HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VII

Vers 1-49

  Vers 1-49

[7,0] Ὁμήρου Ἰλιὰς Η
1 Ὥς εἰπὼν πυλέων ἐξέσσυτο φαίδιμος Ἕκτωρ,
τῷ δἅμἈλέξανδρος κίἀδελφεός· ἐν δἄρα θυμῷ
ἀμφότεροι μέμασαν πολεμίζειν ἠδὲ μάχεσθαι.
ὡς δὲ θεὸς ναύτῃσιν ἐελδομένοισιν ἔδωκεν
5 οὖρον, ἐπεί κε κάμωσιν ἐϋξέστῃς ἐλάτῃσι
πόντον ἐλαύνοντες, καμάτῳ δὑπὸ γυῖα λέλυνται,
ὣς ἄρα τὼ Τρώεσσιν ἐελδομένοισι φανήτην.
ἔνθἑλέτην μὲν υἱὸν Ἀρηϊθόοιο ἄνακτος
Ἄρνῃ ναιετάοντα Μενέσθιον, ὃν κορυνήτης
10 γείνατἈρηΐθοος καὶ Φυλομέδουσα βοῶπις·
Ἕκτωρ δἨϊονῆα βάλἔγχεϊ ὀξυόεντι
αὐχένὑπὸ στεφάνης εὐχάλκου, λύντο δὲ γυῖα.
Γλαῦκος δἹππολόχοιο πάϊς Λυκίων ἀγὸς ἀνδρῶν
Ἰφίνοον βάλε δουρὶ κατὰ κρατερὴν ὑσμίνην
15 Δεξιάδην ἵππων ἐπιάλμενον ὠκειάων
ὦμον· δἐξ ἵππων χαμάδις πέσε, λύντο δὲ γυῖα.
τοὺς δὡς οὖν ἐνόησε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη
Ἀργείους ὀλέκοντας ἐνὶ κρατερῇ ὑσμίνῃ,
βῆ ῥα κατΟὐλύμποιο καρήνων ἀΐξασα
20 Ἴλιον εἰς ἱερήν· τῇ δἀντίος ὄρνυτἈπόλλων
Περγάμου ἐκκατιδών, Τρώεσσι δὲ βούλετο νίκην·
ἀλλήλοισι δὲ τώ γε συναντέσθην παρὰ φηγῷ.
τὴν πρότερος προσέειπεν ἄναξ Διὸς υἱὸς Ἀπόλλων·
τίπτε σὺ δαὖ μεμαυῖα Διὸς θύγατερ μεγάλοιο
25 ἦλθες ἀπΟὐλύμποιο, μέγας δέ σε θυμὸς ἀνῆκεν;
ἵνα δὴ Δαναοῖσι μάχης ἑτεραλκέα νίκην
δῷς; ἐπεὶ οὔ τι Τρῶας ἀπολλυμένους ἐλεαίρεις.
ἀλλεἴ μοί τι πίθοιο τό κεν πολὺ κέρδιον εἴη·
νῦν μὲν παύσωμεν πόλεμον καὶ δηϊοτῆτα
30 σήμερον· ὕστερον αὖτε μαχήσοντεἰς κε τέκμωρ
Ἰλίου εὕρωσιν, ἐπεὶ ὣς φίλον ἔπλετο θυμῷ
ὑμῖν ἀθανάτῃσι, διαπραθέειν τόδε ἄστυ.
τὸν δαὖτε προσέειπε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
ὧδἔστω ἑκάεργε· τὰ γὰρ φρονέουσα καὶ αὐτὴ
35 ἦλθον ἀπΟὐλύμποιο μετὰ Τρῶας καὶ Ἀχαιούς.
ἀλλἄγε πῶς μέμονας πόλεμον καταπαυσέμεν ἀνδρῶν;
τὴν δαὖτε προσέειπεν ἄναξ Διὸς υἱὸς Ἀπόλλων·
Ἕκτορος ὄρσωμεν κρατερὸν μένος ἱπποδάμοιο,
ἤν τινά που Δαναῶν προκαλέσσεται οἰόθεν οἶος
40 ἀντίβιον μαχέσασθαι ἐν αἰνῇ δηϊοτῆτι,
οἳ δέ κἀγασσάμενοι χαλκοκνήμιδες Ἀχαιοὶ
οἶον ἐπόρσειαν πολεμίζειν Ἕκτορι δίῳ.
ὣς ἔφατ᾽, οὐδἀπίθησε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη.
τῶν δἝλενος Πριάμοιο φίλος παῖς σύνθετο θυμῷ
45 βουλήν, ῥα θεοῖσιν ἐφήνδανε μητιόωσι·
στῆ δὲ παρἝκτορἰὼν καί μιν πρὸς μῦθον ἔειπεν·
Ἕκτορ υἱὲ Πριάμοιο Διὶ μῆτιν ἀτάλαντε
ῥά νύ μοί τι πίθοιο, κασίγνητος δέ τοί εἰμι·
ἄλλους μὲν κάθισον Τρῶας καὶ πάντας Ἀχαιούς,

[7,0] CHANT VII : Duel d'Hector et d'Ajax.
— Enlèvement des morts.
A ces mots, hors des portes s'élança l'illustre Hector,
accompagné de son frère Alexandre : en leur coeur, tous
deux désiraient guerroyer et combattre. Comme un dieu
aux voeux des matelots accorde le vent, quand ils se
sont fatigués, avec les rames polies, à repousser la mer,
et que la fatigue a désuni leurs membres, ainsi tous deux
apparurent aux yeux des Troyens.
Alors ils maîtrisèrent, l'un le fils du roi Areïthoos,
Ménesthios, habitant Arnè, auquel le porte-massue
Areïthoos donna naissance, avec Phyloméduse aux yeux
de génisse; Hector, lui, frappa Eionée de sa pique aiguë,
au cou, sous le rebord du casque de bronze, et désunit
ses membres. Glaucos, fils d'Hippolochos, et chef des
guerriers Lyciens, frappa Iphinoos — (de sa lance, dans
la rude mêlée) — le fils de Dexias, comme il sautait sur
ses juments rapides, à l'épaule; du char il tomba à terre,
et ses membres se désunirent.
Quand la déesse Athénè aux yeux de chouette vit les
Argiens périr dans la rude mêlée, elle descendit des
cimes de l'Olympe, d'un bond, vers Ilion la sainte. A
sa rencontre s'élança Apollon, qui regardait du haut de
Pergame, et voulait la victoire pour les Troyens. Tous
deux se rencontrèrent près du chêne, et, le premier, parla
le roi fils de Zeus, Apollon :
« Pourquoi donc encore avec tant d'ardeur, fille du
grand Zeus, viens-tu de l'Olympe? Pourquoi ce grand
élan te pousse-t-il? Est-ce pour donner aux Danaens,
dans le combat, la victoire changeante? Car tu ne plains
nullement les Troyens massacrés. Si tu m'en croyais,
voici qui vaudrait bien mieux maintenant, arrêtons la
guerre et le carnage, pour aujourd'hui; plus tard ils
combattront à nouveau, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la
ruine d'Ilion, puisque vous avez à coeur, vous, immortelles,
de renverser cette ville. »
La déesse Athénè aux yeux de chouette répondit :
« Qu'il en soit ainsi, dieu qui repousse de loin ! C'est
dans cette pensée que moi-même je suis venue de l'Olympe
vers les Troyens et les Achéens. Mais voyons, comment
veux-tu arrêter la lutte des guerriers? »
Le roi fils de Zeus, Apollon, répondit :
« Excitons l'ardeur robuste d'Hector dompteur de chevaux,
pour voir s'il ne provoquera pas quelque Danaen
à lutter, seul à seul avec lui, à force ouverte, dans un combat
terrible. Surpris, les Achéens aux jambarts de bronze
pousseront un des leurs à se battre, seul, contre le divin Hector. »
Il dit, sans que protestât la déesse Athénè aux yeux de chouette.
Or Hélénos, fils chéri de Priam, comprit en son coeur
le dessein qui plaisait aux dieux méditant. Il s'arrêta
près d'Hector et lui dit :
« Hector, fils de Priam, comparable à Zeus en prudence,
crois-moi : je suis ton frère. Fais asseoir les autres Troyens
et tous les Achéens;


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Dernière mise à jour : 2/03/2006