HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XV

Vers 600-649

  Vers 600-649

[15,600] νηὸς καιομένης σέλας ὀφθαλμοῖσιν ἰδέσθαι.
ἐκ γὰρ δὴ τοῦ μέλλε παλίωξιν παρὰ νηῶν
θησέμεναι Τρώων, Δαναοῖσι δὲ κῦδος ὀρέξειν.
τὰ φρονέων νήεσσιν ἔπι γλαφυρῇσιν ἔγειρεν
Ἕκτορα Πριαμίδην μάλα περ μεμαῶτα καὶ αὐτόν.
605 μαίνετο δὡς ὅτἌρης ἐγχέσπαλος ὀλοὸν πῦρ
οὔρεσι μαίνηται βαθέης ἐν τάρφεσιν ὕλης·
ἀφλοισμὸς δὲ περὶ στόμα γίγνετο, τὼ δέ οἱ ὄσσε
λαμπέσθην βλοσυρῇσιν ὑπὀφρύσιν, ἀμφὶ δὲ πήληξ
σμερδαλέον κροτάφοισι τινάσσετο μαρναμένοιο
610 Ἕκτορος· αὐτὸς γάρ οἱ ἀπαἰθέρος ἦεν ἀμύντωρ
Ζεύς, ὅς μιν πλεόνεσσι μετἀνδράσι μοῦνον ἐόντα
τίμα καὶ κύδαινε. μινυνθάδιος γὰρ ἔμελλεν
ἔσσεσθ᾽· ἤδη γάρ οἱ ἐπόρνυε μόρσιμον ἦμαρ
Παλλὰς Ἀθηναίη ὑπὸ Πηλεΐδαο βίηφιν.
615 καί ἔθελεν ῥῆξαι στίχας ἀνδρῶν πειρητίζων,
δὴ πλεῖστον ὅμιλον ὅρα καὶ τεύχεἄριστα·
ἀλλοὐδὧς δύνατο ῥῆξαι μάλα περ μενεαίνων·
ἴσχον γὰρ πυργηδὸν ἀρηρότες, ἠΰτε πέτρη
ἠλίβατος μεγάλη πολιῆς ἁλὸς ἐγγὺς ἐοῦσα,
620 τε μένει λιγέων ἀνέμων λαιψηρὰ κέλευθα
κύματά τε τροφόεντα, τά τε προσερεύγεται αὐτήν·
ὣς Δαναοὶ Τρῶας μένον ἔμπεδον οὐδὲ φέβοντο.
αὐτὰρ λαμπόμενος πυρὶ πάντοθεν ἔνθορὁμίλῳ,
ἐν δἔπεσὡς ὅτε κῦμα θοῇ ἐν νηῒ πέσῃσι
625 λάβρον ὑπαὶ νεφέων ἀνεμοτρεφές· δέ τε πᾶσα
ἄχνῃ ὑπεκρύφθη, ἀνέμοιο δὲ δεινὸς ἀήτη
ἱστίῳ ἐμβρέμεται, τρομέουσι δέ τε φρένα ναῦται
δειδιότες· τυτθὸν γὰρ ὑπἐκ θανάτοιο φέρονται·
ὣς ἐδαΐζετο θυμὸς ἐνὶ στήθεσσιν Ἀχαιῶν.
630 αὐτὰρ γὥς τε λέων ὀλοόφρων βουσὶν ἐπελθών,
αἵ ῥά τἐν εἱαμενῇ ἕλεος μεγάλοιο νέμονται
μυρίαι, ἐν δέ τε τῇσι νομεὺς οὔ πω σάφα εἰδὼς
θηρὶ μαχέσσασθαι ἕλικος βοὸς ἀμφὶ φονῇσιν·
ἤτοι μὲν πρώτῃσι καὶ ὑστατίῃσι βόεσσιν
635 αἰὲν ὁμοστιχάει, δέ τἐν μέσσῃσιν ὀρούσας
βοῦν ἔδει, αἳ δέ τε πᾶσαι ὑπέτρεσαν· ὣς τότἈχαιοὶ
θεσπεσίως ἐφόβηθεν ὑφἝκτορι καὶ Διὶ πατρὶ
πάντες, δοἶον ἔπεφνε Μυκηναῖον Περιφήτην,
Κοπρῆος φίλον υἱόν, ὃς Εὐρυσθῆος ἄνακτος
640 ἀγγελίης οἴχνεσκε βίῃ Ἡρακληείῃ.
τοῦ γένετἐκ πατρὸς πολὺ χείρονος υἱὸς ἀμείνων
παντοίας ἀρετάς, ἠμὲν πόδας ἠδὲ μάχεσθαι,
καὶ νόον ἐν πρώτοισι Μυκηναίων ἐτέτυκτο·
ὅς ῥα τόθἝκτορι κῦδος ὑπέρτερον ἐγγυάλιξε.
645 στρεφθεὶς γὰρ μετόπισθεν ἐν ἀσπίδος ἄντυγι πάλτο,
τὴν αὐτὸς φορέεσκε ποδηνεκέἕρκος ἀκόντων·
τῇ γἐνὶ βλαφθεὶς πέσεν ὕπτιος, ἀμφὶ δὲ πήληξ
σμερδαλέον κονάβησε περὶ κροτάφοισι πεσόντος.
Ἕκτωρ δὀξὺ νόησε, θέων δέ οἱ ἄγχι παρέστη,

[15,600] un navire embrasé qui montrât sa lueur à ses yeux;
aussitôt après, il devait faire poursuivre, à leur tour, depuis les
vaisseaux, les Troyens, et aux Danaens offrir la gloire.
C'est dans cette pensée qu'il animait contre les vaisseaux
creux Hector fils de Priam, déjà ardent par lui-même.
Il sévissait, comme sévit Arès qui brandit le javelot,
comme un feu destructeur, sur les montagnes, sévit
dans les épaisseurs d'une forêt profonde. L'écume lui
venait à la bouche, ses yeux brillaient sous ses sourcils
farouches; et le casque, terriblement, s'agitait, sur les
tempes d'Hector combattant. {Car, en personne, du haut
de l'éther, le protégeait Zeus, qui, dans cette foule de
guerriers, à lui seul donnait honneur et gloire. C'est
qu'Hector devait vivre peu : déjà s'avançait le jour qui lui serait
fatal — grâce à Pallas Athénè — par la force du fils de Pélée,}
Hector voulait donc rompre les lignes, par son effort,
là où il voyait la foule la plus nombreuse et les armes
les meilleures. Mais, même alors, il ne pouvait les rompre,
malgré toute son ardeur; car elles tenaient bon, rempart
aux éléments serrés, comme un rocher escarpé, énorme,
au bord de la mer blanchissante, résiste aux passages
rapides des vents sifflants et aux vagues gonflées vomies
contre lui. Ainsi les Danaens résistaient de pied ferme
aux Troyens, et ne fuyaient pas.
Alors Hector, lançant des feux de tous côtés, se rua
dans la foule. Il y tomba, comme une vague tombe sur
un vaisseau fin, violente, nourrie par le vent qui descend
des nuages : le vaisseau entier disparaît sous l'écume,
la rafale terrible mugit dans la voile, et tremblent en
leur âme les matelots craintifs : car ils frôlent la mort, et
sont emportés. Ainsi était déchiré le coeur des Achéens,
dans leur poitrine. Comme un lion malfaisant arrive sur
des vaches qui, dans le bas-fond d'un grand marécage,
paissent par milliers; avec elles est un pâtre qui sait
encore mal combattre le fauve, pour sauver une vache
aux cornes recourbées : il se tient toujours à la tête ou à
la queue de son troupeau; mais le lion, fondant au milieu,
dévore une vache, et toutes les autres ont eu peur devant
lui; de même, alors, les Achéens furent prodigieusement
mis en fuite par Hector et Zeus le père, tous, et Hector
tua seulement le mycénien Périphétès, fils de Coprée
que le roi Eurysthée envoya comme messager à Sa Force
Héraclès. Ce père mauvais avait un fils bien meilleur, en
toutes sortes de vertus, pour la vitesse et pour combattre;
et, pour l'esprit, il était un des premiers parmi les Mycéniens.
Ce fut lui qui, alors, donna à Hector une gloire
plus haute. Car, en tournant le dos, il broncha contre
le bord du bouclier qu'il portait, descendant jusqu'aux
pieds, pour se protéger contre les javelots. Embarrassé
dans ce bouclier, il tomba à la renverse, et son casque,
terriblement, retentit autour de ses tempes, dans sa chute.
Hector, d'un oeil aigu, le vit. Accourant vers lui,


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Dernière mise à jour : 28/04/2006