HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hippocrate, Du régime dans les maladies aiguës (2ième partie)

Chapitre 8

  Chapitre 8

[2,8] Ὁκόσοισι δὲ διὰ τέλεος κοιλίη ἐν τοῖσι πυρετοῖσιν ὑγρὴ, τουτέοισι διαφερόντως τοὺς πόδας θερμαίνων, καὶ περιστέλλων κηρώμασι, καὶ ταινιδίοισι περιελίσσων πρόσεχε, ὅκως μὴ ἔσονται ψυχρότεροι τοῦ ἄλλου σώματος· θερμοῖσι δὲ ἐοῦσι θέρμασμα μηδὲν πρόσφερε, ἀλλὰ παρατήρει ὅκως μὴ ψυχθήσονται· πόματι δὲ χρέεσθαι ὡς ἐλαχίστῳ ὕδατι ψυχρῷ μελικρήτῳ. Ὁκόσοισι δὲ ἐν πυρετοῖσι κοιλίη ὑγρὴ καὶ γνώμη τεταραγμένη, οἱ πολλοὶ τῶν τοιουτέων τὰς κροκύδας ἀφαιρέουσι, καὶ τὰς ῥῖνας σκάλλουσι, καὶ κατὰ βραχὺ μὲν ἀποκρίνονται τὸ ἐρωτώμενον, αὐτοὶ δὲ ἀφ´ ἑωυτῶν οὐδὲν λέγουσι κατηρτημένον· δοκέει οὖν μοι τὰ τοιάδε μελαγχολικὰ εἶναι· ἢν δὲ τοιῶνδε ἐόντων κοιλίη ὑγρὴ καὶ ξυντήκῃ, δοκέει μοι τὰ ῥοφήματα ψυχρότερα καὶ παχύτερα προσφέρειν, καὶ τὰ πόματα στατικὰ καὶ οἰνωδέστερα καὶ στυπτικώτερα. Ὁκόσοισι δὲ τῶν πυρετῶν δῖνοί τε ἀπ´ ἀρχῆς καὶ σφυγμοὶ κεφαλῆς εἰσι καὶ οὖρα λεπτὰ, τουτέοισι προσδέχεσθαι πρὸς τὰς κρίσιας παροξυνθησόμενον τὸν πυρετόν· οὐ θαυμάσαιμι δ´ ἂν οὐδ´ εἰ παραφρονήσειαν. Οἷσι δὲ ἐν ἀρχῇ τὰ οὖρα νεφελοειδέα καὶ παχέα, τοὺς τοιούσδε ὑποκαθαίρειν, ἢν καὶ τὰ ἄλλα ξυμφέρῃ· ὁκόσοισι δὲ ἐν ἀρχῇ τὰ οὖρα λεπτὰ, μὴ φαρμάκευε τοὺς τοιούτους, ἀλλ´ ἢν δοκέῃ, κλύσαι· τούτους ξυμφέρει οὕτω θεραπεύεσθαι, τῷ σώματι ἡσυχίην ἄγοντας, ἀλείφοντά τε καὶ περιστέλλοντα ὁμαλῶς· ποτῷ δὲ χρέεσθαι μελικρήτῳ ὑδαρεῖ, καὶ ῥοφήματι χυλῷ πτισάνης ἐς ἑσπέρην· κοιλίην δὲ ὕπαγε κατ´ ἀρχὰς κλυσμῷ· φάρμακα δὲ μὴ πρόσαγε τούτοισιν· ἢν γάρ τι κινήσῃς κατὰ κοιλίην, τὸ οὖρον οὐ πεπαίνεται, ἀλλ´ ἄνιδρός τε καὶ ἄκριτος πυρετὸς ἐπὶ πολὺν χρόνον ἔσται. Τὰ δὲ ῥοφήματα, ὁκόταν ἐγγὺς τῶν κρισίων , μὴ δίδου, ἢν θορυβῆται, ἢν δ´ ἀνῇ καὶ ἐπιδιδῷ ἐπὶ τὸ βέλτιον· φυλάσσεσθαι δὲ χρὴ καὶ τῶν ἄλλων πυρετῶν τὰς κρίσιας, καὶ ἀφαιρέειν τὰ ῥοφήματα κατὰ τοῦτον τὸν καιρόν. Μεμαθήκασι δὲ μακροὶ οἱ πυρετοὶ οἵδε γίγνεσθαι, καὶ ἀποσκήμματα ἴσχειν, ἢν μὲν τὰ κάτω ψυχρὰ , περὶ ὦτα καὶ τράχηλον· ἢν δὲ μὴ ψυχρὰ , ἄλλας ἴσχειν μεταβολάς· ῥέει δὲ καὶ αἷμα ἐκ ῥινῶν, καὶ αἱ κοιλίαι τοῖσι τοιουτέοισιν ἐκταράσσονται. Ὁκόσοισι δὲ πυρετοὶ ἀσώδεές εἰσι, καὶ ὑποχόνδρια ξυντείνουσι, καὶ κεκλιμένοι οὐκ ἀνέχονται ἐν τῷ αὐτέῳ, καὶ τὰ ἄκρεα ψύχονται πάντα, πλείστης ἐπιμελείης καὶ φυλακῆς δέονται· διάγειν δὲ τούτοισι προσφέροντας μηδὲν ἄλλο ὀξύμελι ὑδαρές· ῥόφημα δὲ μὴ πρόσφερε, ἕως ἂν λήξῃ, καὶ τὸ οὖρον πεπανθῇ· κατακλίνειν δὲ ἐς ζοφερὰ οἰκήματα, καὶ κατακεκλίσθαι ὡς ἐπὶ μαλθακωτάτοισι στρώμασι, πολὺν χρόνον ἐπὶ τὰ αὐτὰ καρτερέοντα, καὶ ὡς ἥκιστα ῥιπτάζειν· μάλιστα γὰρ τοῦτο τοὺς τοιούτους ὠφελέει. Ἐπὶ δὲ τὸ ὑποχόνδριον λίνου σπέρμα ἐγχρίων ἐπιτίθει, φυλασσόμενος ὅκως μὴ φρίξῃ προστιθέμενος· ἔστω δὲ ἀκροχλίαρον, ἑφθὸν ἐν ὕδατι καὶ ἐλαίῳ. Τεκμαίρεσθαι δὲ ἐκ τῶν οὔρων τὸ μέλλον ἔσεσθαι· ἢν μὲν γὰρ παχύτερα καὶ ὠχρότερα , βελτίω· ἢν δὲ λεπτότερα καὶ μελάντερα, πονηρότερα· ἢν δὲ μεταβολὰς ἔχῃ, χρόνον τε σημαίνει, καὶ ἀνάγκη τῷ νοσέοντι μεταβάλλειν καὶ ἐπὶ τὰ χείρω καὶ ἐπὶ τὰ βελτίω τὴν ἀνωμαλίην. Τοὺς δὲ ἀκαταστάτους τῶν πυρετῶν ἐᾷν, μέχρις ἂν στῶσιν, ὁκόταν δὲ στῶσιν, ἀπαντῆσαι διαίτῃ καὶ θεραπείῃ τῇ προσηκούσῃ, κατὰ φύσιν θεωρέων. [2,8] Dans les fièvres, pendant le cours desquelles le ventre est toujours relâché, le médecin, en donnant une attention particulière à tenir les pieds chauds, en y appliquant des emplâtres de cire, et en les entourant de bandelettes, prendra garde qu'ils ne deviennent pas plus froids que le reste du corps; s'ils sont chauds, il n'y fera aucune application chaude, seulement il veillera à ce qu'ils ne se refroidissent pas ; il prescrira des boissons en aussi petite quantité que possible, de l'eau froide ou de l'hydromel. Dans les fièvres où le ventre est relâché, l'intelligence troublée, la plupart des malades détachent les brins de leur couverture, se grattent les narines, répondent peu à peu aux demandes qu'on leur fait, mais, laissés à eux-mêmes, ne disent rien de raisonnable ; ces symptômes me paraissent dépendre de l'atrabile. Dans un tel état, si le flux de ventre persiste et si le corps se fond, il me paraît convenable de prescrire des ptisanes plus froides et plus épaisses que d'ordinaire, et des boissons resserrantes, vineuses ou même astringentes. Dans les fièvres où dès le début il survient des vertiges, des battements dans la tête et des urines ténues, il faut s'attendre à ce que la fièvre redoublera vers l'approche des crises, je ne serais même pas surpris que les malades eussent du délire. Si, dans le début, les urines sont nuageuses et épaisses, on purgera modérément le malade, pourvu du reste que la purgation convienne; si au contraire dès le début les urines sont ténues, on ne prescrira point de purgation; mais, si les lavements paraissent utiles, on y aura recours. Voici comment il faut traiter ces malades : on prescrira le repos, des onctions, et on enveloppera également le corps de couvertures; on prescrira pour boisson de l'hydromel coupé d'eau, et pour aliments, le soir, le suc de ptisane. Ayez soin dès le commencement de déterminer les évacuations par les lavements, mais ne donnez point de purgatif ; car, si vous provoquez par les purgatifs quelques évacuations alvines, l'urine n'éprouve pas de coction, et la fièvre reste longtemps sans sueur et sans crise. Lorsque le temps des crises approche, ne donnez point de ptisane s'il y a de la perturbation, mais donnez-en si la maladie se relâche et tourne vers le mieux. Quant aux autres fièvres, il faut toujours en surveiller les crises, et supprimer les ptisanes à ce temps de la maladie. Les fièvres de cette nature ont coutume de se prolonger, et de déterminer des dépôts qui se forment vers les oreilles et le cou si les parties inférieures sont froides ; si elles ne sont pas froides, les changements sont différents ; il survient aussi des épistaxis, et le ventre se dérange. Dans les fièvres où il y a soulèvement de l'estomac, tension des hypochondres, besoin de changer sans cesse de position dans le lit, et refroidissement de toutes les extrémités, il faut beaucoup de soin et de précaution ; on passera le temps de la maladie, sans donner autre chose que de l'oxymel coupé d'eau; et l'on ne permettra les ptisanes que lorsque la maladie aura cessé, et l'urine subi la coction. Le malade doit reposer dans un appartement obscur, et être couché sur un lit aussi mou que possible; vous l'engagerez à rester longtemps dans la même position et à s'agiter le moins qu'il pourra; cette précaution est particulièrement utile. Vous appliquerez, sur l'hypochondre, de la graine de lin, en ayant soin que cette application ne détermine pas de frisson. Le cataplasme sera tiède, et cuit avec de l'eau et de l'huile. On interrogera les urines sur l'issue de la maladie; si elles sont épaisses et d'un jaune pâle, c'est un bon signe ; si elles sont ténues et noires, c'est un mauvais signe ; si l'urine varie, cela indique la prolongation de l'affection, et nécessairement le malade éprouvera, de son côté, des variations en pis et en mieux. Les fièvres irrégulières doivent être abandonnées à elles-mêmes, jusqu'à ce qu'elles se fixent ; une fois fixées, on les combat par le régime et le traitement convenables, en consultant la constitution du malade.


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Dernière mise à jour : 3/09/2009