλέες, ἦρχε δἄρἝκτωρ
μακρὰ βιβάς· πρόσθεν δὲ κίαὐτοῦ Φοῖβος Ἀπόλλων
εἱμένος ὤμοιιν νεφέλην, ἔχε δαἰγίδα θοῦριν
δεινὴν ἀμφιδάσειαν ἀριπρεπέ᾽, ἣν ἄρα χαλκεὺς
310 Ἥφαιστος Διὶ δῶκε φορήμεναι ἐς φόβον ἀνδρῶν·
τὴν ἄρ γἐν χείρεσσιν ἔχων ἡγήσατο λαῶν.
Ἀργεῖοι δὑπέμειναν ἀολλέες, ὦρτο δἀϋτὴ
ὀξεῖἀμφοτέρωθεν, ἀπὸ νευρῆφι δὀϊστοὶ
θρῷσκον· πολλὰ δὲ δοῦρα θρασειάων ἀπὸ χειρῶν
315 ἄλλα μὲν ἐν χροῒ πήγνυτἀρηϊθόων αἰζηῶν,
πολλὰ δὲ καὶ μεσσηγὺ πάρος χρόα λευκὸν ἐπαυρεῖν
ἐν γαίῃ ἵσταντο λιλαιόμενα χροὸς ἆσαι.
ὄφρα μὲν αἰγίδα χερσὶν ἔχἀτρέμα Φοῖβος Ἀπόλλων,
τόφρα μάλἀμφοτέρων βέλεἥπτετο, πῖπτε δὲ λαός.
320 αὐτὰρ ἐπεὶ κατἐνῶπα ἰδὼν Δαναῶν ταχυπώλων
σεῖσ᾽, ἐπὶ δαὐτὸς ἄϋσε μάλα μέγα, τοῖσι δὲ θυμὸν
ἐν στήθεσσιν ἔθελξε, λάθοντο δὲ θούριδος ἀλκῆς.
οἳ δὥς τἠὲ βοῶν ἀγέλην πῶϋ μέγοἰῶν
θῆρε δύω κλονέωσι μελαίνης νυκτὸς ἀμολγῷ
325 ἐλθόντἐξαπίνης σημάντορος οὐ παρεόντος,
ὣς ἐφόβηθεν Ἀχαιοὶ ἀνάλκιδες· ἐν γὰρ Ἀπόλλων
ἧκε φόβον, Τρωσὶν δὲ καὶ Ἕκτορι κῦδος ὄπαζεν.
ἔνθα δἀνὴρ ἕλεν ἄνδρα κεδασθείσης ὑσμίνης.
Ἕκτωρ μὲν Στιχίον τε καὶ Ἀρκεσίλαον ἔπεφνε,
330 τὸν μὲν Βοιωτῶν ἡγήτορα χαλκοχιτώνων,
τὸν δὲ Μενεσθῆος μεγαθύμου πιστὸν ἑταῖρον·
Αἰνείας δὲ Μέδοντα καὶ Ἴασον ἐξενάριξεν.
ἤτοι μὲν νόθος υἱὸς Ὀϊλῆος θείοιο
ἔσκε Μέδων Αἴαντος ἀδελφεός· αὐτὰρ ἔναιεν
335 ἐν Φυλάκῃ γαίης ἄπο πατρίδος ἄνδρα κατακτὰς
γνωτὸν μητρυιῆς Ἐριώπιδος, ἣν ἔχὈϊλεύς·
Ἴασος αὖτἀρχὸς μὲν Ἀθηναίων ἐτέτυκτο,
υἱὸς δὲ Σφήλοιο καλέσκετο Βουκολίδαο.
Μηκιστῆ δἕλε Πουλυδάμας, Ἐχίον δὲ Πολίτης
340 πρώτῃ ἐν ὑσμίνῃ, Κλονίον δἕλε δῖος Ἀγήνωρ.
Δηΐοχον δὲ Πάρις βάλε νείατον ὦμον ὄπισθε
φεύγοντἐν προμάχοισι, διὰ πρὸ δὲ χαλκὸν ἔλασσεν.
ὄφροἳ τοὺς ἐνάριζον ἀπἔντεα, τόφρα δἈχαιοὶ
τάφρῳ καὶ σκολόπεσσιν ἐνιπλήξαντες ὀρυκτῇ
345 ἔνθα καὶ ἔνθα φέβοντο, δύοντο δὲ τεῖχος ἀνάγκῃ.
Ἕκτωρ δὲ Τρώεσσιν ἐκέκλετο μακρὸν ἀΰσας
νηυσὶν ἐπισσεύεσθαι, ἐᾶν δἔναρα βροτόεντα·
ὃν δἂν ἐγὼν ἀπάνευθε νεῶν ἑτέρωθι νοήσω,
αὐτοῦ οἱ θάνατον μητίσομαι, οὐδέ νυ τόν γε

[15,300] Il dit. Eux l'écoutèrent et lui obéirent. Ceux qui
entouraient Ajax et le roi Idoménée, Teucer, Mérion et Mégès,
rival d'Arès, s'organisèrent pour la mêlée, ayant appelé
à eux les meilleurs, face à Hector et aux Troyens; derrière,
la foule des soldats recula vers les vaisseaux achéens.
Les Troyens chargèrent en masse, précédés d'Hector
qui marchait à grands pas. Devant lui allait Phébus
Apollon, les épaules enveloppées d'un nuage. Il tenait
l'égide impétueuse, terrible, frangée de poils hérissés,
étonnante, que le forgeron Héphaïstos donna à porter
à Zeus, pour l'effroi des hommes. Cette égide en main,
Apollon conduisait les troupes. Les Argiens attendirent,
massés. Un cri s'éleva, perçant, des deux côtés. Des arcs
les flèches s'élançaient, Beaucoup de lances partirent de
mains hardies : les unes s'enfonçaient dans la chair de
jeunes gens prompts au combat; beaucoup aussi, à mi-chemin,
avant d'atteindre la chair blanche, se plantaient
en terre, avides de se rassasier de chair.
Tant que l'égide resta immobile aux mains de Phébus
Apollon, de part et d'autre les traits portèrent, et les
troupes tombaient. Mais quand, regardant en face les
Danaens aux chevaux rapides, il la secoua, et cria lui-même
très fort, leur coeur, en leur poitrine, subit le
charme, et ils oublièrent leur vaillance impétueuse.
Comme une bande de boeufs ou un grand troupeau de
moutons, que deux fauves pourchassent, à l'heure de la
traite, dans la nuit noire, en survenant soudain quand
le berger est absent, ainsi furent mis en fuite les Achéens
privés de vaillance; car Apollon leur inspirait la fuite, et
aux Troyens et à Hector offrait la gloire.
Alors chaque homme maîtrisa un homme, la mêlée
s'étant dispersée. Hector tua Stichios et Arkésilaos, l'un
chef des Béotiens vêtus de bronze, l'autre fidèle compagnon
du magnanime Ménesthée. Énée dépouilla Médon
et Iaos : l'un était un bâtard du divin Oilée, (c'était
Médon), un frère d'Ajax; mais il habitait Phylakè, loin
de sa patrie, pour avoir tué un homme, le frère de sa
belle-mère Ériopis, femme d'Oilée; Iasos commandait les
Athéniens; on le nommait fils de Sphélos descendant de
Boucolos. Mécistée fut maîtrisé par Polydamas, Echios
par Polytès, au premier rang de la mêlée, Clonios par
le divin Agénor. Deiochos, Pâris le frappa au bas de
l'épaule, par derrière, comme il fuyait à travers les premières
lignes, et poussa le bronze à travers lui.
Tandis que les Troyens dépouillaient ces morts de leurs
armes, les Achéens, s'empêtrant dans le fossé profond
et les palissades, fuyaient çà et là, et passaient derrière leur mur,
par nécessité. Hector exhortait les Troyens à grands cris :
«Fondez sur les vaisseaux, laissez ces dépouilles sanglantes.
Celui que je remarquerai loin des vaisseaux, sur-le-champ
je préparerai sa mort;


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 28/04/2006