HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VI

Vers 500-529

  Vers 500-529

[6,500] Αἳ μὲν ἔτι ζωὸν γόον Ἕκτορα ἐνὶ οἴκῳ·
οὐ γάρ μιν ἔτἔφαντο ὑπότροπον ἐκ πολέμοιο
ἵξεσθαι προφυγόντα μένος καὶ χεῖρας Ἀχαιῶν.
Οὐδὲ Πάρις δήθυνεν ἐν ὑψηλοῖσι δόμοισιν,
ἀλλ γ᾽, ἐπεὶ κατέδυ κλυτὰ τεύχεα ποικίλα χαλκῷ,
505 σεύατἔπειτἀνὰ ἄστυ ποσὶ κραιπνοῖσι πεποιθώς.
Ὡς δὅτε τις στατὸς ἵππος ἀκοστήσας ἐπὶ φάτνῃ
δεσμὸν ἀπορρήξας θείῃ πεδίοιο κροαίνων
εἰωθὼς λούεσθαι ἐϋρρεῖος ποταμοῖο
κυδιόων· ὑψοῦ δὲ κάρη ἔχει, ἀμφὶ δὲ χαῖται
510 ὤμοις ἀΐσσονται· δἀγλαΐηφι πεποιθὼς
ῥίμφά γοῦνα φέρει μετά τἤθεα καὶ νομὸν ἵππων·
ὣς υἱὸς Πριάμοιο Πάρις κατὰ Περγάμου ἄκρης
τεύχεσι παμφαίνων ὥς τἠλέκτωρ ἐβεβήκει
καγχαλόων, ταχέες δὲ πόδες φέρον· αἶψα δἔπειτα
515 Ἕκτορα δῖον ἔτετμεν ἀδελφεὸν εὖτἄρἔμελλε
στρέψεσθἐκ χώρης ὅθι ὀάριζε γυναικί.
Τὸν πρότερος προσέειπεν Ἀλέξανδρος θεοειδής·
ἠθεῖ μάλα δή σε καὶ ἐσσύμενον κατερύκω
δηθύνων, οὐδἦλθον ἐναίσιμον ὡς ἐκέλευες;
520 τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
δαιμόνιοὐκ ἄν τίς τοι ἀνὴρ ὃς ἐναίσιμος εἴη
ἔργον ἀτιμήσειε μάχης, ἐπεὶ ἄλκιμός ἐσσι·
ἀλλὰ ἑκὼν μεθιεῖς τε καὶ οὐκ ἐθέλεις· τὸ δἐμὸν κῆρ
ἄχνυται ἐν θυμῷ, ὅθὑπὲρ σέθεν αἴσχεἀκούω
525 πρὸς Τρώων, οἳ ἔχουσι πολὺν πόνον εἵνεκα σεῖο.
Ἀλλἴομεν· τὰ δὄπισθεν ἀρεσσόμεθ᾽, αἴ κέ ποθι Ζεὺς
δώῃ ἐπουρανίοισι θεοῖς αἰειγενέτῃσι
κρητῆρα στήσασθαι ἐλεύθερον ἐν μεγάροισιν
529 ἐκ Τροίης ἐλάσαντας ἐϋκνήμιδας Ἀχαιούς.
[6,500] Quoiqu'il fût encore vivant, elles gémissaient sur Hector,
dans sa propre maison : car elles se disaient qu'Hector
ne reviendrait plus du combat, après avoir échappé à
l'ardeur et aux bras des Achéens.
Pâris, lui non plus, ne s'arrêta pas longtemps dans sa
haute demeure. Quand il eut revêtu ses armes glorieuses,
en bronze ciselé, il s'élança dans la ville, confiant en ses
pieds agiles. Comme un cheval longtemps immobile, et
nourri d'orge à la crèche, rompt son licol et court dans
la plaine, en piaffant, habitué qu'il est à se baigner
dans le beau cours du fleuve, triomphant; il porte haut
la tête et secoue sa crinière sur ses épaules; puis, confiant
en son éclat, ses genoux le portent vite aux prés hantés
des autres chevaux; ainsi le fils de Priam, Pâris, du haut
de Pergame, resplendissant sous son armure comme
l'astre de lumière, descendait, riant de joie, et ses pieds
rapides l'emportaient.
Bientôt il rencontra le divin Hector, son frère, qui
allait s'éloigner de l'endroit où il avait causé avec sa femme.
Le premier, Alexandre semblable à un dieu lui parla :
« Mon cher, sans doute ai-je retenu ton élan par mon
retard, et ne suis-je pas venu juste comme tu le voulais. »
Hector au casque étincelant répondit :
"Malheureux, aucun homme, s'il est juste, ne saurait
blâmer ta conduite au combat, car tu es vaillant; mais,
de toi-même, tu laisses tout aller, tu n'as point de
volonté; et mon cœur s'afflige profondément, quand, à
ton sujet, j'entends les outrages des Troyens, qui
supportent tant de peines pour toi. Mais allons, nous
arrangerons cela plus tard, si Zeus nous permet, en
l'honneur des dieux célestes, éternels, d'installer le
Cratère de la liberté dans nos palais, après avoir chassé de
la Troade les Achéens aux beaux jambarts. »


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Dernière mise à jour : 9/02/2006